La Tunisie classée 1re pour l’environnement des affaires au Maghreb
Ce classement reflète l’importante avancée de la Tunisie sur la voie de l’amélioration du climat des affaires, lequel a marqué un bond de 15 points par rapport à son classement de 2007 (88e). Par sous-rubrique, la Tunisie s’est particulièrement distinguée par son classement à la 37e place pour ce qui est de la création d’entreprises.
La Banque mondiale et la SFI expliquent les progrès de la Tunisie qu’elles qualifient de "l’un des premiers réformateurs de la région", par les nombreuses réformes engagées en 2007.
Ainsi la Tunisie a aboli le capital minimum obligatoire pour les sociétés à responsabilité limitée, en adoptant la nouvelle loi relative à l’initiative économique. La loi autorise, également, les investisseurs minoritaires à demander à un juge d’annuler les transactions préjudiciables entre parties apparentées.
La Banque centrale de Tunisie (BCT), souligne encore le rapport, recueille et diffuse à présent auprès des banques des renseignements plus détaillés sur les crédits, qu’il s’agisse d’informations positives (telles que le montant d’un prêt) ou négatives (telles que les arriérés et défauts de paiement). En outre, les particuliers et les entreprises peuvent vérifier les renseignements sur leur solvabilité dans tous les bureaux de la BCT.
Le ministère des Finances a lancé un nouveau service qui simplifie le paiement des taxes et impôts : la « téléliquidation ». Les entreprises peuvent faire leur déclaration d’impôts en ligne et déterminer le montant exact à verser avant de payer leurs impôts au centre des impôts.
Le rapport "Doing Business", fruit d’enquêtes menées auprès de plus de 5.000 experts indépendants, classe les pays en fonction de la facilité d’y faire des affaires et sur la base de dix indicateurs :
– la création d’entreprises ;
– l’octroi de licences ;
– l’embauche des travailleurs ;
– le transfert de propriété ;
– l’obtention de prêts ;
– la protection des investisseurs ;
– le paiement des impôts ;
– le commerce transfrontalier ;
– l’exécution des contrats :
– la fermeture d’entreprises.
Sur ce total, la Tunisie a progressé dans sept indicateurs et a relativement régressé dans deux.
Par sous-rubriques, la Tunisie a réalisé de bons scores. A titre indicatif, elle est classée 32e pour la fermeture d’entreprises, 37e pour la création d’entreprises et 38e pour le commerce transfrontalier.