Pierre-Samuel GUEDJ / « Et si l’intelligence artificielle devenait la meilleure alliée des agricultures africaines face au climat ? »
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Une contribution de Pierre-Samuel GUEDJ
PDG d’Affectio Mutandi
Président de la Commission RSE & ODD du CIAN
(Conseil Français des Investisseurs en Afrique)
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Longtemps perçue comme une technologie lointaine, elle devient aujourd’hui un outil concret, accessible et stratégique pour anticiper les impacts climatiques et adapter les pratiques agricoles en Afrique.
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L’IA au service de la prévision
et de l’adaptation
Grâce à l’analyse de données satellitaires, météorologiques, pédologiques ou encore économiques, l’IA est capable de modéliser les conséquences du changement climatique sur les cultures.
Elle peut prédire les baisses de rendement liées à une hausse des températures, identifier les régions à risque de stress hydrique, et même recommander des variétés plus résilientes ou des calendriers de culture optimisés.
En clair, elle redonne aux agriculteurs une longueur d’avance. Là où l’imprévisibilité climatique rend chaque saison plus incertaine, l’IA permet de simuler, d’anticiper et de décider plus sereinement.
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Des exemples concrets
qui se multiplient
Au Kenya, la plateforme PlantVillage Nuru permet déjà à des milliers d’agriculteurs de diagnostiquer des maladies de cultures aggravées par les conditions climatiques, en combinant vision par ordinateur et apprentissage automatique.
Au Nigeria, des projets utilisent l’IA pour modéliser les rendements du maïs sous différents scénarios climatiques.
Au Sénégal et au Maroc, l’IA sert à anticiper les pénuries d’eau et à orienter les choix de cultures dans les zones semi-arides.
Ces innovations montrent que l’IA n’est plus un luxe réservé aux pays du Nord. Elle devient un levier d’autonomie, d’innovation et de résilience pour les agricultures africaines.
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Des défis à relever,
mais un cap clair
Bien sûr, des obstacles demeurent. Le manque de données locales de qualité, la fracture numérique, ou encore le besoin de formation technique ralentissent parfois l’adoption de ces solutions. Mais ce sont des défis surmontables, à condition de penser l’IA non comme une solution imposée, mais comme un outil co-construit avec les acteurs locaux.
Car l’efficacité de l’IA dépend de sa capacité à s’ancrer dans les réalités des terroirs, à dialoguer avec les savoirs paysans, et à renforcer — plutôt qu’effacer — l’intelligence humaine.
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Une révolution agricole
à notre portée
L’Afrique a toutes les cartes en main pour devenir pionnière d’une agriculture intelligente face au climat. Le continent est jeune, connecté, riche d’initiatives locales et de solutions endogènes. L’intelligence artificielle, si elle est bien orientée, peut renforcer cette dynamique, en transformant les incertitudes climatiques en décisions éclairées.
En conjuguant technologie, souveraineté alimentaire et adaptation climatique, le continent peut ouvrir la voie d’une agriculture du futur durable, inclusive et résiliente.
Et si l’Afrique choisissait de cultiver l’intelligence face au dérèglement ? L’IA peut l’y aider. Encore faut-il que nous ayons le courage collectif d’y croire et d’investir.
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RÉSERVEZ LA DATE !
LA XVIIIe CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS AFRICAINS DE PARIS (CAAP 18) se tiendra le MERCREDI 21 MAI 2025, à partir de 17 h, au Conseil supérieur du Notariat, 60 boulevard de La Tour-Maubourg, 75007 Paris, sur le thème :
« QUELS SONT LES AVANTAGES DE L’OHADA*
POUR LES 17 PAYS ADHÉRENTS D’AFRIQUE ? »
> Avec la participation au panel de S. E. M. Ahmad MAKAILA,
Ambassadeur du TCHAD.
> Et la présence effective de S. E. M. Isaie KUBWAYO,
Ambassadeur du BURUNDI.
NB - Le panel est en cours de constitution.
* L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) est une organisation intergouvernementale créée le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Île Maurice) par le Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique. Elle regroupe aujourd’hui 17 États membres, principalement d’Afrique francophone, et vise à harmoniser le droit des affaires pour garantir la sécurité juridique et judiciaire, stimuler les investissements et favoriser le développement économique en Afrique
>>> Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris
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