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Pour faire face aux défis de la Méditerranée,
l’ARLEM appelle à la mobilisation des régions et villes

Tous pays EUROMED-AFRIQUE | 1er février 2011 | src.ARLEM
Pour faire face aux défis de la Méditerranée, l'ARLEM appelle à la mobilisation des régions et villes
Agadir -

À la seconde réunion plénière de l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM), samedi 29 janvier 2011 à Agadir (Maroc), et au-delà des difficultés institutionnelles et des tensions internationales, représentants locaux et régionaux méditerranéens ont réaffirmé leur engagement à maintenir le dialogue et la coopération entre les trois rives de la Méditerranée. Ils ont appelé les États partenaires à s’appuyer sur la décentralisation pour favoriser le développement économique, social et territorial dans la région. Parmi eux, des représentants palestiniens et israéliens…

Photo ci-dessus : une vue de la seconde réunion plénière de l’Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM), samedi 29 janvier 2011 à Agadir (Maroc). © ARLEM


Une vue des participants : au centre, Mme Mercedes Bresso, présidente du Comité des Régions européen et co-présidente de l’ARLEM ; à sa droite, le co-président du groupe des partenaires méditerranéens de l’ARLEM, Mohamed Boudra, Président de la région Taza-Al Hoceima-Taounate (Maroc). © ARLEM

Dans son propos liminaire, Mercedes Bresso, présidente du Comité des Régions et co-présidente de l’ARLEM, a déclaré :
" Les populations de la région euro-méditerranéenne méritent que leurs représentants politiques se mobilisent pour faire de la cohésion sociale et territoriale une réalité dans la région. Or, je crois que la décentralisation peut contribuer au développement de tous les territoires de manière démocratique, en impliquant les populations dans la gestion de leurs propres affaires, et améliorer les relations entre l’État et le citoyen. Elle permet de donner une impulsion au développement économique et d’augmenter ainsi la cohésion économique, sociale et territoriale.
Je suis donc convaincue qu’il faut responsabiliser tous les niveaux de la société. Est-ce un hasard que les mouvements de contestation ont souvent comme point de départ des villes ou des régions éloignées des centres politiques et économiques de tel ou tel pays et comme point de départ un sentiment d’“être à l’écart” ? "

Rappelant la feuille de travail que les membres de l’ARLEM s’étaient fixée lors de la réunion inaugurale, Mohamed Boudra, président de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate et coprésident de l’assemblée, déclare a son tour :

Une dimension concrète de l’UPM

"l’ARLEM avait fait le vœu d’apporter une dimension concrète aux échanges politiques de l’Union pour la Méditerranée, pour dépasser les blocages de la diplomatie classique… Tout au long de cette année, nous avons noué des contacts et des amitiés durables et nous avons fait un vrai travail de fond sur la gestion locale de l’eau et le développement urbain.
Aujourd’hui, trois rapports ont été adoptés par consensus : ils ouvrent la voie à des projets de coopération au service de nos populations. Ces aboutissements sont importants pour cette jeune assemblée, car la création de l’ARLEM a crée des attentes et espoirs qu’il ne faut pas décevoir."

En effet, cette réunion a permis aux membres présents, appartenant à plus de quarante nationalités, de débattre de trois rapports, préparés tout au long de l’année 2010 : le premier sur la gestion locale de l’eau (rapporteur : Ramón Luis Valcárcel Siso, président de la région de Murcie/ES) ; le second sur le développement urbain (rapporteur : Khalid Al-Hnaifat, maire de Grand Tafilah/Jordanie) ; le troisième sur la dimension territoriale dans l’Union pour la Méditerranée (présenté par Roser Clavell, Ministre des affaires étrangères de Catalogne).

À la suite de leur adoption, ces prises de position de l’ARLEM seront adressées à l’UpM et à son secrétariat général. Mais à l’occasion de la réunion d’Agadir, ces rapports ont déjà donné lieu à des contacts bilatéraux entre les rapporteurs et Latifa Akharbach, Secrétaire d’Etat auprès du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération du Maroc, ainsi que Rafiq Husseini, Secrétaire général adjoint en charge de l’eau au Secrétariat de l’UpM, pour explorer les suites concrètes qui seront données à ces recommandations.

Les co-présidents de l’ARLEM se sont par ailleurs félicités de ce quel l’UpM ait entendu leur demande, puisqu’une réunion au niveau ministériel sur le développement urbain a été annoncée, sur le modèle des réunions ministérielles sur l’eau et l’environnement, auxquelles l’ARLEM a déjà été associée.

L’Assemblée a par ailleurs établi son programme de travail pour 2011, retenant quatre thématiques principales :
 le changement climatique, avec un accent particulier sur le problème de la désertification (rapporteur : Nichi Vendola, Pouilles/Italie) ;

 les énergies renouvelables (rapporteur : Michel Lebrun, membre de la Communauté française/Belgique) ;

 le rôle des petites et moyennes entreprises en Méditerranée (rapporteur : Fathallah Oualalou, Maire de Rabat/Maroc) ;

 l’héritage culturel, notamment sous l’angle du rôle des jeunes dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel local (rapporteur : Asim Güzelbey, Maire de Gaziantep/Turquie).
La prochaine assemblée plénière de l’ARLEM se réunira fin janvier 2012 à Bari (Italie), à l’invitation du président de la région des Pouilles, Nichi Vendola.


En savoir plus sur les actualités de l’ARLEM et lire dans leur intégralité les documents adoptés, visitez le site de l’ARLEM

À propos de l’ARLEM
L’initiative de la création de l’ARLEM fait suite à la demande d’institutionnalisation du rôle des autorités locales et régionales au sein du partenariat euro-méditerranéen. Elle lui confère dès lors une dimension territoriale et vise à associer plus étroitement les collectivités territoriales aux projets concrets de l’Union pour la Méditerranée.

La déclaration adoptée à l’issue du Sommet de Paris, qui a vu en 2008 la relance du « Processus de Barcelone : une Union pour la Méditerranée », est explicite : les « chefs d’État ou de gouvernement soulignent qu’il est important que […] les autorités locales et régionales […] participent activement à la mise en œuvre du processus de Barcelone : une Union pour la Méditerranée ».

L’ARLEM, un projet commun du Comité des régions, des collectivités territoriales des trois rives de la Méditerranée, ainsi que d’associations internationales et européennes représentant les autorités locales et régionales actives sur le terrain, facilite depuis janvier 2010 l’établissement des contacts, l’échange des bonnes pratiques entre les villes et les régions, ainsi que la promotion de la coopération intercommunale et inter-régionale.

L’ARLEM se compose de 84 membres issus de l’Union européenne et de ses 16 partenaires méditerranéens ; ces membres sont des représentants de régions ou de structures locales et détiennent un mandat d’une collectivité locale ou régionale.

L’ARLEM est présidée par une coprésidence représentant de manière égale les partenaires méditerranéens et l’UE. Le coprésident du groupe des partenaires méditerranéens, actuellement Mohamed Boudra, Président de la région Taza-Al Hoceima-Taounate (Maroc), est confirmé par consensus par ce groupe pour une période de deux ans et demi. Le coprésident de l’UE est le président en exercice du Comité des Régions, actuellement Mercedes Bresso.

Site de l’ARLEM

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