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#LaREF21 à Paris - Aziz MEBAREK (Africinvest) : « Notre fonds FFA2 allie trois dimensions clés : le rendement pour nos souscripteurs, l’impact et la création de valeur pour l’Afrique »

5 septembre 2021
#LaREF21 à Paris - Aziz MEBAREK (Africinvest) : « Notre fonds FFA2 allie trois dimensions clés : le rendement pour nos souscripteurs, l'impact et la création de valeur pour l'Afrique »
Cofondateur et co-managing Partner d’Africinvest, plateforme panafricaine de capital investissement et de capital risque, créée en 1994 à Tunis et devenue un acteur de référence du secteur, Aziz Mebarek a participé à la 1re #LaREF francophone du Medef, fin août à Paris. Il a esquissé des pistes d’avenir pour une coopération plus efficiente entre les PME-ETI de France, d’Europe, et l’Afrique.

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Entretien exclusif avec Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

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AfricaPresse.Paris (APP) - Lors de notre première entrevue, en 2018, Africinvest était présent dans 30 pays avec plus de 150 investissements et 1 milliard d’euros d’actifs. Trois ans plus tard, où en êtes-vous ?

Aziz Mebarek - Nous en sommes à plus de 180 investissements, plus d’une centaine de sorties, et avons déployé nos fonds dans 35 pays sur le continent africain. En termes d’actifs sous gestion, nous avons levé autour de 2 milliards de dollars et donc environ doublé de taille sur les trois-quatre dernières années. La nouveauté, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes présents au sud de l’Europe pour faire le pont entre l’Europe du Sud, notamment la France, et le continent africain.

APP - Comment intervenez-vous auprès de ces entreprises françaises qui visent l’Afrique ?

Aziz Mebarek - Aujourd’hui nous accompagnons notamment les PME et ETI françaises dans leur développement en Afrique avec un mode opératoire original et très impactant. En effet, au lieu d’agir par des interventions financières dans des entreprises africaines, nous faisons venir en Afrique sous différentes formes, des PME-ETI françaises qui considèrent que le Continent représente un levier de croissance important. D’ailleurs, l’organisation de cette première édition de #LaREF francophone, à Paris en cette fin août, témoigne justement de cet intérêt croissant des entreprises françaises et européennes pour explorer les possibilités de développer leurs activités en Afrique.

APP - Voulez-vous citer deux ou trois exemples d’entreprises que vous avez accompagnées récemment en Afrique ?

Aziz Mebarek - Nous sommes intervenus, par exemple, pour accompagner Le Wagon (lewagon.com/fr), une plateforme française d’éducation et une belle PME promue par de brillants entrepreneurs !
Son offre est d’apporter une formation dans le codage à des jeunes à la recherche d’un emploi ou déjà en poste pour leur permettre de monter en gamme en matière de codage. Aujourd’hui, Le Wagon vient de signer un accord global pour déployer ses activités dans une quinzaine de pays africains, du Maroc à Maurice, et avec une volonté d’être à terme présent sur l’ensemble du continent.

C’est un exemple concret de ce que nous faisons pour le déploiement en Afrique, mais nous avons aussi d’autres types d’interventions.
C’est le cas avec Clayens, autre entreprise française, active dans les domaines des polymères, composites et pièces métalliques de précision pour l’industrie automobile et d’autres secteurs, comme la santé, que nous accompagnons pour développer ses activités en Europe et au-delà, à partir notamment de ses deux sites africains, au Maroc et en Tunise. L’objectif est de compléter une gamme de production en ayant une présence industrielle dans des pays qui sont à même d’offrir un produit aux standards internationaux, et à un prix de revient convenable pour attaquer des segments d’activité pertinents pour leur développement.

À aucun moment, je tiens à le souligner, cette entreprise n’a réduit ses effectifs ni sa voilure en Europe. Au contraire, sa présence en Afrique a conforté son implantation en Europe et apporte un plus.
Dans le contexte actuel de recherche de la contraction des chaînes de valeur, de plus en plus d’entreprises européennes constatent l’intérêt de la proximité « verticale » avec l’Afrique. C’est l’approche par « quartiers d’orange » nord-sud que promeut fortement M. Jean-Louis Guigou, tant avec l’Ipemed qu’avec la Fondation La Verticale – justement – et que je partage pleinement.

