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Pour M. Hervé de Charette, l’accord d’Agadir représente une avancée dans ce que doivent être les relations futures entre les pays riverains de la Méditerranée. « La Méditerranée ne doit pas seulement être le lieu où les choses changent entre les pays du Nord et ceux du Sud, sur la base d’un principe d’égalité, mais aussi entre les pays du Sud » a-t-il affirmé, « qui ont beaucoup de choses à partager et un grand intérêt à travailler ensemble ».

Les diverses personnalités qui sont intervenues au cours du forum,- Lucien Deveaux (Président de l’UIT), Luis Girao (Commission européenne), Francesco Marchi (Euratex), ont souligné l’importance d’un renforcement des relations sectorielles euromed.

M. Claude Miserey, Président de la FFIVM et Vice-président de l’Union Française des Industries de l’Habillement a appelé à « redoubler d’efforts et soutenir toutes les initiatives qui permettent de développer la formation, la R&D et tout ce qui concourt à améliorer la qualité, la créativité et la réactivité de nos partenaires méditerranéens ». Il a aussi souligné que le projet de règlement européen de marquage de l’origine, s’il était adopté par le Conseil de l’U.E, porterait atteinte au partenariat euromed gagnant-gagnant en introduisant d’injustes discriminations au détriment des pays de l’accord d’Agadir ».

M. Férid Tounsi, le Président exécutif de l’Unité Technique de l’Accord d’Agadir, a précisé que cet organisme qui a organisé à Interselection un espace rassemblant 50 exposants d’Egypte, de Jordanie, du Maroc et de Tunisie, avait lancé un plan d’actions pour la compétitivité et la promotion du secteur textile-habillement et que des initiatives avaient déjà été prises, avec le soutien de la Commission européenne et des quatre pays signataires de l’accord, comme la création d’une association professionnelle « Agadir » ou la mise en place d’une banque de données fournisseurs/distributeurs.

Mohamed Tazi (Secrétaire général de l’Association marocaine AMITH) et Ali Nakaï (Secrétaire général de la Fédération tunisienne FENATEX) ont lancé un appel pour « réinventer la coopération Euromed », pour construire un front uni et solidaire pour développer le secteur et pour soutenir les efforts de tous ceux qui s’investissent dans une démarche de renforcement des relations partenariales euro-méditerranéennes.

M. Mohamed Tazi a également réclamé une modification des règles préférentielles européennes consistant à passer de la double à la simple transformation pour permettre aux entreprises méditerranéennes d’utiliser des matières de toutes origines sans perdre le bénéfice des droits nuls à l’entrée dans l’U.E.

Enfin, M. Jean-François Limantour, auteur d’une étude sectorielle et conseiller spécial de l’Unité Technique de l’Accord d’Agadir, a exposé qu’il existe « d’énormes potentialités de développement industriel et commercial » au sein de la zone Agadir de libre-échange, reposant sur la combinaison compétitive des atouts des quatre pays (par exemple, les coûts salariaux égyptiens inférieurs de moitié aux coûts chinois !) et sur la mise en œuvre du dispositif de cumul préférentiel de l’origine prévu par l’accord d’Agadir.

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