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Manifeste de la CPCCAF (2/2) - Le Compagnonnage consulaire, mode de la participation que la CPCCAF propose à la Team France Développement

17 février 2021
Manifeste de la CPCCAF (2/2) - Le Compagnonnage consulaire, mode de la participation que la CPCCAF propose à la Team France Développement
Au vu des conséquences de la crise sanitaire en Afrique, la CPCCAF est engagée dans une démarche visant à la résilience durable des économies du continent, grâce au renforcement des structures intermédiaires de proximité, qui, comme les chambres, accompagnent sur le terrain les entreprises fragilisées. Un Compagnonnage consulaire, exposé ici en détail…

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Source : CPCCAF, février 2021, Paris

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Distincte d’une logique d’intervention humanitaire reposant uniquement sur l’urgence, il s’agit d’une démarche de développement économique pérenne, co-construite avec les acteurs locaux qui la mettent en œuvre sur le terrain et étayée par l’expérience et l’expertise du réseau CPCCAF dans le domaine de la coopération économique et institutionnelle, dans le cadre des partenariats de développement.

Dans le contexte difficile de la Covid-19, qui devrait sans doute perdurer, la CPCCAF s’emploie à mobiliser/mutualiser le plus efficacement possible les forces de son réseau international pour mener des opérations durables ayant un impact réel sur les populations africaines.
Pour cela, elle propose une nouvelle approche du Compagnonnage consulaire (programme CPCCAF d’intervention sur les structures intermédiaires d’accompagnement des entreprises en Afrique, soutenu par l’AFD, entre 2015 et 2018), passant le plus possible par le numérique.

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Des « formation de formateurs » en ligne

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Déjà, compte tenu de la crise sanitaire, la CPCCAF a largement fait évoluer en 2020 les modalités de son accompagnement dans le cadre du programme Archipelago (programme soutenu par la Commission européenne, 2019-2022) pour privilégier le recours aux outils numériques sur les missions d’expertise internationales traditionnelles.

Aujourd’hui, elle entend systématiser cette démarche en organisant des formations/coachings en ligne à destination des cadres des chambres et structures intermédiaires membres de son réseau et les autres : sur la base de cette « formation de formateurs » qui devra être organisée à partir de binômes experts constitués entre chambres et structures françaises et africaines, les entreprises et les populations locales pourront alors se voir proposer par ces dernières, des services qualifiés et un accompagnement adapté à leurs attentes et besoins.

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La CPCCAF propose un dispositif agile,
fondé sur trois principes directeurs :

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• Co-élaboration de contenus de Formation/Coaching adaptés aux besoins des chambres / structures intermédiaires africaines et de leurs entreprises, passant par la valorisation des expertises des chambres / structures intermédiaires et aussi un suivi régulier permettant l’adaptation des modules construits et la création, si nécessaire, de nouveaux contenus.

• Mobilisation des expertises consulaires (et professionnelles) permettant le renforcement des compétences des chambres / structures africaines et des entreprises qu’elles accompagnent, avec également un suivi / accompagnement des cadres et conseillers africains chargés du pilotage et de la mise en œuvre des prestations auprès des opérateurs de leur ressort

• Mise en place d’une plateforme de « digital learning » pour pouvoir assurer le coaching / formation également en mode asynchone (modules vidéos), permettant la répétition des sessions sans déperdition d’énergie, et donnant aux chambres : structures africaines la possibilité de les proposer, avec éventuellement des adaptations locales, à leurs entreprises.

Le modèle de la CPCCAF reposera ainsi sur les éléments suivants :

PROCESS

• Recours à une plateforme de « digital learning », comme par exemple Go To Training, (pour un coût annuel total de 4 000€) ;
• Co-élaboration des contenus des modules de formation/coaching en ligne, grâce au jumelage / compagnonnage CPCCAF entre chambres du Nord et chambres du Sud. Chaque module est alors co-construit en mode asynchrone, avec toutefois des adaptations possibles au contexte local, qui sont décidées par le binôme ;
• Chaque structure/chambre africaine participante au dispositif CPCCAF est ensuite en mesure de proposer de nouveaux services et prestations de qualité aux entreprises, y compris des formations spécialisées.

FINANCEMENT

• Le financement de l’action de formation des formateurs (cadres et responsables africains des chambres/structures intermédiaires africaines) est assuré par l’Agence française de développement (AFD).

• À terme, cette formation des formateurs devra permettre aux chambres/structures intermédiaires africaines de gagner de nouveaux adhérents pouvant alors renforcer leurs ressources propres

• Une piste pour une action possible de la CPCCAF avec le soutien de l’AFD/PROPARCO : favoriser l’accès au financement des PME africaines.

