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Mohamed Choucair signe à Paris la convention de création du FARO Beyrouth, 1er essaimage du FARO Marseille

Liban | 25 mai 2011 | src.LeJMED.fr
Mohamed Choucair signe à Paris la convention de création du FARO Beyrouth, 1er essaimage du FARO Marseille
Beyrouth -

Nos amis libanais ne perdent pas de temps : un mois à peine après avoir reçu la visite d’une délégation française à Beyrouth, une nombreuse délégation libanaise (1) se trouvait à Paris, vendredi 20 mai, pour procéder à la signature – à l’Hôtel Marigny, siège de la Mission interministérielle de l’UPM – d’une convention de fondation du FARO (Fonds d’amorçage, de réalisation et d’orientation), en liaison avec le FARO « originel » de Marseille.

Photo ci-dessus : la Délégation libanaise, en compagnie des représentants de la mission interministérielle de l’UPM (dont Julien Aubert, à gauche, et le SG Patrick Barraquand) et d’une Délégation marseillaise, arrivant à l’Hôtel de Pomereu, après la signature de la convention portant création du FARO de Beyrouth, à l’Hôtel Marigny, siège de la mission interministérielle de l’UPM. © LeJMED.fr - vendredi 20 mai 2011


Mohamed Choucair (à gauche), Président de la CCIA de Beyrouth et de la Fédération des CCIA du Liban arrivant à l’Hôtel de Pomereu (CDC) en compagnie de Patrick Patrick Barraquand, Secrétaire général de la mission interministérielle de l’UPM.

Créé à l’automne 2010, sur une idée de Julien Aubert, en charge du « meccano financier » au sein de la mission interministérielle de l’Union pour la Méditerranée que préside Henri Guaino, le FARO français de Marseille s’est d’emblée présenté comme une structure visant à donner un coup de pouce (fonds d’amorçage) aux TPE méditerranéennes innovantes, mais à la condition que ces TPE inscrivent leur action dans un partenariat nord-sud réel : seules les entreprises dont le siège social est dans un pays nord-méditerranéen peuvent faire acte de candidature, mais elles doivent proposer un partenariat avec deux entreprises de la rive sud. Autant dire que l’essaimage du FARO est consubstantiel au concept du FARO français de Marseille…

Ainsi, nous confiait Albert Ollivier, Président du Comité de pilotage et représentant le financeur qu’est la CDC (Caisse des Dépôts et de Consignations, à parité avec l’État français, l’AFD et OSEO) lors du voyage de la délégation française au Liban, à la mi- avril 2011 (avec Julien Aubert représentant la mission UPM), les personnalités libanaises avaient indiqué clairement leur volonté forte d’avancer rapidement, ainsi que le déclara lors d’une conférence de presse Mohammed Choucair, Président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth (CCIAB).

Albert Ollivier, Président du Comité de pilotage du FARO de Marseille, lors de l’événement Medventures 2010, piloté par Anima Invest Network, à Marseille le 3 décembre 2010. © LeJMED.fr - 2010

Mais, souligne avec plaisir le Président Albert Ollivier, d’autre pays ont aussi déjà fait connaître leur intérêt, notamment le Maroc, la Tunisie et la Jordanie.
Autre particularité : chaque FARO s’autofinance, et de la manière qu’il chosit. En France, les fonds sont alloués par la CDC ; au Liban, ils proviendront du privé, nous dit Mohammed Choucair. Selon le choix de chaque FARO, les sommes prêtées pourront aussi bien être des avances remboursables, des prêts participatifs, bonifiés, ou autres encore.

« L’important, relève Albert Ollivier, ce n’est d’ailleurs pas tant l’argent que l’esprit de réseau, et le maillage qu’il produira en Méditerranée au bénéfice des TPE et des jeunes pousses. Il est important que les jeunes entrepreneurs puissent s’appuyer sur des entrepreneurs plus expérimentés, et bénéficier de leur réseau pour avancer. »


Le FARO, comment ça marche ?

