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Radhi Meddeb, Président de l’IPEMED :
« Il nous faut un Plan Marshall pour la Tunisie ! »

Tunisie | 29 janvier 2011
Radhi Meddeb, Président de l'IPEMED : « Il nous faut un Plan Marshall pour la Tunisie ! »
Paris - Pour le tuniso-français Radhi Meddeb, chef d’entreprise et Président de l’IPEMED, la Tunisie « a besoin d’être accompagnée pour assumer le choix du peuple et de ses représentants. Elle a besoin de symboles et d’un soutien économique forts, comme un Plan Marshall ». Photo ci-dessus : Radhi Meddeb (au centre), Président de l’IPEMD, entouré de Ali Bouabid (à gauche), DG de la Fondation Abbderrahim Bouabid, et de Jean-Louis Guigou, DG fondateur de l’IPEMED, lors de la rencontre avec la presse, à Paris, jeudi 27 janvier 2011. © Alfred Mignot - janvier 2011

Raddhi Meddeb durant son intervention au dîner du Comité de parrainage politique de l’IPEMD. À sa droite on reconnaît Jean-Pierre Jouyet, ancien Secrétaire d’État français, président de l’AFM, et Georges Corm, ancien ministre libanais des Finances. © LeJMED.fr - janvier 2011

S’exprimant vendredi 28 janvier 2011 devant les membres prestigieux du Comité de parrainage politique de l’IPEMED (1), le Président Radhi Meddeb a répété avec conviction ce qu’il avait eu l’occasion d’exprimer la veille, lors d’un petit-déjeuner de presse : en attendant la restabilisation du pays, l’économie tunisienne va pâtir de la situation actuelle. Elle a donc besoin, estime Radhi Meddeb, que « l’on accélère la signature d’un vrai Statut avancé avec l’Union européenne. Cela permettrait à la Tunisie d’avoir accès aux fonds structurels européens, et ainsi financer les infrastructures nécessaires aux désenclavement des régions » de l’intérieur, celles délaissées par le régime déchu, et où la l’essentiel de la population survit dans une grande misère.

« Il faut d’urgence une conférence internationale des bailleurs de fonds, a encore déclaré Radhi Meddeb. La Tunisie a besoin d’un plan Marshall. C’est urgent ! Et si l’Occident a engagé quelque 70 milliards d’euros pour ne pas reconstruire l’Irak, il nous suffira de 10 à 15 Mds euros pour construire la Tunisie de demain ! »

Une vue du petit déjeuner de presse de l’IPEMED, à Paris, jeudi 27 janvier 2011. © LeJMED.fr - janvier 2011

Une « Tunisie nouvelle », a estimé Radhi Meddeb qui, par sa Révolution de Jasmin, « a démontré qu’elle partage les valeurs universelles de Droits de l’Homme et de bonne gouvernance ».

Enfin, il est à noter que Radhi Meddeb « ne voit pas de risque islamiste en Tunisie », ainsi qu’il l’affirmait dans une récente entrevue avec notre confrère Les Échos. Cependant, il estime que la vigilance est de mise car « des slogans islamistes commencent à apparaître sur Internet. Ils sont rédigés à la fois en français et en anglais, ce qui laisse entrevoir leur provenance », a encore considéré Radhi Meddeb.

Alfred Mignot


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 Visiter le site de l’IPEMED

(1) La composition du Comité de parrainage politique de l’IPEMED

Le Comité de parrainage politique soutient l’action et contribue au rayonnement d’IPEMED. Il comprend d’éminentes personnalités politiques ou de la société civile de sensibilités variées et de provenances géographiques diverses. Dépourvu de toute attache partisane, il se réunit au moins une fois par an et ses membres sont désignés par le conseil d’administration d’IPEMED.

Le comité de parrainage politique est coprésidé par
Elisabeth Guigou
, ancienne ministre, députée, Vice-présidente de l’Assemblée nationale (France) et
Abderrahmane Hadj Nacer , ancien gouverneur de la Banque Centrale d’Algérie.

À leurs côtés (composition au 30 mars 2009) :

Yasser Abed-Rabbo, ancien ministre, chef de la délégation palestinienne pour les accords de Genève

André Azoulay, conseiller du Roi du Maroc, président de la Fondation Anna Lindh

Yossi Beilin, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères, ancien ministre de la Justice (Israël)

Emma Bonino, ancienne secrétaire d’Etat au Commerce international et aux Affaires européennes, vice-présidente du Sénat (Italie)

Georges Corm, ancien ministre des Finances (Liban)

Kemal Derviş, ancien ministre des Affaires économiques et des Finances (Turquie), ancien administrateur du PNUD

Joshka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères (Allemagne)

Felipe Gonzalez, ancien président du gouvernement (Espagne)

Mouloud Hamrouche, ancien premier ministre (Algérie)

Alain Juppé, ancien premier ministre (France), actuel ministre de la Défense

Robert Malley, ancien conseiller du président Clinton pour les Affaires arabo-israéliennes

Fathallah Oulalalou, ancien ministre des Finances (Maroc)

Ely Ould Mohamed Vall, ancien président de la République (Mauritanie)

Lord Chris Patten, ancien Commissaire européen (Grande-Bretagne)

Josep Piqué, ancien ministre des Affaires étrangères (Espagne)

Romano Prodi, ancien président du Conseil, ancien président de la Commission européenne (Italie)

Panagiotis Roumeliotis, ancien ministre de l’Economie et des Finances (Grèce)

Ismaël Serageldin, ancien vice-président de la Banque Mondiale, directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie (Egypte)

Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères (France).


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