AfricaPresse.Paris

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par Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

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On le sait bien, en certains pays d’Afrique, les critiques anti-françaises sont devenues un fonds de commerce politicien, et des théories du complot assez fumeuses alimentent une nouvelle rumeur, selon laquelle l’essor du Maroc ferait de l’ombre à la France, et que celle-ci lui en porterait grief…

Des telles assertions, à placer au rang des infox des réseaux de bas étage, sont largement démenties par la réalité d’une coopération devenant de plus en plus mature, plus paritaire, plus stratégique entre partenaires qui savent regarder l’avenir en conjuguant leurs compétences, leurs efforts, leurs espérances de jours meilleurs.

Cette vision d’avenir, cette coopétition qu’a mise en avant SE Mohamed Benchâabon lors de cette rencontre, organisée le 30 mars à l’initiative de la CCFA Paris, est en fait la vision d’avenir la plus naturelle que l’on puisse imaginer, car elle se fonde sur plus de vingt années d’une coopération fructueuse entre les entreprises des deux pays, dont certains résultats sont aussi surprenants qu’exemplaires, inégalés partout ailleurs dans le monde : création ex nihilo d’un filière aéronautique marocaine florissante, née d’une première coentreprise fondée par Safran et Royal Air Maroc, dans les années 2000 ; création ex nihilo d’une filière automobile également florissante, grâce à l’implantation de Renault dans la zone industrielle de Tanger-Med, devenu l’un des plus importants ports de transbordement en Afrique ; création de la première ligne de LGV d’Afrique…

SE Mohamed BENCHÂABOUN, nouvel Ambassadeur de SM Mohammed VI à Paris, et le Président Vincent REINA de la Chambre de Commerce franco-arabe (CCFA Paris). © AM/APP

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Le rôle central du Maroc
sur l’axe Eurafricain

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Mais l’Histoire ne s’arrête jamais, et si l’avenir peut s’inspirer du passé, il ne saurait se contenter de le dupliquer. Ainsi, dans ce nouveau monde « marqué par la succession des crises, par l’augmentation des incertitudes, par les tensions géopolitiques, les conflits armés et les coups d’Etat » comme l’a souligné SE l’Ambassadeur Benchâaboun, il est nécessaire de « revisiter et redynamiser » ce partenariat franco-marocain nous « permettant de nous inscrire dans les nouvelles priorités du monde de demain et de jouer, ensemble, un rôle central pour l’axe Eurafricain. »

Se félicitant de l’annonce récente, par la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, d’un plan d’investissement en Afrique de 150 milliards d’euros d’ici à 2027, l’Ambassadeur marocain a relevé que l’Afrique est en effet « le continent où, naturellement, l’Europe devra investir massivement, car nos destins sont liés ».

Face aux défis de plus en plus prégnants depuis ces derniers mois, car eux aussi « mondialisés », Mohamed Benchâaboun a souligné « l’urgence de repenser la place de notre région dans ce nouvel ordre mondial, de dessiner des trajectoires et des lignes force, tout en y intégrant le temps long nécessaire à la gestion des transitions. (…)

Comment bâtir cet avenir de coopétition en unissant nos forces pour passer d’une stratégie défensive (réduction des coûts) à une stratégie conjointe plus « offensive » afin d’être plus innovants et de créer plus de valeur et de se différencier des concurrents ? » s’est-il interrogé.

Une vue des participants durant la séquence des questions/réponses. © AM/APP

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« Depuis vingt ans,
le Maroc nous impressionne »

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Son Excellence a également cité les nombreuses avancées accomplies par le Royaume au cours des dernières décennies. Grâce à plusieurs politiques sectorielles ambitieuses (Plan Emergence puis Plan d’accélération industrielle, Plan Maroc-Vert puis Generation Green, Plan Azur pour le tourisme, Plan Halieutis pour la pêche, Casa Finance City, LGV, etc.) le Maroc s’affirme aujourd’hui comme une économie tertiarisée où les services représentent 55 % de la valeur ajoutée et contribuent fortement à la croissance et à la création d’emplois.

« Aujourd’hui, l’industrie automobile, l’aéronautique et l’électronique réunies rivalisent en recettes d’exportation avec celles des secteurs traditionnels – phosphates et dérivés, agriculture ou encore le textile et habillement – relève encore SE l’Ambassadeur.

Les résultats attestant la formidable avancée du Royaume sont incontestables. Et même si probants que Vincent REINA, Président de la Chambre de Commerce franco-arabe (CCFA Paris) à l’initiative de la rencontre, a pu déclarer, en conclusion de son propos liminaire : » Depuis vingt ans, le Maroc ne cesse de nous impressionner »…

Et le Royaume pourrait même nous inspirer, en particulier pour son rayonnement retrouvé en Afrique, ajoutons-nous.

Le Président Vincent REINA durant son propos liminaire. © AM/APP

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– Vincent REINA, Président CCFA Paris, à SE l’Ambassadeur M. Benchâaboun : « Depuis maintenant de nombreuses années, le Maroc ne cesse de nous impressionner ! »