Denys Poulet, chef de projet du FARO-Marseille au sein de l’équipe d’Anima Investment Network © LeJMED.fr - 2010

Opéré par Anima Investment Network, le FARO de Marseille peut recevoir des dossiers de candidature de toute entreprise ayant son siège social sur la rive nord méditerranéenne, et à condition, comme déjà signalé, que son projet inclue un partenariat avec deux entreprises de la rive sud. Un Comité de pilotage, présidé par Albert Ollivier, sélectionne les entreprises répondant aux critères (dossier de candidature téléchargeable sur le site du FARO), et transmet ensuite dossier à l’expertise technique de Oseo.

Si la candidature est finalement retenue, l’entreprise peut bénéficier de fonds représentant au maximum 50 % des besoins de financement du projet (dont elle s’engage à financer l’autre moitié), et pour un maximum de 20 K€.

La somme peut paraître modeste, mais, comme nous le confiait lors d’une récente entrevue Laurent Vigier, Directeur des Affaires européennes et internationales de la CDC, même 10 K€ peuvent parfois suffire à donner le coup de pouce nécessaire à l’aboutissement d’un projet et, nous dit encore Albert Ollivier, « l’entrepreneur doit aussi prendre en considération la qualité des personnes qui se penchent avec attention sur son projet. Le capital dont a besoin une entreprise, ce n’est pas seulement l’argent. Il lui faut aussi le capital technique – ce dont un porteur de projet est généralement pourvu – mais aussi le capital relationnel et la transmission d’expertise, ce qui en général manque cruellement au jeune entrepreneur. La valeur ajoutée du FARO, c’est peut-être et surtout l’apport de ce capital relationnel ».

Maïa Thomine Desmazures, assistante de Denys Poulet, chef de projet du FARO-Marseille au sein de l’équipe d’Anima Investment Network. © LeJMED.fr - 2010

À ce jour, nous confie Maïa Thomine Desmazures, Chargée de projet, avec Denys Poulet, chef de projet du FARO-Marseille au sein de l’équipe d’Anima Investment Network, 53 projets ont été soumis à l’examen du comité de pilotage, en cinq mois seulement depuis le lancement effectif du FARO, en janvier 2011

Celui-ci a opéré à une première sélection de projets, et les a transmis pour validation auprès d’Oseo. Deux projets ont été signés à ce jour, un troisième est en cours de signature, sept autres sont en cours d’instruction auprès d’Oseo – qui traite les dossiers rapidement, dans un délai d’un mois !


Mohamed Choucair veut aller vite !

Mohamed Choucair, Président de la CCIA de Beyrouth et de la Fédération des CCIA du Liban, lors de la réception à l’Hôtel de Pomereu (CDC), à Paris le vendredi 20 mai 2011. © LeJMED.fr - 2010

Chef de file de la Délégation libanaise, Mohamed Choucair, Président de la CCIA de Beyrouth et de la Fédération des CCIA du Liban, nous confie qu’il pensait créer un Fonds de soutien pour les jeunes entrepreneurs, mais, ayant appris l’existence du FARO, il a préféré rejoindre le réseau, et cela d’autant que le FARO de Beyrouth aura vocation à rayonner sur tout le Proche-Orient.

Mohamed Choucair précise aussi que « la ligne de crédit pour chaque projet se situera dans une fourchette de 20 000 à 50 000 dollars. Ce seront sans doute surtout des prêts du privé, avec une facilité de remboursement, bien sûr. Mais, ce que j’apprécie particulièrement dans le système FARO, ce n’est pas seulement l’argent qu’on donne ou que l’on prête, ce sont les portes que l’on s’engage à ouvrir pour les jeunes entrepreneurs. C’est pouvoir les aider par l’expérience et le réseau. C’est plus important que l’argent ! »

Décidé à agir vite, Mohamed Choucar l’est au point que lorsqu’on lui demande quand le FARO Beyrouth sera opérationnel, il répond sans hésiter : « Hier ! »…


Maroun Chammas : « Nous nous inscrivons activement
dans ce projet du FARO de Beyrouth

Maroun Chammas, PDG du technopôle BeryTech (Beyrouth), lors de la réception à l’Hôtel de Pomereu (CDC), à Paris le vendredi 20 mai 2011. © LeJMED.fr - mai 2011

Il pourra en tout cas compter sur le soutien actif de Maroun Chammas, PDG du technopôle BeryTech (Beyrouth) également présent parmi les représentants libanais ayant fait le voyage de Paris.

