Ves REF de Brazzaville / Le Président Denis Sassou N’Guesso : « Bâtir ensemble, pour une prospérité partagée »
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De notre Envoyé spécial à Brazzaville, Denis DESCHAMPS,
pour AFRICAPRESSE.Paris @DjuliusD @africa_presse
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Des personnalités éminentes y ont participé, comme la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, et le ministre français délégué à la Francophonie et aux partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi.
Lors de la cérémonie d’ouverture, sont aussi intervenus le Président d’Unicongo, Michel Djombo, et sa secrétaire générale, Nancy Chenard, puis le Président de l’Alliance des patronats francophones, Geoffroy Roux de Bézieux, ainsi que le Président du MEDEF, Patrick Martin et le Secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs (OIE), Roberto Suarez Santos.
Tous les intervenants se sont félicités de l’immense succès de la REF de Brazzaville (plus de 1500 participants et près de 40 délégations de pays présentes, soit environ 1 million d’entreprises représentées) qui a marqué l’engagement des patronats pour un avenir prospère de la francophonie économique (16 % du PIB mondial pour 17,5 % de la population mondiale et 20 % des échanges internationaux de marchandises) : la REF est ainsi bien positionnée comme étant l’événement phare qui peut permettre aux entreprises francophones d’accéder à de nouveaux marchés et également, au travers notamment des 10 ambassadeurs régionaux de l’Alliance des patronats francophones, comme levier d’un développement économique à la fois inclusif et durable.
Dans le cadre des Rencontres des entrepreneurs francophones (REF) de Brazzaville, plusieurs événements d’importance ont été organisés, au-delà de la Conférence d’ouverture marquée par une intervention du Président de la République, Chef de l’Etat du Congo, Denis Sassou N’Guesso qui, devant le gouvernement congolais, les parlementaires et d’autre personnalités politiques et économiques nationales et internationales, a honoré de sa présence l’ouverture officielle de cette cinquième édition de la REF.

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Le ministre Thani Mohamed Soilihi :
faire de la francophonie
un « espace économique intégré »
Le Président Denis Sassou N’Guesso a ainsi souhaité « la bienvenue à la francophonie économique rassemblée » et rappelé les vertus de la libre entreprise pour « bâtir ensemble, pour une prospérité partagée », après que le ministre français délégué à la francophonie et aux partenariats internationaux délégué, Thani Mohamed Soilihi, a appelé à faire de la francophonie un « espace économique intégré » grâce aux synergies entre entrepreneurs ayant le français en partage.
À cet égard, la Secrétaire générale de la Francophonie (OIF – Organisation internationale de la francophonie, composée en 2025 de 93 Etats et gouvernements), Louise Mushikiwabo, a indiqué que la REF était « un moment clef de la francophonie des affaires » et également la démonstration « sur le terrain » que « la prospérité n’était pas incompatible avec la poésie », dans la suite de Geoffroy Roux de Bézieux, Président de l’Alliance des patronats francophones, qui s’était préalablement félicité du succès grandissant de la REF, dont Brazzaville est la cinquième édition.
Pour sa part, le Président d’Unicongo et en tant que co-organisateur de la REF de Brazzaville avec l’Alliance des patronats francophones, Michel Djombo, n’a pas de manqué de souligner le « rôle majeur des entreprises dans la transformation économique » dans le cadre d’une « francophonie économique en mouvement ».
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Lancement de la Communauté
« Afrique – France – Entrepreneurs »
Après l’ouverture officielle de la REF de Brazzaville, divers panels se sont succédés au Centre de conférences de Kintélé puis à l’hôtel Hilton, avec l’intervention de nombreux ministres, chefs d’entreprises et experts. Parmi ces différentes sessions, on a relevé plusieurs moments particulièrement importants :
Tout d’abord, le lancement de la Communauté « Afrique – France – Entrepreneurs » en République du Congo, à laquelle le ministre français délégué à la francophonie et aux partenariats internationaux délégué, Thani Mohamed Soilihi, a apporté son plein soutien lors d’une rencontre avec les chefs d’entreprises, organisée par l’Ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, à la Case de Gaulle, à Brazzaville.
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Le plaidoyer d’Étienne GIROS,
Président du CIAN
On rappellera qu’Afrique–France–Entrepreneurs (composée aujourd’hui de 570 membres) est une initiative issue de la société civile, créée après le Sommet Afrique-France (SAF) de Montpellier, pour faciliter les relations d’affaires entre la France et l’Afrique, grâce notamment à la plateforme Euroquity-BPI France et aux services experts proposés par la « Team France Export » (comprenant, outre BPI France International, notamment Business France, l’Agence française de développement, la Direction générale du Trésor…), ainsi qu’à de la formation en ligne.
Ensuite, certains messages forts et clairs, portés par des personnalités éminentes qui ont témoigné lors de la REF leur engagement pour l’Afrique, l’Entrepreneuriat et la Francophonie :
Étienne Giros, Président du CIAN (Conseil des investisseurs français en Afrique) et auteur du récent ouvrage « 54 nuances d’Afrique » (Éditions Télémaque), a ainsi rappelé qu’il fallait tout d’abord « croire en l’Entreprise et pour cela créer des entreprises » ; ensuite, « ne pas avoir peur de l’Afrique, ce qui veut dire lutter contre certaines idées reçues diffusées notamment dans les médias » ; et, enfin, « apprendre à travailler ensemble, autrement dit, développer des partenariats pour éviter d’être seul ».