Cette action (opérée en ligne, moyennant une plateforme dédiée) permettrait de contribuer au renforcement des capacités/compétences des chambres, structures intermédiaires et institutions de financement des pays africains, dans les domaines de l’analyse bancaire et financière des projets des TMPE et autres activités économiques.

Les chambres consulaires pourraient ainsi intervenir au préalable pour accompagner la formalisation stratégique des projets des dirigeants et entrepreneurs, suivant le modèle du « parcours de l’entrepreneur » qui permet à ces derniers d’acquérir des pratiques professionnelles (vision stratégique, présentation du projet) pouvant largement faciliter l’accès au financement.

En permettant aux chambres et structures intermédiaires africaines de structurer et sélectionner les projets des TPME suivant une approche correspondant à ce que les professionnels du monde bancaire et financier demandent, la CPCCAF compléterait utilement le dispositif actuel par lequel l’AFD/PROPARCO passe essentiellement par l’activité de la Société générale, qui n’a pas nécessairement le contact direct avec les entreprises et activités africaines.

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Contexte et enjeux : une intervention visant
les secteurs prioritaires pour le développement africain

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L’Afrique subit aujourd’hui les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie mondiale de la Covid-19. Pour assurer la résilience du continent, il convient maintenant d’intervenir pour garantir la sécurité économique/alimentaire/sanitaire des populations, en se fondant sur le numérique et le secteur privé local.

Pour cela, il s’agira d’abord de renforcer les capacités des chambres/structures intermédiaires africaines d’accompagnement des entreprises, qui pourront alors appuyer/former les TPME africaines dans les trois domaines d’action suivants :

1. Transition numérique
2. Insertion des entreprises dans une économie verte
3. Intégration des contraintes sanitaires

Le portage des actions par des organisations locales légitimes, telles que les chambres consulaires, permettra à celles-ci de s’approprier les projets, en même temps que de se structurer et développer de nouvelles compétences permettant de proposer de nouveaux services aux entreprises et renforcer le tissu économique local.

Au-delà, il s’agira aussi de conduire au développement de partenariats entre entreprises africaines, françaises et européennes.

S’agissant ainsi d’améliorer l’intervention du secteur privé grâce au renforcement des compétences et capacités locales, la CPCCAF peut faire valoir les atouts suivants :

1. Elle agit en tant qu’émanation du secteur privé, à partir des membres qui la composent, chambres consulaires et organisation intermédiaires africaines et européennes ;

2. Elle dispose d’une connaissance intime des attentes et besoins des entreprises, à partir notamment de son Baromètre annuel des PME africaines (10 000 entreprises répondantes dans 20 pays) qui existe depuis 2013 ;

3. Elle intervient efficacement, grâce au compagnonnage/jumelage entre deux organisations intermédiaires, qui permet un transfert opérationnel et efficace d’expertise, de savoir-faire et des bonnes pratiques ;

4. Elle met systématiquement l’accent sur la professionnalisation des équipes qui sont déjà présentes sur le terrain, à partir d’un renforcement des compétences locales en mode distanciel, plutôt que par un recours à des missions d’experts internationaux ;

5. Elle sait faire preuve d’agilité et de résilience, par rapport à la mise en œuvre de projets dans un contexte difficile (plus particulièrement avec la crise sanitaire de la Covid-19) ;

6. Elle est en mesure de mettre en place des équipes pluridisciplinaires, grâce à la forte complémentarité des réseaux consulaires (CCI, CMA et Chambres d’agriculture ; dont les têtes de réseau en France sont membres du Bureau de la CPCCAF : CMA France, CCI France, APCA et également CCI Paris Ile-de-France).

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Objectif d’ensemble et sous-objectifs

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Assurer la relance et le développement économique africains, par l’inclusion et la sécurité économique, alimentaire et sanitaire, à partir des secteurs de production porteurs permettant :

• L’inclusion des populations locales ;

• Le rapprochement entre communautés d’affaires et territoires économiques africains, français et européens

Sous-objectifs

• Appui à la transition numérique/renforcement des moyens et des compétences des structures intermédiaires, pour qu’elles soient en mesure d’organiser des sessions d’information et de délivrer des prestations de conseil individualisé en mode numérique sur : trésorerie des entreprises, approvisionnement en matières premières, retour des clients vers l’achat…

• Réponse aux problématiques et aux carences sanitaires révélées par la crise de la Covid-19/développement du secteur sanitaire, renforcement de la prévention santé, avec amélioration de l’accès aux produits de santé, à l’hygiène et à la sécurité au travail. A noter que la crise de laCovid-19 a aussi joué un rôle de révélateur par rapport aux manques relatifs aux différentes maladies endémiques du continent africain, qui ne sont pas nécessairement traitées comme elles le devraient.

