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Prêt record de la BEI de 500 M€, à MEDGAZ, pour la construction d’un gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne

Algérie - Espagne | 23 novembre 2010 | src.BEI
Prêt record de la BEI de 500 M€, à MEDGAZ, pour la construction d'un gazoduc entre l'Algérie et l'Espagne
Madrid -

La Banque européenne d’investissement (BEI) a signé un prêt record de 500 millions d’euros à MEDGAZ pour la construction d’un gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne. Le contrat de financement a été signé ce mardi 23 novembre 2010 à Madrid, par Philippe de Fontaine Vive, vice-Président de la BEI, par Miro Roig, président du conseil d’administration de Medgaz et par Garcia Vera, directeur général de Medgaz, en présence de tous les actionnaires du gazoduc Medgaz : Sonatrach (36 %), Cepsa (20 %), Iberdrola (20 %), Endesa (12 %) et GDF Suez (12 %).

Photo ci-dessus : Pedro Miro, président de MEDGAZ et Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI et « patron » de la FEMIP © BEI


Le projet financé consiste à acheminer du gaz de l’Algérie à l’Espagne sur une longueur de 210 km, et pour une capacité initiale de 8 milliards de m3 par an. Il comprend la construction et l’exploitation d’un pipeline sous-marin (de 24 pouces de diamètre, soit (610 mm)) entre Beni Saf en Algérie et les alentours d’Almeria, en Espagne (Andalousie). Un terminal de réception du gaz sera aussi construit côté espagnol, ainsi qu’une station de compression (99 MW) à Beni Saf.

Considéré par la Commission Européenne comme « Projet d’intérêt prioritaire des réseaux trans-européens du secteur de l’énergie » (Décision 1229-2003/CE), Medgaz contribuera à améliorer la sécurité d’approvisionnement de l’Europe, étant donné qu’il reliera directement le marché européen à la source d’approvisionnement en gaz algérien. D’autre part, c’est la voie la plus économique d’approvisionnement en gaz naturel pour le sud de l’Europe, selon les conclusions des observateurs internationaux ainsi que de l’Observatoire Méditerranéen de l’Énergie. Enfin, Medgaz aidera aussi à atteindre les objectifs fixés par le Protocole de Kyoto.

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI et « patron » de la FEMIP – la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat – a commenté l’événement en ces termes : « Ce gazoduc symbolise le lien indéniable entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. L’énergie est un moteur de croissance économique pour les deux rives, un terrain fertile pour des projets innovants et des emplois. Il sera sans aucun doute la clé de voûte qui permettra de faire de la Méditerranée une région compétitive. »

Cette signature d’un prêt record témoigne une fois de plus que le défi énergétique en Méditerranée est une priorité opérationnelle pour la BEI, qui entre 2002 et 2009, a consacré 3,7 Mds € à aux investissements dans ce secteur en Méditerranée, contribuant à plusieurs projets phares, tels que la centrale hydroélectrique Tillouguit et le parc éolien de Tanger au Maroc, le parc éolien Gabal el-Zait en Égypte, le pipeline jordanien, la centrale électrique de Ghannouch en Tunisie, et de les projets syriens de Deir Ali I et II.

Le gazoduc, d’une longueur totale de dont les travaux ont débuté en juillet 2007, est d’ores et déjà en période d’essais. Sa mise en service commerciale et prévue dès le début de l’année 2011.
Almeria et la région d’Andalousie attendent beaucoup de Medgaz, qui contribue à la création de plus de 1 000 emplois et investit 70 millions d’euros. L’entreprise s’est d’ailleurs donnée pour priorité de réussir son intégration sociale et économique dans la province andalouse.


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