APP - Un mot sur la situation en Tunisie, où Africinvest a des origines ?

Aziz Mebarek - Si l’on considère l’évolution du pays sur le long terme, ce qui se passe en Tunisie m’apparaît positif et je reste serein pour la suite. D’ailleurs les groupes implantés en Tunisie continuent à considérer que le pays est une destination stratégique, avec les fortes possibilités de ses ressources humaines de qualité, une culture industrielle reconnue, des coûts de productions et logistiques convenables, et est une porte d’entrée en Afrique.

APP - Après avoir géré le premier Fonds d’investissement Franco-Africain (FFA1), vous avez lancé en janvier dernier son successeur, le FFA2. Comment se présente-t-il ?

Aziz Mebarek - Nous avons levé ce fonds successeur FFA2 avec toujours le concours de Bpifrance et de Proparco, mais également avec l’intervention de plusieurs investisseurs, dont le Groupe BNP. Comme dans le FFA1, nous avons dans le FFA2 plusieurs institutions et grands « family offices » africains.

Pour la taille, nous étions à 80 millions d’euros sur le FFA1, dont la moitié investie directement en Afrique, et l’autre moitié en France. Dans le FFA2, nous n’avons gardé que l’approche française puisque pour nos opérations africaines nous avons d’autres véhicules actifs. À ce jour, le FFA2 bénéficie de 43 millions d’euros de souscriptions, donc à un niveau équivalent au FFA1, sachant que la période de souscription s’étend sur encore une année. Nous n’en sommes qu’au démarrage, mais nous avons déjà réalisé trois opérations, dont la dernière à la fin du mois de juillet.

APP - Des exemples de ces opérations déjà conduites avec le FFA2 ?

Aziz Mebarek - Nous avons été très actifs sur les six premiers mois. Nous avons en effet réalisé trois opérations dans des PME et ETI françaises de très grande qualité.

La première est dans le groupe Spengler Holtex, une grande ETI intervenant dans le petit équipement médical. Les tensiomètres Spengler sont parmi les meilleurs au monde, et l’objectif pour nous est de développer les activités sur l’ensemble du continent africain.

La deuxième entreprise est Ragni, un grand opérateur de l’éclairage public en France, avec là aussi une thèse de développement importante en Afrique, d’où notre présence.

La troisième, finalisée à la fin du mois de juillet, s’appelle Baobab. Elle fabrique les grands sacs techniques utilisés dans le secteur de la chimie, avec une thèse d’investissement qui respecte les normes environnementales, notamment en matière de recyclage de ces grands sacs.

Voilà les opérations finalisées à date pour le FFA2. Nous avons aussi un « pipe » très fourni d’entreprises françaises intéressées par notre thèse d’investissement et par notre capacité à les accompagner dans leur développement en Afrique.

APP - Quels sont les points forts de ce FFA2 ?

Aziz Mebarek – C’est un fonds extrêmement intéressant pour les souscripteurs et PME françaises, car il allie trois dimensions clés : le rendement pour nos souscripteurs résultant notamment de la croissance des PME et ETI françaises du portefeuille, l’impact et la création de valeur pour l’Afrique.

Encore une fois, c’est une illustration concrète des thèses que porte Jean-Louis Guigou, que je suis de très près, sur la coopération verticale entre les entreprises d’Europe et l’Afrique.

Plus que jamais aujourd’hui, les entreprises françaises doivent se poser la question de ce que l’Afrique pourrait leur apporter, non pas uniquement en termes de marchés, mais aussi en termes de ressources et de co-création des chaînes de valeurs. Le continent africain devrait être considéré par l’Europe dans une relation du même ordre que celle liant les pays d’Asie du Sud-Est à la Chine (Asean), ou l’Amérique du Sud à l’Amérique du Nord (Alena puis Aceum, ndlr).

