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Le Plan Solaire tunisien vise 22 % de réduction de la consommation énergétique, dès 2016

Tunisie | 13 décembre 2009 | src.InfoTunsie
Le Plan Solaire tunisien vise 22 % de réduction de la consommation énergétique, dès 2016
Tunis - Avec ses 40 projets d’envergure, « Le Plan solaire tunisien » (PST), s’inscrit dans le cadre des projets internationaux similaires, notamment le Plan solaire méditerranéen (PSM) et le projet « DESERTEC », et concrétise l’ambition tunisienne de devenir un pôle international de production et d’exportation de l’énergie solaire.

C’est dans ce contexte que la Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz (STEG) et l’Agence nationale pour la Maitrise de l’Energie (ANME) ont organisé, vendredi 11 décembre 2009 à Tunis, un séminaire international dédié au lancement du Plan solaire tunisien, sous l’égide du ministère de l’industrie, de l’énergie et des petites et moyennes entreprises (PME).

Le plan solaire tunisien repose essentiellement sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Adopté en octobre 2009, il englobe 40 projets d’énergie solaire, d’énergie éolienne et d’interconnexion électrique sous marine entre la Tunisie et l’Italie. Il a nécessité, désormais, une enveloppe estimée à plus de 4 000 millions de dinars dont 3 000 MD assurés par le secteur privé.

Parmi les paris sur lesquels mise le PST, figurent le renforcement de la production énergétique thermique, « PROSOL thermique » (Chauffage de l’eau par l’énergie solaire thermique), la diffusion de la culture de maitrise de l’énergie ainsi que la promotion de l’énergie solaire photovoltaïque.

Le financement du PST a fait l’objet de l’intervention de M. Abdelaziz Rassaâ, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, chargé de l’Energie renouvelable et de l’Industrie agroalimentaire, lors de ce séminaire qui a regroupé des représentants d’institutions internationales, de bailleurs de fonds et d’opérateurs tunisiens et étrangers en matière d’énergies renouvelables et qui a été assisté par M. Afif Chelbi, ministre tunisien de tutelle.

Une ambition forte

« Ce plan dénote de l’engagement du Gouvernement tunisien et offre des perspectives réelles au renforcement de la coopération avec les partenaires internationaux », déclara M. Chelbi, ajoutant que le paysage énergétique tunisien vivra prochainement au rythme d’un changement d’échelle qui passera impérativement par l’accès rapide au financement de ce genre de projets avant de garantir la promotion des énergies renouvelables…

L’ambition énergétique tunisienne se traduit notamment par les multiples mesures avant-gardistes en faveur de la promotion de ce secteur, tels que 76 projets prévus dans le cadre du Mécanisme pour le développement propre (MDP Tunisie) qui ambitionnent de réduire, à raison de 100 millions tonnes, l’émission du dioxyde de carbone (CO2) outre la mise en place d’un cadre législatif, en 2004.

Volet coopération internationale dans le domaine énergétique, qui a contribué à la réussite des différents projets en la matière, M. Rassaâ a énuméré essentiellement l’Union européenne, la Banque Mondiale, le Fonds pour l’environnement Mondial (F.E.M) ainsi que le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).

Quant à la coopération bilatérale, la Tunisie ne cesse de présenter un pertinent potentiel quant à la promotion des énergies renouvelables, la maitrise de l’énergie et la consolidation de l’exploitation des énergies « amies de l’environnement ». Preuve en est, le partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le Centre méditerranéen des énergies renouvelables (MEDREC), l’Agence allemande de coopération technique (GTZ), la Banque allemande de développement (KWF), l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA)… outre un partenariat tuniso-espagnol dans l’énergie éolienne…

Dans une entrevue accordée à « infotunisie.com », M. Ayadi Ben Issa, directeur général de l’Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie, a souligné que l’ANME œuvre à suivre, de près, la mise en exécution des différents projets selon des critères bien étudiés de façon à servir le développement économique en Tunisie mais aussi à favoriser la création d’emploi et la préservation de l’environnement.

« La participation des institutions financières à ce séminaire international est très importante dans la mesure où elle constitue un bon signe quant à l’incitation au financement du plan solaire tunisien notamment la banque mondiale qui ne cesse de soutenir financièrement les projets de développement en Tunisie », souligna-t-il.

Un effort de maîtrise engagé depuis vingt ans

Le secteur privé se chargera de la réalisation de 29 projets, contre 5 projets devant être promus par le secteur public (3 projets à la charge de la STEG).

Les cinq autres projets concernent les études et la mise en oeuvre du plan. Le quarantième projet porte sur la création de " STEG Energies Renouvelables ».

La quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1300 000 tonnes par an, permettant des revenues MDP (Mécanismes de Développement Propre) de l’ordre de 240 millions de dinars-MD.

Il y a lieu de rappeler que l’Etat tunisien a mis en place depuis plus de 20 ans, une politique de maîtrise de l’énergie, et de promotion des énergies renouvelables.

Cette politique s’est consolidée par la promulgation de la loi sur la maîtrise de l’énergie du 2 août 2004, amendée par la loi du 9 février 2009, qui ouvre la voie à l’autoproduction de l’électricité par les énergies renouvelables.

Dans le cadre de cette politique, un programme national de maîtrise de l’énergie a été mis en place pour la période (2005-2007) accompagné par la création du Fonds National pour la Maîtrise de l’Energie (FNME). Ce fonds est destiné à appuyer les actions d’efficacité énergétique, le développement du gaz naturel et des énergies renouvelables.

Ce programme a permis d’économiser 8 % de la consommation nationale de la même année. Vu les résultats encourageants enregistrés, un nouveau programme quadriennal pour la maîtrise de l’énergie relatif à la période (2008-2011), a été mis en place, visant la réduction de la demande en énergie de 20 % à l’horizon 2011, et l’augmentation de la part des énergies renouvelables pour atteindre 4 % de la demande d’énergie électrique.

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