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Le Maroc pourrait enregistrer une croissance hors agriculture d’environ 5 % pour le T2 2010

Maroc | 29 août 2010 | src.HCP Maroc
Le Maroc pourrait enregistrer une croissance hors agriculture d'environ 5 % pour le T2 2010
Rabat - La sortie de l’économie marocaine de sa phase de ralentissement conjoncturel s’est confirmée en début d’année, rapporte le Haut Commissariat au Plan (HCP) marocain, qui vient d’éditer sa note de conjoncture à fin juillet. Premier point remarquable : le redressement des activités non-agricoles s’est poursuivi au premier trimestre 2010, avec une croissance de 5,6 %, en variation annuelle, après 5,4 %, réalisée un trimestre auparavant. Au deuxième trimestre 2010, la situation conjoncturelle des activités non-agricoles aurait continué de s’améliorer, situant leur rythme de croissance annuelle à environ 5 %.


Néanmoins, les résultats agricoles, en deçà du niveau record enregistré en 2009, maintiendraient la croissance économique globale aux alentours de 3,4% au deuxième trimestre 2010, après 3,5% au premier trimestre.

La note de conjoncture du HCP relève aussi que la demande mondiale adressée au Maroc a continué de s’améliorer au premier trimestre 2010 (+ 4,3 %, en variation trimestrielle), tirant profit du dynamisme, plus important que prévu, du commerce mondial. Ce dernier a été particulièrement vigoureux au mois de mars, tiré par les échanges des pays émergents, Chine en particulier.

La demande extérieure resterait favorablement orientée au deuxième trimestre 2010, mais son rythme de croissance serait moins soutenu (+ 2,9 %), en lien avec l’évolution plus modérée du commerce mondial et des importations des principaux partenaires commerciaux du Maroc (+ 2,1 % en zone euro, contre + 4,1 % un trimestre plus tôt).

Les phosphates tirent la valeur des exportations à la hausse

Après avoir nettement reculé au dernier trimestre 2009, les exportations de biens, hors effets saisonniers, se sont orientées à la hausse au premier trimestre 2010 (+ 4,5 %, en variation trimestrielle).

Cette amélioration résulte, en grande partie, de l’effet-prix à l’export ; les ventes extérieures en volume n’ayant que légèrement progressé (+0,6%, en glissement trimestriel). La hausse des exportations en valeur trouve son origine dans la bonne performance des expéditions du phosphate brut et de ses dérivés (+6,8 points de contribution), qui tirent profit du renchérissement des cours mondiaux des produits phosphatés et de la demande étrangère.

Celles des autres produits, en recul de 2,8 %, a pâti, essentiellement, du repli des biens de consommation (confection et bonneterie) et des produits alimentaires (produits de la mer). En revanche les exportations des biens d’équipement, en particulier celles des fils et câbles électriques, semblent, à nouveau, profiter de la
reprise de la demande extérieure, après une phase baissière entamée en 2008.

Vers un allègement du déficit commercial

Quant aux importations, elles se situent aussi dans une phase conjoncturelle ascendante, enregistrant une hausse pour le troisième trimestre consécutif (+ 4,5 %, en variation trimestrielle, au premier trimestre 2010), sous l’effet du renchérissement des prix à l’importation.

Les importations en volume ont, en effet, connu une baisse de 1,5%, en glissement trimestriel. Ce sont les achats des produits énergétiques qui ont contribué pour près de la moitié (+2,5 points) à la variation trimestrielle des importations globales. Le relèvement des importations hors énergie (+2,6% en glissement trimestriel), au cours de la même période, trouve son origine dans la hausse des acquisitions des demi-produits (produits chimiques et matières plastiques artificielles en particulier), des biens de consommation (voitures de tourisme) et des produits alimentaires (blé, sucre, maïs).

Globalement, la reprise progressive des exportations de biens et la hausse encore contenue des importations pourraient se traduire par un allègement du déficit commercial et une amélioration du taux de couverture au deuxième trimestre 2010, après une quasi stabilité de ce taux au premier trimestre aux alentours de 40 %.

