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#LaREF21 à Paris - Enthousiaste, le Premier ministre ivoirien Patrick ACHI propose d’accueillir #LaREF francophone 2022 à Abidjan

27 août 2021
#LaREF21 à Paris - Enthousiaste, le Premier ministre ivoirien Patrick ACHI propose d'accueillir #LaREF francophone 2022 à Abidjan
Les mots-clés du discours de Patrick ACHI - « moment historique, honneur, plaisir »… – témoignent clairement de l’enthousiasme du Premier ministre ivoirien de participer à l’émergence d’une francophonie économique dont la rencontre à #LaREF, à Paris du 24 au 26 août, constitue une première étape. Voici l’essentiel de son discours, très proactif…

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par Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

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En « cet instant historique (…) c’est un réel plaisir et un immense honneur que de participer à cette première rencontre des entrepreneurs francophones organisée par le Mouvement des entrepreneurs de France » : c’est par ce propos très positif que le Premier ministre ivoirien a débuté son discours, mardi 24 août, lors de l’ouverture des rencontres des entreprises francophones, première partie de la #REF21, organisée par le Medef « à l’air libre » du 24 au 26 août, à l’Hippodrome parisien de Longchamp.

Cet événement, a considéré Patrick ACHI, « cultive son originalité par son format concentré autour du secteur privé et par son ambition de produire des résultats tangibles pour nos entreprises, comme pour nos pays. ».

Rappelant que le monde francophone est aujourd’hui l’une des cinq grandes zones géopolitiques linguistiques, représentant 16 % du PIB mondial et quelque 700 millions de locuteurs francophones – dont 300 millions de locuteurs « parfaits », le PM ivoirien a souligné l’importance flagrante de l’Afrique dans le monde de demain : en 2050, 90 % des locuteurs francophones âgés de 15 à 30 ans vivront en Afrique.

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La francophonie économique,
une « révolution »

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Comme l’avait dit le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux dans son discours introductif, Patrick ACHI a également relevé que près de 20 % de flux commerciaux supplémentaires sont créés grâce au partage d’une même langue. Alors, si « notre histoire nous a amenés à définir la francophonie par la culture », le temps est venu maintenant de « valoriser les relations économiques durables, profitables et équitables », a-t-il affirmé.

Et d’ajouter : « Cette révolution que la francophonie économique se doit d’entreprendre en osant clamer, comme le fait le Commonwealth en son propre nom, que notre projet est bien de créer une nouvelle richesse commune. C’est pourquoi je me réjouis de l’initiative qui nous réunit aujourd’hui (…) Il est signifiant de voir des acteurs clés de la production de la richesse se saisir de cet enjeu, parallèlement aux gouvernements. C’est un véritable cap qui est franchi. Sachons le faire fructifier. »

Évoquant les enseignements de la pandémie sur la fragilité des circuits trop lointains, le Premier ministre ivoirien a plaidé pour « de nouveaux circuits économiques, plus proches géographiquement et culturellement, mieux connectés par les modes de vie et les valeurs de leurs société »

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Quatre « convictions
simples » pour réussir

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Il a ensuite énuméré ses « quatre convictions simples pour éclairer les progrès que nous devons accomplir pour partie, ce qui est devenu une nécessité absolue, une véritable francophonie économique » :

1 - L’Afrique a changé. Elle progresse, s’organise, se forme, entreprend, se digitalise, s’industrialise et s’enrichit. « L’Afrique s’affirme et prend conscience de son potentiel immense comme de ses défis extraordinaires (…) L’Afrique, qui sera demain le cœur et le poumon du monde francophone, constitue ainsi un vivier extraordinaire de croissance. »

2 - En vingt ans, la France a perdu près de la moitié de ses parts de marché en Afrique, passant de 12 % à 7 %. Les exportations des entreprises françaises ont ainsi doublé sur un marché qui a quadruplé. Face à ce constat sans appel, « un véritable choc de conscience et d’action, et c’est ma seconde conviction, doit donc s’opérer ».

Pour ce faire, a expliqué Patrick Achi, il faut que les acteurs économiques francophones considèrent « enfin ce marché presque naturel comme une terre prioritaire pour leurs investissements ».

Sur un tout autre registre, le PM ivoirien n’a pas manqué d’évoquer la douloureuse question mémorielle : « La seconde rupture doit être pour nous tous une libération, celle du poids d’une histoire complexe faite de hauts et de bas. Mais cette histoire est celle de nos pères, pas la nôtre, ni celle de nos fils. Eux, nos fils, attendent les investissements, les infrastructures, les emplois, le pouvoir d’achat ».

