Sami AGLI, Président CAPC, au Forum Afrique du CIAN : « L’Algérie est désormais complètement ouverte ! »
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Entretien exclusif avec Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse
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Se félicitant de la coopération nouvelle entre les entreprises et les pouvoirs publics afin d’aller vers un changement de modèle économique, plus diversifié, Sami Agli a estimé qu’aujourd’hui « l’Algérie est complètement ouverte » et bénéficie d’une « jeunesse dont le civisme a émerveillé le monde ». Aussi, réalité peu connue dont Sami Agli tire une légitime fierté, l’Algérie se situe aujourd’hui au troisième rang en Afrique, après l’Île Maurice et les Seychelles, du classement de l’IDH (indice de développement humain de l’ONU). Autrement dit, l’Algérie est à la première place des grands pays d’Afrique…
C’est à l’occasion de cet événement que Sami AGLI a accordé à AfriqcePresse.Paris l’entretien exclusif ci-dessous.
AfricaPresse.Paris - Lors de votre participation à la matinale du Forum Afrique du CIAN, vous avez évoqué rapidement la nécessité absolue d’une coopération forte entre l’Europe et l’Afrique. Voulez-vous nous développer ce point ?
Sami AGLI – Oui, la nécessité de coopérer entre l’Europe et l’Afrique aujourd’hui n’est pas un choix, c’est une obligation. Nos destins sont complètement liés, nous appartenons à l’espace euro-africain. Et avec la digitalisation, aujourd’hui, il n’y a plus guère de barrières : on peut acheter facilement depuis l’Europe un produit ou un service fabriqué en Afrique, et réciproquement.
C’est pour cela que l’on doit réellement s’écouter. En revanche, il faut changer de paradigme, ne plus voir l’Afrique juste comme un marché, comme un bazar où l’on vient vendre ou juste se fournir en matières premières. C’est un marché qui n’a rien à envier à ce que l’on trouve ailleurs, un marché qui doit être traité et vu de la même manière.
Je pense que le gros travail de notre plaidoyer se situe sur ce plan-là. Bien entendu, il faut le concrétiser dans un cadre réglementaire, avec des messages forts, et un suivi avec beaucoup d’attention par les plus hautes autorités des pays africains et européens,
APP – Au-delà du fait que les cours des hydrocarbures sont repartis à la hausse, quels sont aujourd’hui les atouts de l’Algérie ?
Sami AGLI – La liste des atouts de l’Algéries est longue ! D’abord nous sommes un pays-continent, le plus grand d’Afrique par la taille, et de ce fait on ne peut pas parler de développement de l’Afrique sans d’abord penser à l’Algérie.
Et puis, c’est un pays qui est très fortement équipé en infrastructures. Pour ne citer que deux exemples : 99 % de la population est connectée à l’électricité, et nous disposons de 171 000 km de fibre optique. Aussi nous sommes l’un des rares pays aujourd’hui à présenter au mieux la possibilité d’investir dans des secteurs aptes à garantir une croissance à deux chiffres pendant au moins les dix prochaines années.
Bien sûr, il y a des points faibles, qu’il faut travailler et nous en parlons franchement avec nos partenaires des pouvoirs publics. Aujourd’hui, nous nous félicitons que la question économique soit devenue centrale, une priorité de la nouvelle gouvernance réformatrice du pays, qui a une vision claire du changement nécessaire de modèle économique.
APP – L’abandon du dispositif 49/51, qui obligeait tout investisseur étranger à avoir un partenaire algérien majoritaire, est-il acté maintenant ?
Sami AGLI – Tout à fait, c’est totalement acquis, cette loi a été complètement abrogée, et cela reflète l’ouverture du nouveau modèle économique algérien. Nous ne pouvons que saluer cela et contribuer à véhiculer cette nouvelle image de l’Algérie. J’espère maintenant que nous allons passer à la prochaine étape, concrétiser des partenariats avec nos amis européens et africains, particulièrement dans les secteurs clés d’avenir, par exemple l’agriculture, la transition énergétique, le numérique, les mines, etc.
Au-delà de la satisfaction de l’abrogation de la loi 49/51, quels sont aujourd’hui les axes de plaidoyer de la Confédération ?
Sami AGLI – Nous avons présenté de nombreuses propositions aux pouvoirs publics : sur la transition énergétique, sur la gestion de l’eau, la biomasse, la formation… que nous avons rassemblées dans notre rapport « 62 Propositions pour un nouveau modèle économique » (téléchargeable ICI, ndlr)
Bien sûr, la priorité est donnée au climat des affaires d’une manière générale, à son assainissement et à son amélioration, notamment ne plus rester répulsif à l’investissement et renforcer l’attractivité de l’Algérie.
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