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LE DOSSIER DU 1er FORUM AMBITION AFRICA (Paris-Bercy, 22-23 octobre)

Paul BOURDILLON, DGA de SUEZ Afrique, Inde et MO (1/2) : « Le développement inclusif est absolument au cœur des activités de SUEZ en Afrique »

24 octobre 2018
Paul BOURDILLON, DGA de SUEZ Afrique, Inde et MO (1/2) : « Le développement inclusif est absolument au cœur des activités de SUEZ en Afrique »
Directeur Général adjoint de SUEZ pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Inde, Paul Bourdillon participait lundi 22 octobre à l’une des tables rondes du jour d’ouverture du grand Forum Ambition Africa, à Paris-Bercy, au ministère de l’Économie et des Finances. À cette occasion, il nous a accordé cet entretien exclusif où il décrypte la relation de SUEZ avec l’Algérie – où le groupe vient de renouveler un important contrat –, et qui illustre plus largement l’état d’esprit avec lequel SUEZ travaille en Afrique.

Propos recueillis par Alfred Mignot, AfricaPresse.Paris
@alfredmignot

 très fier »… en quelle manière ?

Paul Bourdillon – L’Algérie est un pays très important pour Suez. Notre coopération dans les services d’eau remonte en effet à 2006. À l’époque, les deux principales entités publiques du secteur de l’eau et de l’assainissement du pays, à savoir l’Algérienne des Eaux (ADE) et l’Office National d’Assainissement (ONA), ont décidé de rassembler leurs équipes et leurs actifs pour créer la SEAAL, Société des Eaux et d’Assainissement d’Alger, et ils nous ont demandé de mettre en œuvre un contrat de management.

Notre partenariat est d’un type particulier, puisque nous ne sommes pas investisseurs, mais nous apportons notre expertise pour aider la société à améliorer ses prestations, la SEAAL demeurant une société publique.
Nous avons donc démarré avec un contrat de cinq ans visant trois objectifs principaux. D’abord, fournir aux 3 millions d’Algérois un accès à l’eau potable 24/24 et 7/7 – à l’époque, ce niveau de service ne bénéficiait qu’à 8 % de la population. Nous avons atteint ce premier objectif extrêmement important au bout de cinq ans.

Deuxièmement, nous devions travailler sur l’amélioration de la qualité de l’assainissement. Il y avait alors un taux très faible de collecte et de traitement des eaux usées sur la ville d’Alger, et nous avons progressé rapidement, passant de 6 % à l’époque à 60 % en 2017.

Troisième objectif, un transfert de savoir-faire – ce que nous faisons d’ailleurs partout à l’international, et en Afrique particulièrement. Nous avons ainsi travaillé avec les équipes algériennes pour développer les compétences de 6 000 collaborateurs de la SEAAL afin de la rendre plus autonome, lui transférer toute l’expertise nécessaire pour gérer et optimiser une activité de gestion de l’eau et d’assainissement dans une ville comme Alger.

Le premier contrat de cinq ans signé en 2006 a été renouvelé pour la période de 2011, en 2016 avec extension à la wilaya de Tipasa, à l’ouest d’Alger, et au système de production d’eau potable de Taksebt, situé à l’est d’Alger, représentant une population desservie en eau potable de 4 millions d’habitants… Et maintenant, nous avons renouvelé le contrat pour trois ans.

Comment ont évolué vos contrats algériens, au fil des années ?

Paul Bourdillon – Depuis douze ans que nous travaillons avec notre client algérien, nous conseillons sur la priorisation des investissements, mais nous ne sommes pas investisseurs.

Notre première mission est de garantir la permanence du service 24/24 et 7/7. Comme je vous le disais, c’est une affaire réglée ! Je crois d’ailleurs volontiers qu’à ce stade, la plupart des Algérois ont oublié l’époque des fréquentes coupures d’eau…
Une autre affaire réglée concerne l’assainissement des plages d’Alger. Grâce à notre traitement des eaux usées, nous sommes passés en quinze ans de trente-neuf à soixante-douze plages utilisables.

Tout ce travail a été évidemment accompli en totale coopération avec les autorités et les équipes algériennes, cela représente selon nous un exemple réussi de partenariat public-privé.

