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Vers une structuration du capital-investissement en Méditerranée, selon le Bilan 2011 de l’Obs. MedFunds

Vers une structuration du capital-investissement en Méditerranée, selon le Bilan 2011 de l'Obs. MedFunds
Marseille -

D’après le dernier rapport de l’observatoire MedFunds soutenu par le projet Invest in Med, le capital-investissement continue à se développer de manière significative dans la région MED[1]. Après une très forte croissance entre 2003 et 2007 et une inévitable régression en 2008-2009 liée à la crise financière, l’activité du capital-investissement a en effet bénéficié d’un rebond en 2010. Près de 56 fonds ont été lancés en 2010, un niveau jamais atteint précédemment, et 23 fonds centrés sur la région MED étaient annoncés pour 2011.

Illustration ci-dessus : © DR


La région MED renforce donc significativement son attractivité, avec plus de 120 nouveaux fonds créés depuis 2008 et une diversification de l’origine des investisseurs. Les engagements venus du Golfe et de fonds d’origine nord-américaine ou israélienne sont en baisse, alors que les fonds en provenance d’Europe sont en sensible progression.
Par ailleurs, les équipes de gestion localisées dans les pays MED sont en nette croissance, une donnée encourageante pour le développement de la région.

Israël reste largement en tête des destinations méditerranéennes privilégiées avec 243 fonds et 23 milliards de dollars qui lui sont consacrés depuis 1990.
L’attractivité de la Turquie ne cesse de se confirmer : elle devient de plus en plus régulièrement la cible d’opérations de grande envergure.
Les autres pays de la région - Égypte Maroc et Tunisie en tête - continuent leur progression : ils attirent de plus en plus de capitaux étrangers et se positionnent comme de nouveaux investisseurs.

Ce développement s’est naturellement accompagné d’une professionnalisation des équipes de gestion : on observe une inflexion du capital-investissement vers davantage de concentration spatiale (fonds mono-pays) et de spécialisation thématique (fonds sectoriels), tandis que les fonds de seconde génération se multiplient.

Si les investisseurs font toujours la part belle au capital-développement et transmission, les investissements en amont (early stage) sont en relative croissance (+75 % entre 2008 et 2011) mais représentent encore seulement 28 % des fonds créés.

Les effets de cette intervention se traduisent pour la plupart des entreprises investies par une croissance des embauches, du chiffre d’affaires et une amélioration générale du résultat : selon l’observatoire ANIMA-MedFunds, le capital-investissement aurait en effet créé près de 330 000 emplois directs et apporté environ 20 milliards USD de chiffre d’affaires annuel supplémentaire sur les 15 dernières années.

En somme, les pays MED ont réussi depuis 1990 à lever près de 60 milliards USD et à financer par ce biais près de 5 000 entreprises. À ce jour, près de 309 sociétés de gestion se sont intéressées à la région et y sont intervenues par l’intermédiaire de 534 fonds, dont 311 encore en activité.

Une synthèse du rapport MedFunds 2011 est téléchargeable en ligne sur le site d’ANIMA.

Le rapport complet est disponible sur demande à : medfunds@anima.coop

Source : ANIMA Investment Network

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[1] Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Syrie, Tunisie, Autorité Palestinienne (Palestine) et Turquie.

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