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Mohamed ZOGHLAMI : « Les industries créatives numériques sont un atout majeur pour le développement de l’Afrique et la valorisation de ses cultures »

27 août 2022
Mohamed ZOGHLAMI : « Les industries créatives numériques sont un atout majeur pour le développement de l'Afrique et la valorisation de ses cultures »
En Afrique, où une pression démographique sans égale et le besoin prégnant de créer des emplois par millions iront croissant, les industries créatives et culturelles (ICC) apparaissent comme une partie de la solution, et plusieurs États en ont fait un élément clé de leur stratégie économique. Mais les enjeux sont aussi civilisationnels…

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Une contribution de Mohamed ZOGHLAMI
Expert en Industries créatives numériques Afrique,
Cofondateur Africa in Colors - African creative Summit (Rwanda)
Cofondateur Afric’Up - Startup Africa Summit (Tunisie)

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La pandémie a offert l’opportunité aux pays africains d’innover et de reconstruire leur économie par le numérique. Ils ne doivent pas pour autant se contenter de la réparer, mais la recréer, autour de la transformation numérique, alors pourquoi ne pas s’orienter vers les industries créatives culturelles numériques ?
D’autant que l’influence de l’Afrique sur les tendances culturelles mondiales est de plus en plus reconnue, de Nollywood, BurnaBoy, Jerusalema, en sont quelques exemples. Le succès de Black Panther sur le continent veut aussi dire qu’il y a un public, un marché, prêt à dépenser pour du « contenu africain » devenu « Bankable ».
C’est une révolution culturelle exceptionnelle que connaît l’Afrique à travers la mode, le cinéma, les arts visuels, les sites culturels, les médias, le design, les jeux vidéo, l’animation, les Comics, le divertissement, la musique, la littérature, le design les talents, la créativité sont là.

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La base d’une « renaissance africaine »

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L’Afrique n’a jamais été aussi tendance, aussi « in », la reconnaissance de ses artistes, créateurs explose lors des manifestations, expositions, foires internationales.
La force d’un pays et de son peuple réside aussi dans l’épanouissement de sa culture. Plus un peuple est fier de son identité, plus il est motivé à protéger son patrimoine et à le développer. Le rayonnement et la compétitivité sur le plan culturel sont un objectif important pour une nation qui se veut puissante et prospère.

Lors de son intronisation à la Présidence de l’Union Africaine, le président Félix Tshisékédi a souligné que « les arts, la culture et le patrimoine constituent la base de la renaissance africaine » et offrent une occasion de « revenir sur nos racines ». Il a ajouté « la culture est le début et la fin de tout, elle couvre tous les aspects de la vie humaine ».

En effet, les industries culturelles et créatives (ICC) se caractérisent par une nature duale, à la fois économique car elles contribuent au développement en stimulant l’emploi, la croissance économique et la création de richesses… et à la fois culturelle, par son intégration sociale et culturelle dans la société, en ce qu’elles participent à la promotion des valeurs et des identités culturelles ainsi qu’à l’élaboration d’un patrimoine.

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450 millions d’emplois
à créer en vingt ans

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D’ici à 2050, 2,5 milliards d’individus peupleront l’Afrique, soit le double de sa population actuelle. Ce boom démographique sera l’une des clés de son développement économique et social. Les jeunes représentent la plus grande ressource de l’Afrique. La population africaine est la plus jeune du monde et, d’ici 2075, elle comptera davantage de jeunes que celles de l’Inde et de la Chine réunies. L’avenir de l’Afrique dépendra de sa capacité à exploiter les compétences des jeunes et à développer leur potentiel.

Non seulement le taux de chômage du continent est bien supérieur à la moyenne mondiale, mais jusqu’à 70 % des Africains employés le sont dans l’économie informelle, vulnérables et mal rémunérés, et trop nombreux sont ceux qui vivent dans la pauvreté absolue.

