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Le programme de stabilité de la Grèce approuvé par le Conseil ECOFIN des ministres des finances de l’UE

Grèce | 21 février 2010 | src.Athens News Agency
Le programme de stabilité de la Grèce approuvé par le Conseil ECOFIN des ministres des finances de l'UE
Bruxelles - Le Conseil ECOFIN de l’UE a approuvé mardi 16 février le Programme de stabilité de la Grèce, en accordant un délai jusqu’à la fin 2012 pour ramener le déficit public du pays en deçà de 3 % du PIB, mais en demandant, dans un premier temps, la réduction de 4 points en 2010.

Photo ci-dessus - Vue de la séance ECOFIN du 16 février 2010. Voir le résumé en vidéo. © ec.europa.eu


Le Conseil ECOFIN exhorte les autorités grecques de mettre en œuvre des mesures spéciales d’assainissement budgétaire, y compris les mesures intégrées dans le Programme de stabilité et, plus particulièrement, des mesures d’urgence qui devront être adoptées d’ici le 15 mai 2010, à savoir dans un délai 3 mois après la décision de ce jour du Conseil, ce qui revient à la période prévue par la législation communautaire pour juger de la promptitude de la Grèce d’avoir engagé une action efficace pour la correction du déficit excessif ; des mesures d’appoint pour garantir les objectifs budgétaires de 2010 ; enfin, d’autres mesures à être adoptées d’ici la fin 2010 et d’autres d’ici 2012.

Selon le communiqué rendu public à Bruxelles, le Conseil demande à la Grèce de soumettre un rapport d’ici le 16 mars, qui fixera le calendrier de mise en application des mesures pour 2010, et un second d’ici le 15 mai, qui recensera les mesures de politique requises pour se conformer à la décision de ce jour du Conseil. Des rapports devront être soumis ensuite tous les trimestres.

Le Conseil avertit en outre que dans la mesure où certains risques liés avec le déficit et la dette se confirment, la Grèce devra annoncer dans son rapport du 16 mars des mesures supplémentaires afin de garantir que les objectifs qui ont été fixés pour 2010 puissent être atteints.

Dans ses recommandations adoptées conformément à l’article 121 par.4 du traité, le Conseil estime que les politiques de la Grèce ne sont pas compatibles avec les recommandations spécifiques par pays émises dans le cadre des orientations générales de politique économique (recommandation 2009/531/CE). Le Conseil notait alors qu’il est “urgent d’intensifier les efforts pour faire face aux déséquilibres macro-économiques et aux insuffisances structurelles de l’économie grecque”.

Le Conseil invite par conséquent la Grèce d’élaborer et mettre en application au plus vite, à commencer en 2010, un paquet courageux et global de réformes structurelles comprenant des mesures concrètes portant sur les salaires, le système de retraites, les réformes dans le système de santé, l’administration publique, le marché de produits, l’environnement des affaires, la productivité et la stimulation de l’emploi.

Dans des déclarations à l’issue des travaux du Conseil ECOFIN, le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, a souligné que “nous avançons rapidement, avec des pas fermes, dans la matérialisation des engagements que nous avons contractés”.

Selon M. Papaconstantinou, le gouvernement grec est prêt à assurer ses partenaires, les marchés internationaux, mais plus que tout tous les citoyens grecs, qu’il réussira la réduction du déficit budgétaire de 4% du PIB d’ici la fin 2010, informant de plus que le gouvernement étudiera dans les prochaines semaines les risques signalés par le Conseil ECOFIN et discutera avec la Commission européenne de la nécessité éventuelle de prendre des mesures supplémentaires.

Concernant le volet de la limitation des dépenses publiques, M. Papaconstantinou a exclu toute éventualité de suppression du 14e mois de salaire des fonctionnaires, explicitant que le Conseil ECOFIN n’a pris aucune décision sur des mesures concrètes. “Le gouvernement fera tout son possible pour protéger les revenus des travailleurs grecs”, a-t-il ajouté.


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