AfricaPresse.Paris

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Réunissant une trentaine d’experts académiques, de responsables politiques et associatifs ainsi que des journalistes, la mission s’est rendue à Tripoli afin de se rendre compte, sur le terrain, des effets politiques, humanitaires et sécuritaires, suite à l’offensive lancée le 4 avril dernier par le Maréchal Khalifa Haftar et son Armée nationale libyenne (LNA). 

La mission, a ainsi pu rencontrer les principales autorités politiques du pays, dont le Premier ministre, Président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Ghassan Salamé.

Plusieurs autres rencontres avec la société civile, les maires et les responsables des partis politiques étaient également au programme. Toutes ces rencontres rappellent que le processus politique « inclusif » mené sous l’égide des Nations Unies, né des accords de Skhirat, au Maroc, en décembre 2015, demeurent légitimes, confirmant par là-même, l’importance du soutien légitime de la communauté internationale au Gouvernement de l’Accord National (GNA) qui en découle depuis mars 2016.

Le rapport rend ainsi compte de l’aggravation de la situation humanitaire, sur fond de déplacements de population issus des récents combats dans les faubourgs de la capitale libyenne, qui sont venus se « superposer » aux difficultés liées à l’accueil des migrants sub-sahariens, dont on estime le nombre à 800 000.

Le rapport insiste aussi sur le blocage politique actuel ainsi que sur les effets néfastes des ingérences extérieures des deux côtés (Tripoli et Benghazi), liés à une offensive qui semble ne connaitre « ni gagnants, ni perdants » et dont la seule issue militaire semble illusoire. 

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