Pour maintenir la stabilité et faire progresser la prospérité, les gouvernements africains sont confrontés au défi colossal de lutter contre le chômage et de créer des millions de nouveaux emplois pour une population en âge de travailler en plein essor : on estime à 450 millions de nouveaux emplois nécessaires aux cours des vingt prochaines.
Comment éduquer et former cette population de jeunes et assurer leur insertion dans la société avec des emplois décents et stables ? Pour ce faire, il faudra ajouter des stratégies non traditionnelles aux plans de développement nationaux.

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L’émergence des industries créatives,
une réalité africaine

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Trop souvent négligées par des gouvernements qui ne semblaient pas avoir pris conscience de l’importance et de leur rôle dans la société, les industries créatives et culturelles sont une solution plus qu’alternative dans l’équation de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes.
Car ces industries créatives deviennent de puissantes locomotives pour des stratégies de développement des économies africaines, un contributeur significatif au produit intérieur brut de l’Afrique.

Nollywood, l’industrie cinématographique du Nigéria, représentait 7,2 milliards de dollars (ou 1,42 %) du produit intérieur brut du Nigeria en 2016. Elle emploie directement 300 000 personnes et plus d’un million d’autres indirectement.
En Afrique du Sud, les industries créatives et culturelles contribuent pour environ 3,1% du PIB du pays et représentent 3,6 % de l’emploi. L’industrie musicale locale devrait générer 2,9 milliards de rands (environ 178 millions de dollars) en 2020.
Au Kenya, les taux de croissance annuels de la musique numérique et des jeux sont estimés à bien plus de 10 %.

Même l’investissement dans les startups des ICC commencent à apparaître : en 2019, environ 22 millions de dollars, soit 1,1% de l’investissement total dans les startups africaines, sont allés à des sociétés de divertissement. HEVA Fund, le premier fonds du continent dédié à l’expansion de la ICC, a été fondé au Kenya. Jusqu’à présent, il a investi dans 50 entreprises, soutenant directement plus de 10 000 créateurs. La femme d’affaires ghanéenne, Roberta Annan, a récemment lancé un fonds d’impact de 100 millions d’euros pour les créateurs africains.

Afreximbank a annoncé la création d’un fonds de 500 millions de dollars pour soutenir la production et le commerce des produits culturels et créatifs africains au cours des deux prochaines années.
Cela commence à changer également du point de vue des États et l’on constate actuellement un réel intérêt pour les industries créatives et culturelles, de nombreux pays en ont fait un élément clé de leur stratégie économique, le Sénégal, le Rwanda, l’Éthiopie, le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire par exemple. Et d’autres ont sauté le pas depuis quelques années.

L’Égypte, historiquement l’un des leaders en média et production dans le monde arabe et africain, revient progressivement au-devant de la scène, avec la création d’un méga complexe, Media Production City, équipée de 14 studios hightech et une zone franche exemptée de taxes.

Le Maroc s’appuie sur ses manifestations culturelles, la Tunisie est l’un des rares pays africains à disposer de plusieurs incubateurs / accélérateurs dans les ICC (DigiArt Living Lab, TICDCE, Minassa…) d’Écoles et de centres de formation dédiés aux métiers créatifs (3D Netinfo) et dispose de l’un des écosystèmes créatifs de startups des plus diversifiés du continent.

Pourtant les défis demeurent et les efforts visant à promouvoir les industries créatives sont entravés par le manque de droits d’auteurs et de propriété intellectuelle, le manque de structures de formations aux métiers de la culture, la piraterie, le manque d’appui à la diffusion, à la distribution, et à l’accès au marché, ainsi que par une pénurie de capitaux. Les banques et les investisseurs hésitent souvent en raison des garanties que les créateurs, artistes, sont en mesure de présenter.

Malgré ces difficultés, les composantes du succès sur le marché commencent à se réunir, outre la croissance d’Internet et des smartphones, l’Afrique a une population de plus en plus urbaine et technophile, connectée, la plus jeune du monde ; elle devient également un marché plus vaste pour le développement et la diffusion de contenu créatif, et veut du contenu africain.