Séance inaugurale du grand Forum Ambition Africa, lundi matin 22 octobre à Paris-Bercy, au ministère de l’Économie et des Finances, avec les allocutions de : Christophe LECOURTIER, Directeur Général de Business France, opérateur de l’événement ; Agnès PANNIER-RUNACHER, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances ; Jean-Baptiste LEMOYNE, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères ; Rémy RIOUX, Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD) ; Sambou WAGUE, Ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali ; Amadou KONE, Ministre des transports de la République de Côte d’Ivoire. © AM/AfricaPresse.Paris

 ! Les Algériens nous font une grande confiance, nous en sommes très fiers !

Vous opérez ce travail de formation et de transfert de savoir-faire « de bon cœur », si l’on peut dire, ou simplement parce que c’est une exigence contractuelle de votre client ?

Paul Bourdillon – Dans ce cas précis, et comme souvent, c’est une demande du client. Mais c’est aussi tout à fait en adéquation avec notre philosophie du partenariat. Nous savons que c’est le facteur clé de réussite sur le continent africain

J’ai la conviction qu’une partie fondamentale de notre activité d’aujourd’hui et de demain relève de la croissance inclusive. D’ailleurs partout où nous allons dans le monde, nous constatons le désir des responsables locaux de développer leurs activités et leurs niveaux de compétence.
C’est pourquoi le développement inclusif est absolument au cœur de nos activités en Afrique.

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er FORUM AMBITION AFRICA
(Paris-Bercy, 22-23 octobre 2018)

« Il faut que les entreprises françaises prennent bien plus de risques ! »

AmbitionAfrica – Kabirou Mbodje, PDG de WARI :
« Notre plate-forme digitale se veut une porte d’entrée incontournable en Afrique »

Ambition Africa - Yvonne Mburu, membre du CPA et CEO de Nexakili :
« Il faut renforcer le système de santé africain dans sa globalité »

AmbitionAfrica - Mossadeck Bally, PDG du Groupe Azalaï :
« En Afrique, les entreprises françaises doivent se remettre en cause ! »

Ambition Africa - Mossadeck Bally, PDG du Groupe Azalaï (2/2) : « Nous sommes fiers d’être un groupe panafricain d’origine malienne »

Ambition Africa - Frédéric ROSSI, DGD de Business France (1/3) :
« La création de la Team France Export est une innovation historique ! »

AmbitionAfrica - Frédéric ROSSI, DG délégué de Business France (2/3) :
« Business France et Bpifrance vont lancer ensemble
un accélérateur d’entreprises à l’international »

Ambition Africa - Frédéric ROSSI, DGD Business France (3/3) :
« Après Ambition Africa, on ne lâchera rien ! »

Ambition Africa - Christophe LECOURTIER, DG de Business France :
« Ambition Africa deviendra l’événement entrepreneurial de référence entre la France et l’Afrique ! »

Ambition Africa - Ylias Akbaraly, PDG Groupe SIPROMAD (Madagascar) :
« Notre bureau de Paris représentera toutes nos activités avec nos partenaires internationaux »

Ambition Africa - Paul BOURDILLON, DGA SUEZ Afrique, Inde et MO (1/2) :
« Le développement inclusif est véritablement au cœur des activités de SUEZ en Afrique »

Ambition Africa - Paul BOURDILLON, DGA de Suez Afrique, Inde et MO (2/2) : « En Afrique, il faut financer à la fois la construction
et l’exploitation des infrastructures »

Ambition Africa - Vincent Stempin, DG de MÜPRO, TPE exportatrice en Afrique : « Nous avons identifié un potentiel important en Côte d’Ivoire »

#AmbitionAfrica - @Pedro__Novo, Directeur Export Bpifrance :
« Notre Fonds franco-africain vise à fertiliser PME et co-entreprises »

- Pierre-Yves Pouliquen, DG Afrique, MO et Inde de SUEZ :
« Le traitement des déchets est l’une des urgences de l’Afrique » (1/3)

- Pierre-Yves Pouliquen, DG Afrique, Moyen Orient et Inde de SUEZ : « L’Afrique nous oblige à réinventer nos modèles d’action et d’inclusion » (2/3)

Pierre-Yves Pouliquen, DG Afrique, MO et Inde de SUEZ :
« Nous travaillons en Afrique avec la même exigence technique et humaine qu’en France » (3/3)

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Une des affiches de promotion de l’événement Ambition Africa, à Paris, à proximité du ministère de l’Économie et des Finances. © AM/APP

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