BeryTech, qui fête en 2011 son dixième anniversaire, a déjà aidé au démarrage de quelque 150 entreprises et à la création de 700 emplois dans la haute technologie. De ce fait, relève Maroun Chammas, « c’est tout naturellement que nous nous inscrivons activement dans ce projet du FARO de Beyrouth. (…) Etant l’un des un des pionniers de l’incubation au Proche-Orient, nous sommes aussi sollicités par des candidats qui veulent s’implanter au Liban, soit pour développer une coopération technologique avec des société libanaises, soit pour créer une entreprise.
Notre contribution se fera donc par la mise à disposition de ce flux de sollicitations, par la mise en relation, le coaching d’accompagnement du projet. La création du FARO-Beyrouth s’inscrit tout à fait dans la lignée de valorisation de notre savoir-faire. »


Anthony J. Ghorayeb : « Créer une zone de paix et de prospérité »

Anthony J. Ghorayeb, membre de la Chambre de commerce internationale du Liban (ICC) et candidat au poste de Secrétaire général du « Levant Business Forum », lors de la réception à l’Hôtel de Pomereu (CDC), à Paris le vendredi 20 mai 2011. © LeJMED.fr - mai 2011

Anthony J. Ghorayeb, membre de la Chambre de commerce internationale du Liban (ICC) et candidat au poste de Secrétaire général du « Levant Business Forum » – organisme qui rassemble des entrepreneurs du Liban, de la Turquie, de la Syrie et de la Jordanie, et dont l’objectif est d’aboutir à la mise en place d’un marché de libre-échange au Proche-Orient –, voit encore plus loin que le FARO, considérant que « étant donné les différences économiques et politiques de nos États du Proche-Orient, c’est le rôle de la France et de l’Union pour la Méditerranée, je pense, d’aider ces États à trouver des dénominateurs communs, au point de vue législatif, afin de faciliter l’établissement de structures commerciales et industrielles qui seront complémentaires, et pas forcément, ou exclusivement, compétitives – même si a compétition est l’essence même du marché libre. »

Puis, tout aussi enthousiaste, à propos du FARO : « L’initiative née avec le FARO de Marseille est très prometteuse. Considérant l’importance qu’il donne aux moyennes et petites entreprises, le FARO qui voit maintenant le jour à Beyrouth favorisera la création d’emploi, et donc contribuera à créer des zones de paix, de prospérité et de développement. Tel est aussi l’objectif du « Levant Business Forum », et c’est pourquoi nous soutenons pleinement ce projet du FARO de Beyrouth, et son essaimage dans d’autres pays de la région ».


© Alfred Mignot

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(1) - Les onze personnalités de la Délégation libanaise

 Mohamed Choucair, Président CCIA-BML, Fédération CCIA Liban
 Charles Arbid, Président Mediterranean Franchise Federation
 Gaby Tamer, VP CCIA-BML
 Nabil Fahd, VP CCIA-BML
 Fouad Fleifel, DG Ministère de l’Économie et du Commerce
 Anthony Ghorayeb, Candidat SG du Levant Business Forum
 Maroun Chammas, President BERYTEC
 Hadi Choucair, CCIA-BML
 André Nadre, Conseil juridique CCIA-BML
 Roger Khayat, Conseil économique CCIA-BML
 Alain Bifani, DG Ministère des Finances

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Sur le même thème :
 Le For’UM de Marseille : un « Sommet civil » de l’UPM » très réussi, avec le lancement d’une profusion de projets (mai 2010, annonce de création du FARO de Marseille)
 Un nouveau soutien pour les projets innovants en UPM : le FARO, fonds d’amorçage et d’orientation (janvier 2011)

Sites de référence :
 Site de Anima Investment Network, opérateur du FARO
 Site du FARO
 Site de la CCIA de Beyrouth (Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture)
 Site de la CDC (Caisse des Dépôts)

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