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Selon le communiqué de l’Élysée, daté de jeudi 2 septembre fin d’après-midi, c’est "Le Président des États-Unis d’Amérique [qui] a appelé cet après-midi le Président de la République [française] pour l’informer du déroulement des discussions menées depuis hier [mercredi] à Washington dans le cadre de la reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens.

Le Président de la République, qui avait fortement encouragé les deux parties à s’engager dans des discussions directes, a assuré le Président Obama du plein soutien de la France et de son intention de prendre, dans les prochains mois, des initiatives fortes pour les accompagner et aboutir à un règlement de paix juste, équilibré et durable. Une première occasion se présentera lors du Sommet de l’Union pour la Méditerranée que le Président de la République et le Président Moubarak co-présideront à la fin novembre à Barcelone.

Dans ce contexte, le Président de la République [française] a souligné l’absolue nécessité, pour chacune des parties, de s’abstenir de toute mesure qui risquerait de fragiliser voire de remettre en cause la poursuite des négociations directes. « Ainsi, à la lecture attentive du communiqué, reproduit ci-dessus intégralement, rien n’indique que Nicolas Sarkozy aurait explicitement »invité« Barak Obama pour participer (ni même »assister") au Sommet de l’UPM prévu les 21 et 22 novembre prochains à Barcelone.

On peut d’ailleurs se demander pourquoi l’animal politique qu’est le Président français prendrait le risque de se faire voler la vedette par le charismatique Obama, alors que, contrairement aux croyances de certains observateurs mal informés, qui prédisent régulièrement l’extinction de fait de l’UPM – les mêmes, souvent, qui avaient prédit à tort l’échec du Sommet fondateur de Paris, le juillet 2008 –, l’UPM semble au contraire avoir repris son envol, certes laborieux mais bien réel, puisque désormais le secrétaire général est effectivement opérationnel au siège de l’institution, le Palau Pedralbes, à Barcelone.
Un fait d’autant plus remarquable que la rumeur – encore une – de sa démission a couru tout l’été, car il aurait été excédé de ne pas disposer de financement. Or, un premier financement est arrivé par l’UE. Certes, il ne s’agirait « que » d’une enveloppe de 800 000 euros. Pas si mal, cependant, s’il s’avère que cette somme n’est en effet destinée qu’à couvrir les besoins courants, jusqu’à la fin de l’année…

Reste l’argument récurrent de certains observateurs, tenant pour acquis qu’en matière internationale, « Sarko l’Américain » « roule » pour les États-Unis, un point de vue qui tendrait à rendre plausible l’hypothèse d’une « invitation », au moins implicite, faite à Obama. Mais, s’il est vrai que Nicolas Sarkozy soutient la politique internationale des États-Unis en maintenant notamment l’engagement de militaires français en Afghanistan, et en ayant réintégré pleinement la France dans le giron de l’OTAN, quid de son véto de fait à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, alors que cette adhésion est fortement préconisée par les États-Unis ?

© Alfred Mignot leJMED.fr

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