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Aziz Mebarek durant son intervention à #LaREF21, à Paris-Longchamp, le 26 août 2021. © AM/APP

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APP - Venons-en à votre participation à #LaREF francophone. En tant que dirigeant d’un fonds d’investissement, pensez-vous que la francophonie soit vraiment un atout pour développer des affaires en Afrique ?

Aziz Mebarek - Permettez que je précise d’abord qu’en fait je dirige une plateforme, car nous avons plusieurs familles de fonds, certains à vocation thématique, d’autres à cible géographique… Pour répondre à votre question, je fais partie de ceux qui ont une proximité forte avec la France. J’y ai fait une partie de mes études et je suis reconnaissant de la qualité de l’enseignement qui m’y a été dispensé.

Plus largement, la proximité géographique entre l’Europe et l’Afrique est évidente. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion durant mes études, de rencontrer Haroun Tazieff. Il m’expliquait que géographiquement la Méditerranée n’est qu’un accident géologique. Pour enchaîner à partir de cette observation faite par un éminent scientifique, tout ce que nous sommes en train de faire, en travaillant au rapprochement économique des deux continents, c’est de remettre la géographie à sa place… et peut être même l’histoire !

APP - La connexité de la géographie et de l’histoire entre les deux rives de la Méditerranée… vous nous parlez comme Fernand Braudel, Monsieur Mebarek ! C’est un vrai plaisir ! En tout cas, entre l’Afrique du Nord et le Sud européen, nous sommes face à un incontestable continuum…

Aziz Mebarek - Tout à fait, c’est aussi ce que je voulais dire. Donc, indépendamment des liens culturels, historiques, géographiques que nous évoquons, j’ai pour ma part toujours considéré que les sous-ensembles sont extrêmement importants pour la création de valeur. Ainsi, je crois vraiment que la création de l’Union européenne a rendu beaucoup de services à tous les pays qui y ont adhéré. Et je suis très attentif à ce qui s’y passe, car l’Europe est le premier marché d’un certain nombre de pays dans lesquels nous opérons.

Pour en venir à la francophonie au sens large, au-delà de la dimension culturelle historique, elle peut aussi faire sens au plan économique. Elle est un sous-ensemble auquel il reste à donner du contenu, encore insuffisant aujourd’hui. C’est pourquoi je pense que toutes les initiatives tendant à développer ce contenu sont les bienvenues.

Si l’on se projette dans une perspectives d’avenir et si que l’on donne du contenu à ce sous-ensemble, il peut avoir beaucoup de sens et enfin mieux relier les opérateurs économiques qui participent de cette communauté de langage, et partagent certaines valeurs.

APP - À #LaREF, vous êtes intervenu dans l’atelier sur le financement des entreprises francophones. Quel message essentiel avez-vous souhaité partager ?

Aziz Mebarek - J’ai abordé le sujet de manière technique – c’est ma spécialité – en essayant de partager mon expérience… Dans notre métier, nous avons d’abord besoin de consolider l’existant. Apporter du financement aux entreprises de nos pays, c’est consolider d’abord le financement classique, c’est-à-dire le financement bancaire.
Nous n’en faisons pas partie, nous ne sommes pas une banque, nous sommes investisseurs en capital. Pour autant, dans le cadre de nos activités en faveur des pays africains, je considère qu’il est de la première nécessité de renforcer le système bancaire et le système financier des pays francophones.

Quand je dis qu’il faut renforcer, ce n’est pas simplement par un apport d’argent, mais aussi en termes de capacitation (empowerment), en augmentant les compétences.
Je pense que nous sommes toujours dans ce dispositif dual où il faut renforcer la capacité des institutions et en même temps, apporter des ressources additionnelles, notamment par des investissements qui ont pour objectif premier de faire du rendement, certes, mais également de l’impact, car les deux ne sont pas antinomiques.

C’est le cas par exemple lorsque nous investissons dans Le Wagon qui, par ses interventions en Afrique, va former des cadres qui rencontrent des difficultés à accéder au marché de l’emploi. Il s’agit bien sûr de réaliser un retour sur investissement, mais en même temps de fluidifier l’entrée sur le marché de l’emploi, notamment les primo demandeurs.

