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Le ratio impôts/PIB en Afrique stable à 18,2 % en moyenne sur 2015-2016 (Rapport OCDE sur 21 pays)

31 octobre 2018
Le ratio impôts/PIB en Afrique stable à 18,2 % en moyenne sur 2015-2016 (Rapport OCDE sur 21 pays)
La troisième édition des « Statistiques des recettes publiques en Afrique » (21 pays étudiés), a été rendue publique à l’occasion du XVIIIe Forum international pour l’Afrique de l’OCDE, organisé à Paris ce 31 octobre. Principal enseignement de cette étude : tandis que la croissance économique a marqué le pas, le ratio impôts/PIB est resté stable en 2015-2016, à 18,2 % en moyenne.

Coproduit par le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF), la Commission de l’Union africaine (CUA), le Centre de politique et d’administration fiscales de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OECD), le Centre de développement de l’OCDE, et réalisée avec le soutien financier de l’Union européenne, la publication rassemble des données de 1990 à 2016 pour 21 pays du Continent : Afrique du Sud, Botswana, Burkina Faso, Cabo Verde, Cameroun, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Eswatini, Ghana, Kenya, Mali, Maroc, Maurice, Niger, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Togo et Tunisie.

Il en ressort que le ratio moyen impôts/PIB dans les 21 pays d’Afrique couverts par la publication (« moyenne d’Afrique (21) ») s’est établi à 18,2 % en 2016, au même niveau qu’en 2015 – le ratio impôts/PIB correspond aux recettes fiscales totales (y compris les cotisations de sécurité sociale) exprimées en pourcentage du produit intérieur brut (PIB).
La moyenne pour l’Afrique (des 21 pays étudiés) reste inférieure à celle des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (22,7 %) et bien sûr des pays de l’OCDE (34.3 %). Les ratios impôts/PIB observés selon les différents pays vont de 7,6 % en RD Congo, à 29, 4 % en Tunisie, tandis que deux tiers des pays enregistrent un ratio compris entre 13 % et 20 %. Six pays seulement ont affiché un ratio supérieur à 20 % (Afrique du Sud, Maroc, Maurice, Sénégal, Togo et Tunisie).

Des recettes fiscales en hausse

Les recettes fiscales ont sensiblement augmenté depuis 2000 dans presque la totalité des pays considérés. Cet accroissement s’explique par les fortes hausses des recettes tirées des impôts sur le revenu et les bénéfices (2,6 % en moyenne) et des recettes de TVA (2,0 % en moyenne).

Le ratio moyen impôts/PIB des pays d’Afrique (21) a ainsi progressé de 5,0 points de pourcentage depuis 2000. Cette progression est comparable à celle enregistrée en moyenne dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC, 4,7 %) et plus élevée que l’augmentation dans les pays de l’OCDE (0,4 points de pourcentage sur la période).
Ce ratio est resté stable entre 2015 et 2016, alors que la croissance économique en Afrique a reculé et que les prix des matières premières ont continué à baisser.

Les biens et services,
premiers pourvoyeurs des recettes fiscales

Les pays couverts par la publication tirent l’essentiel de leurs recettes fiscales des impôts sur les biens et services, qui ont représenté en moyenne 54,6 % du total des recettes fiscales en 2016. Les recettes de la TVA à elles seules représentent 29,3 % du total. Les impôts sur le revenu et les bénéfices quant à eux constituent un tiers (34,3 %) des recettes fiscales moyennes.

Cette structure fiscale est comparable à celle de la moyenne des pays de la région ALC, sauf pour ce qui concerne les cotisations de sécurité sociale. Ces dernières y sont en effet plus de deux fois plus élevées qu’en Afrique, et expliquent pour l’essentiel l’écart entre les ratios moyens impôts/PIB respectifs de ces deux groupes.

Les impôts sur les biens et services ont constitué en 2016 la principale source de recettes fiscales pour 17 pays (de 35,8 % des recettes en Tunisie à 74,6 % au Togo).

Dans les quatre pays restants (Afrique du Sud, Botswana, Égypte et Eswatini) la plus grande partie des recettes fiscales provient des impôts sur le revenu et les bénéfices. La part des cotisations de sécurité sociale dans le total des recettes fiscales est la plus élevée en Tunisie (31,6 %), au Maroc (17,1 %) et en Égypte (12,6 %).

Elle comprend également un chapitre spécial consacré à la « Stratégie pour l’harmonisation des statistiques en Afrique » (SHaSA) de l’Union africaine et à la place occupée par les Statistiques des recettes publiques en Afrique dans cette stratégie.

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EN SAVOIR PLUS

Pour de plus amples renseignements sur la publication ou pour participer aux prochaines éditions, veuillez consulter :

http://oe.cd/statistiques-recettes-publiques-en-afrique


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http://oe.cd/base-de-donnees-mondiale-des-statistiques-des-recettes-publiques

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