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Développer un narratif
spécifiquement africain

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Avec la globalisation et l’explosion du numérique, tout s’accélère. Aujourd’hui, des pans entiers de la culture migrent sur Internet et les réseaux sociaux.
Le contenu digital représente, une vitrine de choix pour ouvrir l’Afrique au monde, avec ses mythes, son patrimoine son histoire, et un élément fondamental du soft power pour changer la vision négative, la perception des autres nations sur le continent.
Pour se développer l’Afrique doit s’approprier Internet, ses médias sociaux non seulement pour communiquer ses idées mais aussi pour promouvoir, défendre sa culture.
Une nouvelle génération de créateurs de contenus investit les industries créatives pour raconter de nouvelles histoires, développer un Storytelling Made in Africa et contribuer à véhiculer une nouvelle vision positive de l’Afrique.

Assez de stéréotypes, de clichés, d’images négatives, d’approximation sur l’Afrique. L’Afrique doit être présentée avec des yeux et le cœur africain. Cette génération « digital native », connectée veut être acteur de sa destinée, écrire son histoire, avec ses mots, son style.
« Tant que les lions n’auront pas leur propre histoire, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur », écrivait le grand auteur nigérian Chinua Achebe,

Cette jeunesse décomplexée, technophile, est et sera une force de proposition dans un XXIe siècle à réinventer. Elle a su prouver sa réactivité, sa créativité, son agilité, son inventivité pour faire face aux enjeux de la Covid 19, grâce au numérique. Elle a largement démontré sa capacité d’innovation et de résilience, donnant un sens, une finalité à l’Afrique de demain.

Cette jeunesse est en quête d’identité, elle veut raconter son Afrique, diffuser un nouveau storytelling, chercher un récit centré sur l’Afrique, elle veut un univers africain. Elle veut être citoyenne du monde, donner une image positive d’elle-même, et cesser d’être spectateur, considérant les industries créatives, comme le jeu vidéo, l’animation, Webtoon / Comics, la VR, comme un vecteur de cette quête, un nouvel outil de diffusion de la créativité et de la culture, mais surtout un moyen de réappropriation de son identité africaine.

La jeunesse africaine veut raconter son Afrique, sortir des stéréotypes et de la représentation négative. Elle recherche une narration qui s’intéresse à l’Afrique, elle veut un univers africain.

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Par le jeu, la transmission
des valeurs africaines

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L’enjeu majeur aujourd’hui pour toute nation est la maîtrise de son récit à l’heure de la guerre globale de la culture et des médias, et cette jeunesse l’a bien compris et révèle le moment de mutation que vit actuellement l’Afrique, avec une appropriation des technologies numériques, des imaginaires scientifiques et de l’espace, et utilise la science-fiction comme un prolongement, un outil de son évasion, de sa créativité.
Cette jeunesse se questionne, se projette dans un futur meilleur, elle s’invente un avenir avec des Super Héros Noirs et ses propres codes culturels. Pourquoi le monde doit-il être sauvé par des « Blancs » ?
Nous sommes dans le temps de ce que les Américains nomment Legacy - l’héritage – d’ailleurs l’un des meilleurs opus africains de jeu vidéo, développé par Kiroo Games au Cameroun a pour titre - Aurion : Legacy of the Kori-Odan.
À travers ce jeu c’est la notion de transmission des valeurs africaines qui est soulevée.

La culture africaine trouve avec le jeu vidéo notamment un véritable support d’expression, d’ambition à l’international, mais également une source de défis pour sublimer et mettre en valeur la magie, la fantaisie de son histoire, de son héritage.
De nombreux studios se créent, reflétant l’appropriation technologique de la jeunesse africaine, sa soif de changer la perception que le monde a du continent, mais surtout cette volonté inébranlable de participer au développement de la création, du divertissement numérique en Afrique en préservant ses valeurs et retrouver ses racines, son identité, sa culture.

