Président d’Africa Link, Yves DELAFON annonce le projet d’un dispositif de financement pour PME et la création d’une Maison de l’Afrique à Marseille
.
Nathalie BUREAU DU COLOMBIER (correspondance Marseille)
pour AfricaPresse.Paris @PresseAfrica
.
Créée en 2017, l’association d’entrepreneurs Africalink est parvenue en moins de trois ans à asseoir sa visibilité en France et sur le continent africain en multipliant les missions et en participant à des événements majeurs tels que le 28e Sommet Afrique-France qui se tiendra à Bordeaux sur le thème de la Ville et des territoires durables, , et dont Africalink est partenaire officiel.
« Nous sommes reconnus au plus haut niveau de l’État, c’est exceptionnel pour une association si récente. Africalink participera notamment au Sommet Afrique France, à Ambition Africa, Dakar 2020, Emerging Valley… » , détaille Denis Berger, délégué général de l’association.
« À Bordeaux [qui accueille le sommet Afrique-France, en juin prochain, ndlr], nous voulons que Marseille et sa métropole soient reconnus comme un lieu stratégique d’innovation et de construction de relations nouvelles. Une impulsion a été donnée par le président Macron dans son discours de Ouagadougou aux relations avec le continent africain.
Au travers des Comités Africalink existants en Afrique, nous voulons mobiliser des PME françaises et africaines actives dans les secteurs de la ville et des territoires durables : énergie, transport, urbanisme, traitement des déchets, approvisionnement, gestion des risques…
Ce partenariat est une reconnaissance de l’action d’Africalink dans la constitution d’un réseau performant de PME, d’entrepreneurs d’Europe et d’Afrique, et la promotion de partenariats entre eux. Outre sa vocation politique, le Sommet proposera également, et c’est une première, un salon économique avec des projets et solutions pour des villes et territoires durables (stands, conférences, démonstrations…), avec 1 000 startups-entrepreneurs africains invités et 500 entreprises participantes », détaille le président d’Africalink, Yves Delafon.
Photo-souvenir avec quelques-uns des cadres d’Africa Link. © NBDC
Animé par l’intime conviction que l’Afrique sera le prochain moteur de la croissance mondiale et que les PME européennes et africaines constituent le socle de cette croissance, il entend construire un futur commun en travaillant sur des sujets concrets tels que les besoins de financement.
« Il y a un trou dans la raquette, les entreprises peuvent réunir 50 000 € grâce au "love money“ mais les banques sont frileuses, estimant qu’il est dangereux de leur prêter 100 000, 300 000 €. Il faut donc réfléchir à la création d’un dispositif de garanties autorisant des financements par les acteurs du système bancaire », souligne Yves Delafon. Ardent promoteur des partenariats économiques, il tient à rappeler qu’aujourd’hui encore en Afrique, les « aides sont destinées aux drames humains ».
La future Maison de l’Afrique de Marseille :
un lieu d’accueil éclectique, des affaires à la culture
Autre grand projet qui lui tient à cœur et qui visiblement est sur de bons rails sous l’impulsion de la CCI Aix-Marseille-Provence, la création d’une « Maison de l’Afrique » qui ouvrira ses portes à la fin de 2021 dans la cité phocéenne. Un lieu d’accueil aussi bien pour les affaires, la culture, le sport, le social avec une offre de restauration et d’hébergement.
Les adhérents d’Africalink, des start-up de secteurs d’activités très divers – téléphonie, isolation, services de conseil, technologiques… –, sont de plus en plus nombreux. Si l’association s’adresse exclusivement aux entreprises de taille modeste, elle envisage de créer un « Conseil des grands groupes ».
Frédéric Ronal : « Afrikalink est une évidence »
désormais internationale
« Nous étions 64 entrepreneurs à l’origine de cette initiative puis nous sommes passés de 108 adhérents, en 2018, à 153 en 2019 », s’est réjoui Yves Delafon, le 20 février. Le président d’Africalink, dont le mandat de deux ans arrivait à son terme, a été reconduit dans ses fonctions pour deux années supplémentaires à l’issue de l’assemblée générale qui s’est tenue à Aix-en-Provence.
Le vice-président de la CCIAMP, Frédéric Ronal, qui a porté sur les fonts baptismaux cette association pour ensuite laisser la main aux entrepreneurs, se félicite du chemin parcouru en si peu de temps : « Au début, c’était une folie, les gens disaient que ça ne marcherait pas. À présent, Africalink est une évidence, car tout le monde parle d’Afrique ».
Implantée à Djibouti, en Mauritanie, en Tunisie, en Guinée Bissau, au Somalilad, à Madagascar, au Maroc, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, Africalink table sur de nouvelles ouvertures de représentations en 2020 au Cameroun, au Ghana, au Kenya, en Éthiopie et au Togo.
L’association a organisé treize missions économiques en Afrique mais également à Maurice, en Belgique et au Canada. « Les Québécois ont envie d’aller en Afrique, mais n’ont pas les clés et nous sommes le canal pour y arriver », souligne Yves Delafon qui entend approfondir la collaboration entre les entrepreneurs phocéens et africains.
.
>>> CLIQUEZ ICI et INSCRIVEZ-VOUS
pour recevoir gratuitement notre INFOLETTRE
◊ ◊ ◊