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Mustapha Bakkoury expose à IPEMED les avancées du projet de centrale solaire de Ouarzazate (Maroc)

Maroc | 26 novembre 2010 | src.LeJMED.fr
Mustapha Bakkoury expose à IPEMED les avancées du projet de centrale solaire de Ouarzazate (Maroc)
Paris -

Vendredi 24 novembre 2010, le dernier en date des désormais classiques « Petits déjeuners de la Méditerranée », organisé presque chaque mois par l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED, Paris) était consacré à la thématique des grands projets énergétiques en Méditerranée. Primus inter pares des orateurs invités, Mustapha Bakkoury, Président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), a présenté l’état d’avancement du projet de centrale solaire de Ouarzazate aux nombreux adhérents d’IPEMED présents.

Photo ci-dessus : Mustapha Bakkoury, Président du directoire de la Masen, durant son intervention devant les participants du « Petit déjeuner de la Méditerranée » d’IPEMED. © leJmed.fr - novembre 2010


La réalisation de la future centrale solaire de Ouarzazate la porte du désert », au sud du Maroc), que conduit la Masen, constitue une pièce maîtresse (500 MW, sur une superficie de 2 500 ha, livrable en 2015) du déploiement du Plan solaire marocain (2000 MW), dont SM Mohammed VI a fait une priorité nationale.

Depuis le lancement du projet en novembre 2009, de nombreuses actions ont été réalisées, relatives notamment à la mise en place d’un cadre législatif et institutionnel approprié, expliqua Mustapha Bakkoury.

À ce jour, précisa-t-il, le développement du complexe solaire de Ouarzazate a franchi d’importantes étapes ayant permis de qualifier le site, de lancer l’appel à manifestation d’intérêt auquel ont participé 200 entreprises, d’étudier les configurations technologiques, d’élaborer les schémas institutionnel et de financement et d’enclencher le processus de pré-qualification des développeurs pour la conception, la construction, l’exploitation, la maintenance et le financement des centrales. Dix-huit groupes internationaux ont été pré-qualifiés pour la réalisation de la centrale de Ouarzazate, la qualité et le nombre des candidats témoignant du fort intérêt d’opérateurs de premier plan à l’échelle nationale et internationale.

« Le processus étant bien engagé, il permet de prévoir le lancement de l’Appel d’Offres avant la fin de l’année 2010 et le choix de l’adjudicataire au courant du deuxième trimestre de l’année 2011 », déclara encore Mustapha Bakkoury.

L’engagement de l’État, de la Masen et de l’ONE

Mustapha Bakkoury, Président du directoire de la Masen, durant son intervention devant les participants du « Petit déjeuner de la Méditerranée » d’IPEMED (Paris, 26-11-2010 © leJmed.fr - novembre 2010

Soucieux d’établir un cadre institutionnel solide pour le déploiement des différentes phases du Plan solaire marocain, les autorités se sont engagées sur le projet de Ouarzazate par la signature de deux conventions stratégiques, le 26 octobre 2010. L’une, impliquant l’État et la Masen, porte notamment sur l’assistance que doit fournir l’État pour faciliter la réalisation du programme en termes d’acquisition de terrains, d’exploitation des projets solaires et de leur financement, ainsi que sur les actions qui doivent être menées par la société Masen.
La deuxième convention, engageant l’État, la Masen et l’ONE (l’Office national marocain de l’électricité), spécifie les aspects de réalisation des centrales solaires, leur fonctionnement, leur raccordement aux réseaux marocain et international, ainsi que la commercialisation de l’énergie produite.

Le PSM, un plan à 9 Mds

Concernant l’ensemble du Plan solaire marocain (PSM), Mustapha Bakkoury rappela que l’objectif est, d’ici à 2020, la réalisation de deux programmes – solaire et éolien – de 2000 MW chacun. En 2020, la part de la puissance électrique installée en énergie renouvelable s’établira à 42 % du parc, et permettra d’économiser chaque année en combustibles 1 million de tonnes équivalent pétrole (TEP) , et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.

« Ces projets, précisa-t-il, ne sont pas limitatifs, car les programmes de production d’électricité à partir de sources renouvelables sont largement ouverts à l’initiative privée nationale et internationale, comme le stipule la nouvelle loi 13-09 relative aux énergies renouvelables promulguée en février 2010. »

Mustapha Bakkoury releva enfin que les avancées méthodologique, juridique et institutionnelle opérées à l’occasion de cette première création de la centrale de Ouarzazate représentent un savoir-faire qui sera évidemment capitalisé pour les prochaines étapes de mise en œuvre du Plan solaire marocain, le plus ambitieux, à ce jour, au sud de la Méditerranée – pour un coût estimé à 9 Mds € – et l’un des plus importants au monde.

Alfred Mignot – LeJMED.fr

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