Mohamed ZOGHLAMI (à droite sur la photo, © P. Ezo) en compagnie de S. E. Mme Isabel Machik Ruth TSHOMBE, Ambassadrice de la RD Congo, et de Lionel ZINSOU, ancien Premier ministre du Bénin, lors de leur participation au panel de la IIIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris (CMAAP 3), organisée par AfricaPresse.Paris à La Maison de l’Afrique, le 18 mai 2022. Article et REPLAY ICI

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La fulgurante progression
des jeux vidéo en Afrique

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D’après une étude de Deloitte, on compterait environ 400 millions de mobile gamers sur le continent.
En quatre ans seulement, de 2014 à 2018, le jeu vidéo a progressé de 500 % ; ce marché qui était alors estimé à 105 millions de dollars, aurait atteint les 570 millions de dollars.
Cela s’explique par plusieurs facteurs, l’agilité digitale de la jeunesse connectée, la croissance économique et l’émergence d’une classe moyenne.

Cette vitalité se retrouve également dans le nombre de studios de production : en 2016 on pouvait en compter une trentaine et aujourd’hui plus de 300. Rares sont les pays qui ne disposent pas au moins d’un studio. Ces entrepreneurs pensent que l’Afrique doit être un espace créatif, imaginatif et arrêter de mimer, copier les autres ; elle doit être elle-même, imprimer un nouveau souffle, promouvoir, défendre sa culture, son histoire.

Et c’est en partie dans « l’afrofuturisme » et « l’afrofantasy » que les jeunes vont puiser afin d’en faire un vecteur de développement du jeu vidéo africain, de l’animation ou des Comics. Ces créateurs vont s’inspirer de la science-fiction, de la technoculture, de magie et des cosmologies pour faire une parallèle entre la glorification de leur héritage et leur condition dans le présent.

Si la jeunesse africaine a longtemps été influencée par la BD franco-belge, les comics et les mangas, au travers de la télévision, de consommatrice elle en est devenue productrice.
La multiplication des collectifs, associations, festivals de BD et de plateformes de diffusion de la BD (Africacomics, Africabulles, AfriBD…), associées à la diffusion numérique comme Ago Media, Vortex247 ou le fameux Comic Republic, ont créé un véritable marché en pleine expansion.

L’objectif de Vortex247 ou de Comic Republic, est de valoriser la création africaine et ainsi, lui donner plus de visibilité sur la scène internationale en mettant en scène des africains aux super pouvoirs.
Et ces « webtoons », bandes dessinées publiées en ligne connaissent une croissance très rapide, attirant des éditeurs tels que les Éditions Dupuis qui viennent de lancer le magazine numérique "Moabi " pour que des auteurs africains racontent des « histoires africaines »
Des histoires riches de cultures et d’identités africaines abordées avec beaucoup de sensibilité, d’humour et de leçons de vie, offrant ainsi aux créateurs la possibilité d’avoir une visibilité et une plateforme de diffusion internationale.

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Une révolution en marche avec
la jeune génération créative

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En Afrique, le secteur de l’animation est pleine effervescence, avec l’intérêt de Netflix, Disney ou Cartoon Network. Les productions se multiplient et de nombreux studios se créent.
Malgré un manque de formation, de financement et de structuration, l’animation africaine prépare sa révolution, portée par l’envie d’histoires locales pour les enfants, et le développement des chaînes de télévision africaine, mais aussi par la demande internationale en quête de nouveauté et d’exotisme, du fait du Covid.

Misant sur l’Afrique, Disney s’est associé à une dizaine de créateurs du continent pour produire une série de courts-métrages animés, Kizazi Moto : Generation Fire, en exploitant l’attrait pour l’afrofuturisme.
Disney s’est associé au studio Kugali pour créer une nouvelle série de science-fiction qui sera diffusée en 2022. Baptisé Iwaju ("futur" en yoruba, une langue d’Afrique de l’Ouest), elle « se déroule dans une version future de Lagos, au Nigeria ».