Confirmation de la reprise des activités non-agricoles

Forte au cours du premier trimestre, en raison de l’effet de
base, la reprise des activités non-agricoleselle devrait se poursuivre à un rythme moins vif au cours des deuxième et troisième trimestres
2010. L’activité reposerait, essentiellement, sur le redressement des branches secondaires, notamment les mines, mais, également, sur une orientation plus favorable de certains services ayant
été amplement affectés par les retombées de la crise économique mondiale.

L’affermissement conjoncturel des activités minières, à l’œuvre depuis le deuxième trimestre 2009, se poursuit et ne semble pas manifester des signes d’essoufflement sur le très court terme. La valeur ajoutée du secteur a progressé, au premier trimestre 2010, de 22,8 %, en variation trimestrielle, après 22,3 % un trimestre auparavant.
Au deuxième trimestre 2010, les perspectives de croissance du secteur sont toujours orientées à la hausse.

L’activité touristique plus dynamique au début de 2010

Les premiers signes de la sortie du secteur de son marasme, enclenché à mi-2007, ont été distinctement perceptibles dès le quatrième trimestre 2009. Au premier trimestre 2010, les arrivées et les nuitées touristiques ont affiché des augmentations respectives de 8 % et 3,3 %, en variations trimestrielles. Le taux d’occupation moyen des chambres s’est amélioré de 3,2 points au niveau des hôtels classés.

Cette performance a caractérisé l’ensemble des villes touristiques du Royaume, à l’exception d’Agadir, Fès et Ouarzazate. Sur l’ensemble de l’année 2010, le secteur devrait profiter des perspectives favorables
d’un regain des arrivées de touristes internationaux, notamment après une année 2009 particulièrement difficile, marquée par la crise économique au niveau mondial.

Les activités primaires reculent après le rebond de 2009

La valeur ajoutée agricole a continué de décroître au deuxième trimestre de 2010, avec une baisse estimée à 7,1%, en variation annuelle, après une diminution de 8,6 % au premier trimestre.

L’activité de la pêche a continué sur sa relance, entamée au premier trimestre 2009. En variation trimestrielle, l’indice de volume des débarquements côtiers s’est accru de 5,1 %, au premier trimestre
2010, profitant d’une amélioration quasi-générale de toutes les variétés.

Vers une croissance plus soutenue de l’investissement

En ligne avec la reprise graduelle des activités non-agricoles, la FBCF pourrait légèrement s’accélérer courant 2010.

Au premier trimestre, son évolution aurait atteint 6,8%, en variation annuelle, contre 2,1 % une année plus tôt. Les investissements industriels auraient contribué fortement à cette accélération, comme le laisse entrevoir, d’ailleurs, la hausse des crédits destinés à l’équipement de 21,2 %, à fin mars 2010.
L’investissement en construction se serait, également, consolidé, sur fond des mesures d’encouragement mises en œuvre par les pouvoirs publics dans le cadre du nouveau programme de logement social.

Pour sa part, et bien qu’elle reste le principal moteur de la croissance, la consommation finale devrait évoluer, en 2010, à un rythme moins soutenu qu’en 2009 (4,7 % environ, au premier trimestre
2010, contre 5,6 % une année auparavant). Elle aurait été affectée, essentiellement, par le retrait des
revenus agricoles, à la suite des pertes des cultures occasionnées par les inondations.

Enfin, il est à noter qu’au deuxième trimestre 2010, l’inflation aurait marqué une progression de 1,4%, en glissement annuel.

Reprise du marché boursier à Casablanca

La bourse des valeurs de Casablanca a évolué favorablement au premier semestre de l’année 2010.

Le marché boursier poursuit sa réaction positive à la publication des résultats comptables, ainsi qu’aux annonces relatives aux opérations stratégiques de fusion et de prise de participation par des sociétés à la côte. L’indice MASI s’est accru, au deuxième trimestre 2010, de 3,1 %, en glissement trimestriel, hissant, ainsi, le gain depuis le début de l’année à 12,7%.

Cette performance, quoiqu’en retrait par rapport à celle du premier trimestre, intervient dans le sillage d’une hausse remarquable du volume des échanges transactionnels.

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