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Le Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée publie sa première Lettre d’information

Tous pays EUROMED-AFRIQUE | 13 août 2012 | src.SG UpM
Le Secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée publie sa première Lettre d'information
Barcelone -

Datée de ce début août 2012, la première Lettre d’information du Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), vient d’être diffusée. Au menu : le point sur l’avancement ou l’adoption d’importants projets “concrets”, actés courant juillet par les hauts fonctionnaires représentant les 43 pays membres de l’UpM.

Photo ci-dessus : le drapeau de l’Union pour la Méditerranée. © DR

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Relevons tout d’abord ce que cette lettre nous apprend d’emblée, par son existence même et sa diffusion : malgré la supposée torpeur estivale méditerranéenne, les activités sont allées bon train courant juillet au Palau Pedralbes, siège du Secrétariat général, à Barcelone.

Ainsi, parmi les événements peu médiatisés mais importants signalés par la Lettre de l’UpM, on relèvera l’adoption de trois nouveaux projets significatifs.


S.E. Fathallah Sijilmassi, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM) depuis février 2012. © DR

- Formation professionnelle pour les femmes défavorisées
Lors d’une réunion qui s’est tenue le 28 juin, les hauts fonctionnaires de l’Union pour la Méditerranée ont validé le projet “Compétences pour le succès et l’employabilité pour les femmes”, destiné aux femmes jeunes et défavorisés, ayant terminé leurs études secondaires.
Son objectif est d’aider les participants à acquérir les connaissances, les compétences et les outils nécessaires pour entrer sur le marché du travail d’aujourd’hui difficile, ainsi que de renforcer le rôle des femmes en tant que membres actifs de la société. La phase pilote du projet sera mis en œuvre dans les capitales du Maroc, la Tunisie, l’Egypte, le Liban et la Jordanie (en savoir plus
).


- Création d’une Université euro-méditerranéenne au Maroc
Une deuxième décision d’importance est certes celle, adoptée à l’unanimité des 43 représentants des pays UpM, à la suite d’une proposition présentée par le Royuame du Maroc, de créer une Université euro-méditerranéenne au Maroc, à Fes (Euromed-UM).
La nouvelle université développera bie sûr un intérêt particulier pour les questions euro-méditerranéennes, avec des programmes prioritairement axés sur l’Histoire, patrimoine culturel et les civilisations de la Méditerranée ; les sciences politiques et économiques, le droit ; l’énergie solaire et les domaines connexes en génie des matériaux.

D’autres programmes seront progressivement mis en œuvre. La construction de l’Université débutera dès cette année 2012, et l’inauguration est prévue pour 2014. A terme, l’Université accueillera environ 3 000 étudiants de toute la région euromed (en savoir plus)


- Financement pour le secteur de l’eau en Méditerranée
Le 28 juin également, les hauts fonctionnaires des 43 pays membres de l’UpM réunis au siège de Barcelone ont approuvé le projet intitulé « Surmonter les défis de la gouvernance à la mobilisation du financement pour le secteur de l’eau méditerranéenne », qui vise à évaluer l’évaluation des opportunités et des défis institutionnels et réglementaires découlant de partenariats public-privé (PPP) dans les infrastructures de l’eau.
L’objectif en est d’aboutir à un ensemble de recommandations opérationnelles ainsi qu’à un recueil de bonnes pratiques.
Le projet, qui se déploiera sur trois ans, est promu conjointement par l’OCDE et le Global Water Partnership-Méditerranée (GWP-Med). Cinq pays sont concernés par la première phase, avec un budget global de 2 millions d’euros : le Liban, la Tunisie, la Jordanie, l’Albanie et la Palestine.
Le projet bénéficie du soutien financier de la BEI, partenaire institutionnel de l’UpM
et le Secrétariat général de l’UpM s’efforcera de mobiliser d’autres donateurs pour les besoins de financement restants.

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Notre commentaire :

“La langue de la Méditerranée, c’est la traduction”

On se félicite donc de cette initiative du Secrétaire général de l’UpM, S.E. Fathallah Sijilmassi, dont l’inlassable dynamisme et les convictions euroméditerranéennes affirmées sans langue de bois ont laissé le meilleur souvenir à Paris, où il fut ambassadeur (2004 - 2008), après l’avoir été à Bruxelles.

À ce francophone et francophile, et au nom de la grande estime que nous lui portons – notamment parce qu’il fallait avoir du cran, en février 2012, pour accepter la mission de SG de l’UpM à la dérive, et que la tâche de reconstruction (ou refondation) à laquelle il s’est attelée est immense –, nous nous permettons de suggérer d’éditer et de diffuser dès que possible la Lettre de l’UpM dans les trois langues “de travail” officieusement reconnues pour être celles de l’Euroméditérranée : en anglais (c’est déjà le cas, pour la Lettre comme pour le site), mais aussi en arabe (première langue parlée en Méditerranée) et en français (deuxième langue méditerranéenne).

Homme de culture, Fathallah Sijilmassi connaît assûrement la fameuse citation de Umberto Eco : “La langue de la Méditerranée, c’est la traduction”.
Comment dire mieux cette “unité dans la diversité” qui relie les deux rives de la Méditerranée, et comment faire mieux progresser la conscience d’une destinée euroméditerranéenne partagée que de parler au plus grand nombre dans sa propre langue ? Trois langues pour "parler le méditerranéen", c’est bien le moins pour préserver nos chances d’avancer ensemble, et – paraphrasant une autre formule de Umberto Eco – “débusquer [ensemble] du sens là où l’on serait porté à ne voir que des faits”.


Alfred Mignot

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À lire, sur ce thème des langues de l’UpM :
 Daniel Prado : « Les indispensables bonnes pratiques du multilinguisme à l’usage de l’UPM »
(13 janvier 2010)


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