Netflix a commandé sa première série animée africaine auprès du Triggerfish Animation Studio d’Afrique du Sud. L’écrivaine zambienne Malenga Mulendema a créé la série après avoir gagné un concours de talents ouvert à tout le continent.
Cette série appelée Mama K’s Team 4 concerne quatre adolescentes qui sont recrutées par un agent secret à la retraite pour sauver le monde. La série se passe dans une version futuriste de Lusaka, la capitale de la Zambie.

Cartoon Network Afrique diffuse depuis 2017 des courts métrages d’animation, réalisés en Afrique dans le cadre du programme "Imagination Studios de Cartoon Network".

En soixante ans d’existence le plus grand festival d’animation du monde, Annecy, n’a sélectionné que 46 films africains… un constat certes amer à l’échelle du continent. Mais le film d’animation est en plein boom en Afrique grâce à la détermination de véritables passionnés pour le dessin et l’animation. Partout sur le continent, se créent des studios.

Le marché mondial du contenu animé est en plein essor, et l’Afrique veut également sa part.
Pour la jeune génération créative africaine ou issue de la diaspora, le continent ne représente plus uniquement la terre des origines, mais celle des opportunités, et elle s’oblige à véhiculer une vision positive, optimiste, en déconstruisant les stéréotypes.

Si l’Afrique est victime d’un défaut d’attractivité, ce n’est pas faute d’atouts à valoriser, mais plutôt à cause de la faible mise en avant de ses forces, son histoire, son patrimoine, ce que les jeunes générations veulent modifier par les industries créatives numériques….

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S’affirmer comme un acteur
dans la compétition mondiale

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Les nombreux succès montrent aujourd’hui aux enfants africains et à leurs parents qu’il y a un avenir pour eux dans cette industrie. Fini le temps de considérer ce secteur comme un simple faire-valoir, on comprend aujourd’hui qu’il génère, des emplois, un écosystème avec un marché et une chaîne de valeur qui se met en place.
Les pays africains regorgent depuis longtemps de talents, de créativité et de richesses culturelles. Cependant, ce n’est que maintenant, avec les nouvelles technologies et les marchés commerciaux, que le succès mondial commence à se concrétiser. Mais il reste encore beaucoup à faire.
Les industries culturelles et créatives feront parties des industries indispensables à l’Afrique de demain, car elles sont porteuses de rupture et d’innovation, créatrices d’emplois et d’entreprenariat, et contributeur significatif au produit intérieur brut. Elles ont besoin de soutien, d’accompagnement, de reconnaissance, pour améliorer le travail incroyable déjà effectué par les acteurs de ce secteur créatif.

Aujourd’hui le contenu digital est devenu le nerf de la guerre sur les réseaux. Les cultures africaines sont foisonnantes et diversifiées et ne demandent qu’à s’exporter. D’autant qu’un nouveau chapitre de l’Internet en 3D est en train de s’écrire, le Metaverse, vision futuriste certes, axée sur le jeu vidéo, le divertissement, la culture, le commerce, le travail dans un cadre de relations sociales virtuelles. Or un Metaverse se nourrit de technologie et de contenus… et l’Afrique regorge de contenus.

C’est pour cela que l’Afrique ne doit pas rester à l’écart, être distancée, et s’approprier cet Internet du futur, pour promouvoir, défendre sa culture, son histoire.
La question est : qui aujourd’hui bâtira l’imaginaire africain et mondial de demain ? C’est une compétition. Ni plus ni moins.
Place à l’Afrique et à sa magie, sa diversité, son histoire, ses identités.

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CMAAP 4 dédiée à la TICAD

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LE REPLAY DE NOTRE CMAAP 4,
CONFÉRENCE
DES AMBASSADEURS AFRICAINS
DE PARIS DU 28 JUIN,
DÉDIÉE À LA TICAD,
LA COOPÉRATION JAPONAISE EN AFRIQUE

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