Nous évoquons là une thématique extrêmement importante en Afrique où l’on compte chaque mois 1,5 million de primo demandeurs d’emploi, soit 18 millions par an. C’est un chiffre auquel je pense tous les jours. Il dit la possibilité d’une immense richesse humaine, si on sait la valoriser, et en même temps un défi énorme auquel il faut apporter les vraies réponses.

Nous y contribuons modestement avec nos fonds et notamment le FFA2, avec une solution nouvelle et innovante puisque nous apportons du financement au travers des entreprises, et que celles-ci génèrent de la valeur ajoutée et diffusent du savoir-faire, mais aussi du financement par leur développement en Afrique. En fait, nous finançons des entreprises qui essaiment : apport de financement et de savoir-faire, création d’emplois, essaimage par des collaborateurs formés qui quittent l’entreprise pour en créer d’autres à leur tour…

Je pense aussi qu’il faut renforcer l’offre en capital et pour cela multiplier les structures comme Africinvest afin d’apporter de la formation à des équipes qui font ou feront le même métier que nous.
Aujourd’hui l’offre dans notre secteur est encore très insuffisante. Lorsque nous avons démarré Africinvest il y a presque trente ans, nous étions des pionniers, et l’on nous questionnait ainsi : « mais y a t-il une demande pour le capital ?… »
Je fais partie de ceux qui pensent que l’offre crée la demande. S’il n’y a pas d’offre, il est sûr qu’il n’y aura pas de demande !

APP - Quels sont les secteurs d’investissement qui vous paraissent stratégiques pour l’avenir de l’Afrique ?

Aziz Mebarek - Il y en a beaucoup… Commençons par évoquer le secteur de la santé, qui n’est pas qu’un phénomène de mode lié à la malheureuse actualité de la Covid. Nous nous y intéressons avec les majors du secteur, que ce soit au niveau corporate ou associatif, nous travaillons à élaborer un mode de financement spécifique…
C’est ce que nous avons fait dans le secteur financier : nous avons monté un fonds dédié avec les équipes dédiées pour apporter des réponses appropriées à un besoin. Nous avons d’ailleurs été accompagné sur un premier fonds par Proparco à travers le dispositif Fisea, et espérons les avoir à nos côtés pour notre second fonds secteur financier dans lequel nous avons réussi à susciter l’intérêt de la coopération néerlandaise, allemande, belge, norvégienne et danoise, ainsi que la Banque Africaine de développement.

Une autre problématique prégnante est celle du climat, particulièrement en Afrique. La canicule et les incendies de cet été, notamment en Afrique du Nord, nous ont rappelé que ce n’est pas anecdotique. Les phénomènes climatiques extrêmes deviennent récurrents, il nous faut donc apporter de bonnes réponses pour réduire l’empreinte carbone. On peut le faire au travers des modes de financement ad hoc.

On peut aussi évoquer la problématique de l’éducation. Aujourd’hui, l’État ne peut pas à lui seul apporter toutes les réponses. Je pense que l’enseignement doit être substantiellement public, mais pas exclusivement. Ainsi nous avons contribué à créer ex-nihilo une université privée en Tunisie. Aujourd’hui elle accueille 10 000 élèves ingénieurs, délivre donc des promotions très nombreuses, et avec un taux d’employabilité de près de 100 % dès la sortie.
Je citerai encore rapidement la problématique de la déforestation, à laquelle on peut aussi apporter une réponse ad hoc, avec des modes de financement et des équipes dédiées.

Pour résumer, disons qu’aujourd’hui la réponse en termes de financement doit être un mix entre d’une part le renforcement des institutions et outils existants ainsi que des compétences générales (soft skills) qui font la qualité des équipes, et d’autre part des réponses innovantes. Si vous me demandez un ratio, je dirai que la part de « l’ancien » est de 70 % et celle de l’innovation, 30 %… et avec 30 % d’innovation sur des cycles de trois à quatre ans, on peut avancer très vite !

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