• Soutien aux filières de production porteuses/structuration des chaînes de valeur et renforcement des entreprises dans les secteurs de l’économie verte en Afrique : formations professionnelles et entrepreneuriales ; augmentation du contenu local des contrats mis en œuvre par les grands groupes français et européens

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Mise en œuvre : activités et modalités

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ACTIVITÉS

• Organisation et mise en œuvre de formations inclusives, techniques et professionnelles, à partir de la connaissance des besoins du marché, pour développer l’employabilité des jeunes et l’insertion économique des femmes

• Soutien à la création et au développement de TPME, avec réduction de l’informalité par une offre de services adaptée aux activités économiques, qui est proposée par les structures intermédiaires/chambres consulaires

• Structuration de réseaux d’entrepreneurs dans les filières économiques porteuses pour le développement, moyennant un conseil adapté et la mise à niveau des dirigeants d’entreprises

• Montage au sein des structures intermédiaires de services de prévention et de gestion des crises sanitaires touchant les populations : mise en œuvre d’actions de prévention des risques professionnels, en lien avec la médecine du travail ; facilitation de l’accès des professionnels aux services de santé et de protection sociale (couverture santé et mutuelle)

• Mise en place des mesures relatives à l’hygiène alimentaire : diagnostics produits et process de production, normes HACPP

• Soutien à la création d’activités « vertes » créatrices d’emplois, ainsi qu’à l’amélioration de la production locale dans le domaine de l’économie verte (solaire, bio-masse, bio-gaz…), moyennant des actions des structures intermédiaires locales pour la réduction de la consommation d’énergie et la maximisation des flux (avec réduction des charges de l’entreprise)

• Accompagnement de la mise en place de process adéquats de transformation agro-industrielle locale pour nourrir les populations : amélioration des pratiques des entreprises, du niveau d’hygiène des produits consommés, optimisation de la chaîne de transformation des aliments

MODALITÉS

• Formation de consortia de partenariat entre structures intermédiaires africaines et françaises, européennes

• Implication des entreprises et structures françaises et européennes (par exemple, AFNOR) dans les actions menées sur le terrain par les structures intermédiaires locales

• Intervention du secteur privé, avec un appui renforcé aux TPME africaines assuré par les structures intermédiaires qui accompagnent les entreprises sur le terrain/Renforcement des compétences et moyens des structures intermédiaires pour leur permettre de mettre en œuvre un parcours d’accompagnement fondé sur un diagnostic individualisé de la situation de l’entreprise ou de l’activité par rapport à sa filière d’appartenance. Aussi renforcement des compétences et expertises locales permettant un soutien approprié aux activités et entreprises africaines qui agissent localement pour le développement d’une économie verte

• Transfert de savoir-faire/partage d’expertise moyennant le recours au numérique avec des moyens améliorés (outils de communication, débit Internet) permettant aux structures intermédiaires de renforcer leurs services d’appui aux entreprises et activités (acquisition de compétences) ; grâce à une action conjuguée Europe–Afrique (organisation entre structures intermédiaires de sessions de coaching en mode distanciel) permettant aux experts locaux de mettre en place des ateliers d’information/formation et des prestations visant les entreprises sur des thématiques comme : mise en place de mesures de consolidation, stratégie de développement, organisation du télétravail

• Structuration et montant du budget du projet (en fonction des filières et du nombre de pays visés)

• Constitution d’un observatoire des compétences et métiers (pilote prévu en Afrique de l’ouest)

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Indicateurs et démarche de capitalisation

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INDICATEURS

• Nombre de consortia de partenariat africains – européens
• Nombre de sessions de formation / information
• Nombre de bénéficiaires des formations
• Nombre de jeunes concernés
• Nombre de femmes concernées (avec prise en compte de leur rôle dans la lutte contre de dérèglement climatique)
• Nombre d’entreprises et activités (informelles) accompagnées
• Nombre de prestations de conseil individualisé
• Augmentation du recours au numérique par les structures d’accompagnement
• Niveau de dialogue social au sein des entreprises
• Réduction de l’informalité (unités économiques et travailleurs de l’informel) : passage de l’activité à l’entreprise
• Cf. Nombre de création de TPME
• Nombre de diagnostics santé : actions de prévention mises en place
• Nombre de clusters de TPME santé constitués
• Nombre de diagnostics et actions en « économie verte », en particulier en direction des femmes

CAPITALISATION

• Modèle du compagnonnage / binômes africains - européens
• Déploiement du numérique
• Implication des collectivités territoriales et des structures facilitant l’accès au financement des TPME.

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SUR LE MÊME SUJET :

Manifeste CPCCAF (1/2) pour un partenariat avec la Team France Développement en faveur de l’Afrique

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