Évoquant également « les insuffisances de la gouvernance qui ont pu exister dans le monde francophone », Patrick ACHI a estimé que « là encore, une page se tourne et notre pays, la Côte d’Ivoire le prouve, en doublant en dix ans son PIB par habitant au sortir d’une décennie de crise. Avec une croissance moyenne de 8 % par an jusqu’en 2019, les Ivoiriens ont accompli, sous la gouvernance d’Alassane Ouattara, une œuvre collective que bien peu imaginaient. Et notre résilience économique et sanitaire face à la pandémie, comme l’ampleur de notre rebond, viennent prouver la force de nos fondamentaux. »

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« Le développement du secteur privé,
notre priorité nationale absolue »

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Plaçant son propos dans la perspective des objectifs 2030 du projet Côte d’Ivoire solidaire, visant à doubler le revenu par habitant et à réduire de moitié la pauvreté dans le pays, le Pm ivoirien a précisé avoir fait du « développement du secteur privé notre priorité nationale absolue (…) tout en réformant en profondeur la culture de notre administration pour en faire demain cet allié indispensable de la croissance des entreprises et plus jamais le frein réglementaire qu’elle peut encore être aujourd’hui, chez nous comme dans de nombreux pays francophones. »

Une politique d’émergence de champions nationaux est également déployée en Côte d’Ivoire, afin d’amplifier la création d’emplois autour de filières puissantes dans l’agro-industrie, le textile et l’habillement, l’habitat, le numérique, le tourisme et la culture. « Ils seront demain ces partenaires stratégiques idéaux pour tous les investisseurs de l’Afrique ».

3 - « La francophonie économique doit se concentrer demain sur les économies de l’avenir : la verte, qui permettra de bâtir une croissance durable et de respecter les termes de l’accord de Paris ; la bleue, centrée sur le potentiel incroyable de l’économie maritime, la francophonie disposant de plus de 20 % des mers du globe ; la blanche, issue de la révolution numérique bien avancée en Afrique, et parfois plus que dans le monde occidental ; l’économie mauve, enfin, qui fait des industries culturelles et créatives des leviers majeurs de développement.

4 - « La quatrième condition relève d’un « impératif catégorique : nous devons faire grandir cette francophonie économique parce que nos avenirs respectifs l’exigent. Face au sous-investissement dont souffrent nos économies, une fraction de notre jeunesse fait le choix douloureux de l’exil pour aller chercher ailleurs. Un espoir qui se transforme, hélas, en chimère. Et cette immigration clandestine pourrait demain, si les bonnes décisions n’étaient pas prises, constituer un facteur majeur de déstabilisation de nos États comme de vos nations, ici en Europe.

« Nos destins sont liés, nos défis sont vos enjeux, nos menaces vos périls et nos succès les vôtres. »

Abordant la question d’une action collective contre le réchauffement climatique, le PM ivoirien a souligné l’importance des forêts africaines, particulièrement celles du bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical après l’Amazonie, avec ses 3 millions de kilomètres carrés, « partagés entre six nations membres de la Francophonie ».
(…)

« Nous sommes, au sein du monde francophone, aussi interdépendants pour notre avenir que les Européens pouvaient l’être en 1945. Et si cette preuve de paix et de prospérité a pu être édifiée sur le Vieux Continent, que les conflits avaient lacéré pendant deux millénaires, je suis convaincu qu’elle peut l’être aussi de cette francophonie.

« Si nous savons nous focaliser sur ce qui nous rapproche et non ce qui nous divise, si nous savons bâtir sur ce que notre histoire métissée et séculaire projette de plus positif, si nous savons toujours renforcer l’enseignement de cette langue qui nous rassemble, si nous savons unir le dynamisme de notre jeunesse et l’Avant-Garde de notre technologie, si nous savons faire de notre proximité humaine le socle préalable et durable de nos partenaires économiques. Si nous savons nous respecter pour construire une richesse commune et équitable partagée, si nous avons oser prendre des risques, les prendre ensemble pour mieux gagner ensemble, alors sans nul doute possible la conquête du monde est à notre porte.
(…)

« À vous, entrepreneurs francophones de faire vivre cette nouvelle francophonie économique pour en faire un espace de prospérité et d’équité (…) Je voudrais vous proposer que cette rencontre, qui en appelle forcément d’autres, puisse désormais se tenir alternativement sur les deux rives du Mare Nostrum, et vous convie tous en 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire » a conclu Patrick ACHI, très applaudi par les participants.

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LIENS UTILES

> Site de #LaREF21 : http://laref.org/

 Programme de LaREF francophone :
http://laref.org/programme-de-la-ref-francophonie/

 Programme de #LaREF21 :
http://laref.org/programme/

 Programme de #LaREF21 TV :
http://laref.org/wp-content/uploads/2021/08/Programme_PLATEAU-TV_LaREF2021.pdf

> Site du Sommet de la Francophonie de Djerba :
https://www.francophoniedjerba2021.tn/fr

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