AfricaPresse.Paris

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POUR VOIR le REPLAY de AFRICACTU n° 8, avec Maître Charles-Stéphane Marchiani et Maître Pierre Masquart, ainsi que Emmanuel Dupuy, Président de l’IPSE,

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https://youtu.be/LvP3dRoeca8?si=DEpX1ooB549tIs4T

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RÉSUMÉ DE L’ÉMISSION / PARTIE I, L’ACTUALITÉ

L’Initiative atlantique de du Roi Mohammed VI - « AfricActu N° 8 » commence par l’évocation de l’Initiative Atlantique du roi Mohammed VI, une vision strétégique à 30 ans. Cette initiative vise à établir une nouvelle architecture de sécurité panafricaine et à promouvoir des projets concrets de coopération intercontinentale en fédérant 23 pays de la façade atlantique africaine – notamment grâce au projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc – et en proposant des corridors logistiques de désenclavement aux pays du Sahel.

La guerre civile au Soudan, un conflit complexe et ignoré – Depuis avril 2023, cette guerre fratricide quasi ignorée des médias implique deux généraux en conflit, et des ingérences extérieures qui aggravent la situation géopolitique complexe du pays. Celle-ci est discutée en profondeur, incluant les implications régionales et internationales.
Emmanuel Dupuy explique comment ce conflit a des répercussions régionales et internationales significatives. Il discute des ingérences extérieures de pays comme l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Turquie, qui soutiennent différentes factions. La situation au Soudan est également liée à la stabilité régionale, notamment vis-à-vis de l’Éthiopie et de l’Égypte, en raison des tensions autour des ressources en eau du Nil.

Migrants - Un autre sujet abordé est la gestion des migrations en Méditerranée et les efforts de l’Union européenne pour renforcer la sécurité des frontières avec un budget accru pour Frontex. Le déséquilibre entre les dépenses pour la protection des frontières et l’accueil des migrants est mis en exergue.
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RÉSUMÉ DE L’ÉMISSION / PARTIE II, L’ENTRETIEN (démarre à 28’35")

Les Élections en République Démocratique du Congo (RDC) : Défis et avancées démocratiques

Dans cet épisode d’AfricActu N°8, le journaliste Alfred Mignot reçoit deux avocats parisiens, Maître Pierre Mascart et Maître Charles-Stéphane Marchiani, principaux co-auteurs du rapport « La République Démocratique du Congo, une démocratie en consolidation », qui explore les avancées démocratiques constatées lors des élections de décembre 2023 en RDC, tout en soulignant les nombreux défis logistiques, sécuritaires et politiques auxquels le pays a été confronté.

L’organisation des élections en RDC est en effet un processus complexe en raison de la taille du pays, de l’absence d’infrastructures et des conditions sécuritaires précaires, particulièrement à l’est du pays où la guerre perdure depuis 1994. Avec une superficie de 2,5 millions de kilomètres carrés, soit cinq fois la taille de la France, et une population de 100 millions d’habitants, la RDC a ainsi dû faire face à des défis logistiques énormes.

Le processus électoral a été marqué par l’utilisation de machines à voter, une innovation visant à faciliter le vote dans un pays où les infrastructures sont limitées. Cependant, ces machines ont également été au cœur de plusieurs controverses et fraudes, bien que les avocats soulignent que ces incidents sont restés marginaux.

Malgré les défis, la RDC a enregistré des avancées démocratiques significatives. Le nombre d’électeurs inscrits a augmenté de manière impressionnante, passant de 25,7 millions en 2016 à 43 millions en 2023, soit une augmentation de 68 %. La participation de la diaspora congolaise aux élections, une première dans l’histoire du pays, représente également une avancée majeure. Les élections hors RDC ont ainsi été organisées dans cinq pays, y compris la France, où l’ambassadeur de RDC a rapporté une ambiance positive et une participation active.

En termes de candidatures, les élections de 2023 ont vu la participation de 26 candidats à la présidence, dont deux femmes. Cela montre une ouverture politique et une diversification des acteurs, bien que le nombre élevé de partis politiques (environ 900) puisse parfois entraîner une fragmentation politique.

Un des points faibles notés par les avocats est le faible taux de participation, qui s’élève à environ 43 % du corps électoral. Ils suggèrent que pour améliorer ce taux, il serait nécessaire de renforcer la sensibilisation et l’engagement des partis politiques. Les partis peuvent jouer un rôle crucial en déléguant davantage de représentants auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et en participant activement à la promotion de la participation électorale.

La question de la participation des femmes reste également un enjeu important. Bien que des dispositions législatives existent pour encourager la candidature des femmes, leur mise en œuvre reste limitée. Les avocats proposent l’introduction de sanctions pécuniaires pour les partis qui ne respectent pas ces quotas afin de garantir une meilleure représentation des femmes dans la vie politique congolaise.

La double nationalité est un sujet récurrent dans le débat public en RDC. Actuellement, la Constitution congolaise ne permet pas la double nationalité, ce qui signifie que tout Congolais qui acquiert une autre nationalité perd automatiquement sa nationalité congolaise. Cette disposition, initialement mise en place pour préserver l’unité nationale et éviter les velléités sécessionnistes, est aujourd’hui perçue comme obsolète par de nombreux acteurs politiques et de la société civile.
Le président Félix Tshisekedi a laissé entendre que cette question pourrait évoluer dans un avenir proche, permettant ainsi une plus grande inclusion des Congolais vivant à l’étranger.

Les élections législatives en RDC se déroulent selon un système proportionnel, avec des règles strictes pour éviter la fragmentation politique excessive.
Cependant, malgré ces mesures, la formation du gouvernement après les élections a pris plusieurs mois en raison des négociations nécessaires pour former une coalition majoritaire. Le parti du président, bien qu’il soit arrivé en tête, n’a pas obtenu la majorité absolue, ce qui a nécessité des alliances avec d’autres partis pour gouverner efficacement.

Au final, malgré les nombreux défis logistiques, sécuritaires et politiques, des avancées significatives ont été réalisées, notamment l’augmentation du nombre d’électeurs inscrits, la participation de la diaspora et une ouverture politique accrue.

Les avocats co-auteurs du rapport soulignent l’importance de continuer à renforcer la participation citoyenne, à promouvoir la représentation des femmes et à moderniser les dispositions légales pour mieux refléter la réalité contemporaine de la RDC. Ces efforts sont cruciaux pour assurer un avenir démocratique stable et prospère pour la République Démocratique du Congo.

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ET AUSSI

Le Replay de « AfricActu » n° 7 :
https://youtu.be/PVO54DcO564?si=HBVVOWlS5Bpznn0o>

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Le Replay de « AfricActu » n° 6 :
https://youtu.be/PVO54DcO564?si=pnsAuas3jToCMJtr

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Le Replay de « AfricActu » n° 5 :
https://youtu.be/slSnmXwWMFU?si=C5Fe4HGEPBya_L_v

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Le Replay de « AfricActu » n° 4 :
https://youtu.be/F2yTUG7U8yI

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Le Replay de « AfricActu » n° 3 :
https://youtu.be/s83RG62zhVU?si=GUbtUYDWScja8P8Q

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Le Replay de « AfricActu » n° 2 :
https://youtu.be/0bTa020bS2U?si=0IULBU57rvaTH2zd

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Le Replay de « AfricActu » n° 1 :
https://youtu.be/Obgsbd9Fqfw?si=inWYTU8Xc4sQtZJx

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REPLAY CMAAP 13 / Beau succès de la XIII^e Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris, organisée à la Salle Colbert de l’Assemblée nationale