En Grèce, dix députés du PASOK demandent au gouvernement le dépôt d’une plainte contre Moody’s
Mercredi 9 mars 2001, dix députés du PASOK (Parti socialiste, majoritaire) ont déposé au Parlement une question adressée au ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, demandant qu’il engage tous les moyens légaux et dépose une plainte contre l’agence internationale de notation financière Moody’s pour exiger l’obtention de dédommagements, à la suite de la dégradation de la note de la Grèce opérée par l’agence lundi 7 mars 2011.
Photo ci-dessus : Le siège du Parlement grec © R1033
Comme le soulignent les députés, l’abaissement de la note de solvabilité de la Grèce par Moody’s lundi dernier se produit à un moment où l’effort de réformes est en cours en Grèce, avec des politiques douloureuses pour de très larges couches du peuple, et où le programme de financement par le Mécanisme de soutien se poursuit sans problème et sans discontinuité, alors qu’enfin est attendu le Conseil européen crucial du 25 mars.
Les députés insistent sur le fait que l’argumentation de la décision de Moody’s est faible et ne repose pas sur des faits réels, alors que le moment choisi suscite des interrogations fondées concernant un affaiblissement de la force de négociation de la Grèce.
Enfin, les députés demandent si la question d’un contrôle plus sévère des agences de notation sera posée en Conseil ECOFIN et s’il existe la volonté d’engager une initiative législative pour la création d’un organisme public européen d’évaluation de la solvabilité des pays.
Ce même mercredi 9 mars 2011, le premier ministre grec, Georges Papandréou,
rencontrait à Bruxelles le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et, dans son intervention en réunion du Conseil des ministres, Georges Papandréou a souligné que le 25 mars, jour du Conseil européen, sera une étape difficile supplémentaire pour la Grèce.
M. Papandréou a toutefois tenu à noter que la Grèce livre son combat « avec beaucoup plus de bagages qu’un an plus tôt », ayant réussi dans l’intervalle, « grâce aux efforts de tout le monde », à renforcer sa voix et à rétablir sa crédibilité, ce qui est d’un grand soutien dans les négociations difficiles.