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Les messages fondamentaux
du Président Mossadeck Bally
En tant que Président du patronat malien, Mossadeck Bally a par ailleurs apporté son témoignage de dirigeant de la chaîne hôtelière AZALAÏ qu’il a fondée il y a plus de trente ans et qui génère aujourd’hui plus de 200 millions d’Euros d’investissements avec 4 000 emplois créés en Afrique, à partir de compétences locales.
Sur la base de son expérience d’entrepreneur africain, il a partagé plusieurs messages fondamentaux avec les participants à la REF de Brazzaville :
- La libéralisation du ciel africain est une absolue nécessité pour le développement du continent. Aussi, il est indispensable, selon lui, de bâtir une « visa-free Africa » pour faciliter la circulation des personnes en Afrique, en particulier des hommes et femmes de la communauté d’affaires ;
- La ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) doit pouvoir devenir une réalité, afin de contribuer effectivement à l’accélération du rythme d’intégration économique et commerciale des 54 pays africains ;
- La formation des jeunes africains doit être priorisée en direction des matières scientifiques et technologiques. Mossadeck Bally l’a clairement affirmé : l’Afrique a aujourd’hui beaucoup « plus besoin d’ingénieurs, techniciens et ouvriers spécialisés que de généralistes » issus des sciences humaines ;
- Par rapport au développement des entreprises, l’Afrique doit enfin pouvoir être financée au même niveau que les autres continents. Or, de ce point de vue, comme l’a souligné Mossadeck Bally, elle est encore très largement sous-financée, avec 24 % contre 100 % aux États-Unis et 130 % en Chine… alors même que l’Afrique est certainement « le continent où il peut y avoir le plus de possibilités, car il est le mieux doté en termes de ressources »
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« Prenons-nous en main,
décloisonnons l’Afrique
La Francophonie, en tant que « sous espace du continent africain doit donc pouvoir devenir une réalité économique passant par l’intégration économique et la création de valeur ». Pour cela, Mossadeck Bally l’a rappelé haut et fort : « prenons-nous en main, décloisonnons l’Afrique (par rapport au ciel, aux visas et la finance…) pour assurer la prospérité et créer des emplois sur le continent ! »
Le Congo, l’Afrique, la Francophonie étaient bien tous réunis à Brazzaville (Congo), avant la prochaine REF de l’Alliance des patronats francophones 2026 au Cambodge : rendez-vous à Phnom Penh en novembre 2026.

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CAAP 19 le 10 septembre 2025 / MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY
Riche de la plus importante réserve mondiale de bauxite, indispensable à la fabrication de l’aluminium, la Guinée Conakry a résilié en mai dernier quelque 120 contrats d’exploitation minière, au motif que les entreprises concernées ne respectaient pas le Code minier. Quels seront les impératifs de la nouvelle donne qui régira le secteur minier guinéen ?
Tel est le focus de notre XIXe Conférence des Ambassadeurs de Paris (CAAP 19), dédiée à la Guinée Conakry, le mercredi 10 septembre prochain.
D’autres secteurs d’avenir, comme le numérique et le tourisme, seront également explorés.
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dédiée au thème :
« MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY »
MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2025,
de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 00,
puis cocktail VIP de réseautage dans un lieu parisien à préciser .
(en cours d’élaboration)
> Son Excellence Senkoun SYLLA, Ambassadeur de GUINÉE à Paris, a déjà confirmé sa participation, ainsi que
> M. Patrick SEVAISTRE, Professeur à SciencesPo Executive, CCEF, Expert Afrique centrale du CIAN.
> D’autres personnalités éminentes, françaises et guinéennes, sont attendues. Nous vous en informerons à mesure de l’enrichissement du panel.

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