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CMAAP 11 / La préservation de la biodiversité, responsabilité écologique et opportunité stratégique pour les entreprises du secteur privé (BearingPoint)

7 décembre 2023
CMAAP 11 / La préservation de la biodiversité, responsabilité écologique et opportunité stratégique pour les entreprises du secteur privé (BearingPoint)
Jean-Michel HUET, Partner BearingPoint, durant son intervention à la XIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris, à l’Académie des Sciences d’Outre-mer, le 28 novembre 2023. Les autres panélistes, assis, de gauche à droite : SEM Pierre N’GOLO, Ministre plénipotentiaire et Conseiller académique, représentant de SEMme Liliane Marat Massala, Ambassadeur du Gabon ; SEM André MACIEL, Ministre Conseiller Climat et Environnement, représentant SEM Neiva Tavares, Ambassadeur du Brésil ; M. Guillaume NEVEUX, Directeur de I Care by BearingPoint, Expert en biodiversité. © Hady Photo/APP.
Les six pays africains situés du bassin fleuve Congo et le Brésil sont les deux zones dans le monde particulièrement importantes pour la biodiversité, qui s’appauvrit actuellement plus vite que jamais. Comment réduire cette perte de la biodiversité, dont dépend la moitié du PIB mondial ? Retour sur le thème de notre XIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris…

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Une contribution de Jean-Michel HUET, Partner BearingPoint,
avec Lennart Ploen, Justine Mariette, Coralie Corberand,
Nawel Rahali, Alix Guggemos

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Le Brésil est l’un des pays les plus riches du monde en termes de biodiversité. À lui seul, il abrite huit types de biomes distincts, allant des forêts tropicales aux paysages plus arides, et représente environ 20 % des espèces vivantes de la planète. Les 6 pays le long du fleuve Congo constituent l’autre zone clé. Elle comprend plus de 11 000 espèces végétales représentant près de la moitié des plantes médicinales dans le monde. Près de 500 espèces de mammifères (dont 4 des 5 espèces de grands singes), plus de 1 000 espèces d’oiseaux, 1 600 de poissons, 350 de reptiles.

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Le rôle-clé des entreprises

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Dans ce contexte, les entreprises jouent un rôle clé dans la lutte contre la crise de la biodiversité. D’une part, leurs activités économiques ont un impact significatif sur les écosystèmes à travers la surexploitation des ressources, la pollution, la propagation d’espèces invasives et l’occupation des terres et des mers.
D’autre part, elles sont absolument dépendantes des écosystèmes. Des recherches du Forum économique mondial ont révélé que plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial, évalué à 44 000 milliards de dollars, dépend des services fournis par la nature(1). Cette constatation souligne à quel point une part significative de l’activité économique mondiale est étroitement liée à l’état de notre environnement naturel, la rendant ainsi vulnérable aux risques associés à la perte de biodiversité.

Dépendances et impacts entre les entreprises et la biodiversité.

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Les entreprises sont confrontées à une dualité fondamentale entre leurs opérations et la biodiversité.

Ainsi, la préservation des écosystèmes ne doit pas être perçue simplement comme une responsabilité écologique mais aussi comme une opportunité stratégique. La mise en place de pratiques commerciales durables favorise une viabilité à long terme pour les entreprises. En mettant en place ces actions, ces dernières bénéficient notamment d’une réduction des coûts et d’une augmentation de leur part de marché, grâce à un meilleur contrôle des risques et une amélioration des relations avec les parties prenantes tout au long de leur chaine d’approvisionnement.

La finance verte émerge également en tant qu’acteur-clé dans la lutte contre le déclin de la biodiversité pour le secteur privé. En orientant les capitaux vers des projets conjuguant respect de l’environnement et pérennité économique, la finance durable revêt une importance non négligeable. Elle propose aux entreprises d’intégrer des mesures spécifiques de préservation de la biodiversité dans leurs opérations, et requiert une démonstration claire de pratiques de gestion durable ainsi qu’une atténuation proactive des impacts sur la biodiversité et les écosystèmes.

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Des mesures concrètes de restauration
positive des écosystèmes

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Les intérêts économiques peuvent coexister harmonieusement avec la gestion écologique, ce qui incite de nombreuses entreprises à intégrer de manière croissante des considérations relatives à la biodiversité dans leurs stratégies.

Au Brésil, certaines entreprises européennes ont pris des mesures concrètes en réponse aux défis environnementaux du pays. Parmi ces mesures, nous constatons la restauration positive des écosystèmes, impliquant des investissements dans le développement de la biodiversité, et l’engagement en faveur de la déforestation net zéro, visant à prévenir les dommages et à éviter les impacts sur la biodiversité. Cependant, ces entreprises sont face à différentes limites telles que le manque de ressources humaines ou financières, et la complexité des chaînes de valeurs internationales rendant la mesure des impacts plus difficile.

En définitive, le secteur privé est un acteur clé dans le développement de solutions de préservation de la biodiversité. Les nombreuses régulations locales et internationales incitent de plus en plus les entreprises à intervenir sur les défis liés à son déclin, et à améliorer leur compréhension de la chaîne d’approvisionnement en développant des systèmes de traçabilité appropriés.

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1 - World Economic Forum. World Economic Forum - Annual Report 2020-2021. Published 2021. Accessed October 19, 2023.
http://library.unccd.int/Details/fullCatalogue/1369

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Voir ICI LE REPLAY
de notre XIe Conférence des Ambassadeurs Africains à Paris

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