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Tunisie : Béji Caïd Essebsi, déjà ministre de Bourguiba en 1965, nommé Premier ministre

Tunisie | 1er mars 2011 | src.Info Tunisie
Tunisie : Béji Caïd Essebsi, déjà ministre de Bourguiba en 1965, nommé Premier ministre
Tunis -

Béji Caïd Essebsi, qui vient d’être nommé Premier ministre du gouvernement provisoire tunisien, est né le 29 novembre 1926, à Sidi Bou Said, dans la banlieue nord de Tunis. Retiré de la vie politique depuis 1994, il fut un collaborateur de premeir plan de Habib Bourguiba, qui en fit son ministre de l’Intérieur en 1965, puis ministre de la Défense (de 1969 à 1970) jusqu’à sa nomination au poste d’ambassadeur à Paris, puis à Bonn (à partir de 1987).

Photo ci-dessus : Béji Caïd Essebsi, nouveau PM tunisien, nommé le 27 février 2011. © Capture vidéo DR


Béji Caïd Essebsi a été chargé d’importantes responsabilités gouvernementales entre 1963 et 1991.

Diplômé de la faculté de droit de Paris, en 1950, il a entamé sa carrière d’avocat à partir de 1952. Depuis son jeune âge, M. Essebsi a milité au sein du Parti du Néo-destour. Au lendemain de l’indépendance, il a rejoint le gouvernement comme conseiller du leader Habib Bourguiba. Il poursuit son ascension en devenant directeur général de la sûreté nationale (1963).

En 1965, il est nommé ministre de l’Intérieur puis ministre de la Défense (de 1969 à 1970) jusqu’à sa nomination au poste d’ambassadeur à Paris, puis à Bonn (à partir de 1987). Son adhésion au parti socialiste destourien (PSD) a été gelée en 1971 à cause de son soutien à la réforme du système politique.

Refoulé en 1974 de ce parti, il a adhéré en 1978 au mouvement des démocrates socialistes, présidé alors par M. Ahmed Mestiri. Il a dirigé le magazine opposant « Démocratie » jusqu’à sa réintégration au gouvernement au poste de ministre délégué auprès du premier ministre en 1980 puis ministre des Affaires étrangères en 1981.

Il a joué un rôle de premier plan à la tête de la diplomatie tunisienne, en votant la résolution des Nations unies condamnant l’agression israélienne contre le siège de l’Organisation de Libéralisation de la Palestine (OLP) à Hammam-Chott.

En 1989, il prend le perchoir de la chambre des Députés qu’il garde jusqu’en 1991. Son dernier mandat de député s’achève en 1994. Il reprend ensuite son métier d’avocat. Caïd Essebsi est marié et père de quatre enfants.

La démission du PM Mohamed Ghannouch
et et des deux derniers ministres de l’époque Ben Ali

La nomination de Béji Caïd Essebsi a été annoncée dimanche soir, 27 février 2011, par Foued Mebazâa, président de la République par intérim. Lors d’une allocution télévisée, il a annoncé sa décision de nommer Béji Caïd Essebsi , au poste de Premier ministre, à la suite de la démission de Mohamed Ghannouchi, intervenue dimanche sous la pression de manifestations répétées dans la capitale tunisienne.

Lundi 28 février, Afif Chelbi, ministre de l’Industrie et de la technologie a présenté, à son tour sa démission du second Gouvernement provisoire qui fut constitué le 27 janvier 2011.
En début de soirée, on apprenait aussi la démission du ministre de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini.
Les deux hommes étaient les deux derniers ministres en place ayant été membres du gouvernement du président déchu Ben Ali.

Deux nouvelles démissions sont intervenues mardi 1er mars 2011 : celle de Ahmed Brahim, ministre de l’Enseignement supérieur, et celle de Ahmed Nejib Chebbi, ministre du Développement local.

Dimanche, dans son allocution de démission, Mohamed Ghannouchi a appelé les Tunisiens à protéger la révolution populaire contre tous ceux qui cherchent à la faire échouer, et à faire face aux actes de violence et de pillage commis par ses ennemis. Selon lui, un complot est en train d’être tramé contre la révolution.


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