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CMAAP 11 / Jean-Michel HUET, Partner BearingPoint, et coauteurs : « La traçabilité, un outil stratégique dans la protection de la biodiversité en Afrique »

24 décembre 2023
CMAAP 11 / Jean-Michel HUET, Partner BearingPoint, et coauteurs : « La traçabilité, un outil stratégique dans la protection de la biodiversité en Afrique »
Jean-Michel HUET, Partner BearingPoint, durant son intervention à la XIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris, à l’Académie des Sciences d’Outre-mer, le 28 novembre 2023. Les autres panélistes, assis, de gauche à droite : SEM Pierre N’GOLO, Ministre plénipotentiaire et Conseiller académique, représentant de SEMme Liliane Marat Massala, Ambassadeur du Gabon ; SEM André MACIEL, Ministre Conseiller Climat et Environnement, représentant SEM Neiva Tavares, Ambassadeur du Brésil ; M. Guillaume NEVEUX, Directeur de I Care by BearingPoint, Expert en biodiversité. © Hady Photo/APP.
Les entreprises se concentrent de plus en plus sur la traçabilité de leur chaîne de valeur internationale afin d’évaluer précisément leur impact sur la biodiversité. Cette tendance émerge en réponse à la demande croissante de transparence de la part des consommateurs lors de leurs décisions d’achat, ainsi qu’à l’évolution des cadres légaux visant à diminuer l’empreinte environnementale des entreprises.

Une contribution de Jean-Michel Huet, Partner BearingPoint,
avec Justine Mariette, Lennart Ploen, Nawel Rahali, Alix Guggemos

Face à ces enjeux, les systèmes de traçabilité se positionnent comme une solution optimale, permettant non seulement aux entreprises de quantifier et de comprendre leur impact sur la biodiversité, mais aussi de répondre aux exigences réglementaires émergentes. L’intégration de ces systèmes offre ainsi une approche proactive pour minimiser l’empreinte écologique des entreprises.

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Quels sont les avantages d’intégrer
un système de traçabilité dans
la chaîne de valeur des entreprises ?

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Tout d’abord, les systèmes traçabilité facilitent la collecte de données pertinentes à chaque stade de la chaîne d’approvisionnement, telles que les dates de production, les quantités produites ou bien les matières premières utilisées dans les processus de fabrication. Plus précisément, les données recueillies garantissent aux entreprises une conformité entre leurs stratégies commerciales et les normes locales et internationales auxquelles elles sont soumises.

La traçabilité permet ensuite un suivi précis du produit, depuis l’approvisionnement jusqu’au consommateur final. Grâce à ces systèmes, les entreprises acquièrent une meilleure connaissance de leur chaîne de valeur et identifient plus facilement les points sensibles en termes d’impacts et de risques associés. Elles peuvent alors mettre en œuvre des mesures concrètes pour diminuer leur empreinte environnementale. Cette approche contribue à l’amélioration de la qualité des produits, avec un contrôle assidu des différentes étapes de production. Ainsi, elle accélère significativement la détection et la correction d’éventuelles erreurs au long de la chaîne de valeur.

Finalement, ces systèmes présentent de nombreux avantages dans la relation entre les entreprises et leurs clients. En effet, elle permet aux consommateurs finaux de prendre des décisions éclairées en fournissant des informations détaillées sur l’origine et l’impact du produit sur la biodiversité au long de sa chaîne de valeur. Les clients étant de plus en plus soucieux de la provenance des produits qu’ils consomment, la traçabilité renforce alors un lien de confiance et encourage leur fidélisation.

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Comment mettre en place
un système de traçabilité ?

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L’implémentation d’un système de traçabilité repose sur cinq piliers fondamentaux : le produit, la chaîne de valeur, les acteurs, les données et la technologie. Ces éléments sont interdépendants et nécessitent la contribution de toutes les parties prenantes impliquées. Pour illustrer le processus d’implémentation, nous nous référons au secteur du cacao de la Sierra Leone. L’objectif est de mettre en place un outil qui assure un suivi efficace entre les fermes productrices et les entrepôts, et qui respecte les normes de certification du cacao biologique de l’Union Européenne et du programme biologique national.

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Le produit

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L’identification du produit représente un élément principal dans la mise en place d’un système de traçabilité. Le produit peut évoluer tout au long de la chaîne d’approvisionnement, passant du produit brut à la transformation, puis au conditionnement, et ainsi de suite. Il nécessite alors la définition du bon niveau de traçabilité à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, et le transfert potentiel de données d’un niveau à un autre. Au Sierra Leone, nous souhaitons tracer la fève de cacao, des producteurs aux entrepôts.

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La chaîne de valeur

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Tout comme pour le produit, il est important de cibler toutes les étapes qui constitueront la chaîne de valeur. En fonction de sa complexité, ses exigences réglementaires, ses coûts et ses ressources disponibles, il faut se questionner sur le suivi de l’ensemble de la chaîne de bout en bout ou seulement certaines de ses parties. La fève de cacao du Sierra Leone traverse plusieurs étapes au cours de sa chaîne de valeur, de la production, à la collecte, les entrepôts et des usines de traitement.

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Les acteurs

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L’étape suivante consiste à identifier les différents acteurs qui, à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement, participent à la gestion des produits et à la collecte des données. Les acteurs doivent avoir la capacité de gérer les outils informatiques pour la traçabilité.

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Les données

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Les données à suivre dépendent de l’objectif de la traçabilité. Les entreprises peuvent avoir des objectifs intrinsèques de traçabilité de leurs produits pour une meilleure visibilité de la qualité ou de la quantité des produits. Certaines réglementations exigent que des données spécifiques soient fournies.
Données typiquement à tracer concernent la condition ou l’état du produit, et la géolocalisation à chaque étape de la chaîne de valeur.

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La technologie

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La technologie associée au système de traçabilité doit être développée pour couvrir les cinq grandes étapes : l’identification et la numérisation du produit à tracer, le scan du produit, la saisie des données, le stockage, et enfin, l’analyse de l’ensemble des informations recueillies.

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INSCRIPTIONS OUVERTES à la XIIe CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS AFRICAINS DE PARIS, le 23 janvier 2024, dédiée à « La coopération de l’AFD avec l’Afrique » https://swll.to/Xj6JLq Avec les ambassadeurs du Sénégal, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et trois hauts dirigeants de l’AFD

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