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L’usine Renault de Tanger, un site « zéro carbone » et zéro rejet de liquide industriel

Maroc | 13 juin 2010 | src.Renault
L'usine Renault de Tanger, un site « zéro carbone » et zéro rejet de liquide industriel
Tanger - L’usine Renault de Tanger (Maroc), dont la production sera dédiée aux véhicules développés à partir de la plate-forme B0 (Logan), commencera son activité au début de 2012 avec une capacité de production annuelle de 170 000 véhicules, et 400 000 à terme. L’usine constituera un site exemplaire en matière d’impact environnemental, avec « zéro carbone » et zéro liquide industriel rejetés.
Photo ci-dessus : le 18 janvier 2008, à Rabat (Maroc), Le Royaume du Maroc et l’Alliance Renault-Nissan signent les accords définitifs relatifs à la construction de l’usine Renault de Tanger. Sur la photo, de gauche à droite : Mme Benkhadra, Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement ; M. Karim Ghelleb, Ministre de l’équipement et du transport ; M. Chami, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies ; M. Bernard Rey, Directeur Délégué à la Présidence de Renault ; M. Christian Estève, Président de la société de projet Renault Tanger Méditerranée ; M. El Fassi, Premier Ministre du Maroc ; SE Thibault, Ambassadeur de France ; SE Hirose, Ambassadeur du Japon. © Mustapha Ennaimi/Renault


Les impacts sur l’environnement de l’usine Renault à Tanger seront réduits à des niveaux jamais atteints pour une usine de carrosserie montage :

 Les émissions de CO2 de l’usine de Tanger seront réduites de 98%, ce qui correspond à 135 000 tonnes de CO2 évitées par an, grâce à l’optimisation des consommations d’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables. Les quelques tonnes restantes seront compensées soit par l’achat de crédit carbone, soit par la production d’énergie renouvelable in situ ;

 aucun rejet d’eaux usées d’origine industrielle ne sera émis dans le milieu naturel, et le prélèvement des ressources en eau pour les
processus industriels sera réduit de 70 %.

Les deux étapes de l’optimisation énergétique

Ces résultats seront obtenus grâce à des innovations dans les processus de fabrication, à l’utilisation d’énergies renouvelables ainsi qu’à une gestion optimisée du cycle de l’eau.

Première étape : la réduction des consommations du site en énergie thermique - Renault et Veolia Environnement ont travaillé ensemble à la diminution de la consommation du site, et Renault a repensé ses processus de peinture, en particulier pour les phases de cuisson. La combinaison de l’utilisation de technologies innovantes et des meilleures pratiques en termes de récupération énergétique au département peinture, consommateur de 70 % de l’énergie thermique de l’usine, a permis une économie d’énergie très significative : les besoins en énergie thermique de l’usine de Tanger seront réduits de 35 % (soit plus de 40 GWh PCI annuel) par rapport à une usine équivalente en capacité de production.

Deuxième étape : une production d’énergie thermique zéro CO2 - Veolia Environnement et Renault ont identifié ensemble un système de production d’énergie thermique Zéro CO2. Des chaudières biomasse fourniront l’eau surchauffée (à haute pression) nécessaire, entre autres, aux étuves du processus en peinture, ainsi que l’eau chaude alimentant le chauffage des autres processus industriels et la ventilation de l’air des bâtiments du site. La chaufferie biomasse brûlera, pour partie, des noyaux d’olives d’origine locale. Le reste du combustible sera constitué dans un premier temps de bois d’eucalyptus importé par bateau d’Europe du Sud, puis d’ici 4 ans de bois d’eucalyptus en courte rotation cultivé au Maroc.

On notera aussi que, grâce au développement des énergies renouvelables au Maroc, l’Office National d’Electricité (ONE) du Maroc assurera 100 % des besoins en électricité du site en énergie éolienne, hydraulique…

Une usine Zéro rejet liquide industriel

L’usine de Tanger n’émettra aucun rejet industriel liquide et réduira de 70 % ses prélèvements en eau pour les processus industriels par rapport à une usine équivalente en capacité de production.

Ces résultats sont dûs à :

 l’optimisation des processus industriels permettant de réduire les besoins en eau et de minimiser les rejets correspondants ;

 l’utilisation de technologies de pointe conçues par Veolia Environnement pour recycler intégralement les effluents industriels. Plusieurs étapes de traitement permettent de transformer les effluents en eau purifiée (déminéralisée). Cette eau, répondant aux exigences de qualité des processus, est ensuite réutilisée pour la fabrication des véhicules.

Au total, l’équivalent de 175 piscines olympiques par an ne sera pas prélevé sur le milieu naturel chaque année.

Pour Jacques Chauvet, responsable de la région Euromed : « Renault, conscient des enjeux écologiques et économiques mondiaux à relever, s’appuie sur ses deux partenaires et sur son savoir-faire industriel pour apporter à l’usine de Tanger une véritable rupture en termes d’impact de la production automobile sur l’environnement.
Ce projet, inédit par son ampleur, est rendu possible dans cette toute nouvelle usine du Groupe où de nombreux processus ont pu être repensés. Il s’inscrit dans la politique environnementale de Renault mise en place depuis 1995 ».

« Une nouvelle approche industrielle avec un engagement durable génère des exigences de résultats qui demandent d’aller au-delà des solutions classiques. Avec l’usine de Tanger, Veolia Environnement démontre sa capacité à proposer des solutions en « rupture » avec les méthodes traditionnelles pour répondre aux attentes de ses clients » déclare Stéphane Caine, Directeur des Marchés Industriels et des Nouveaux Secteurs d’Activités au sein de Veolia Environnement. « Pour atteindre ce niveau de performance, Renault et Veolia Environnement ont réalisé en amont un véritable travail de co-conception. »


À propos de l’usine Renault de Tanger
Le site Renault de Tanger offre des capacités de production performantes pour développer la gamme Entry.
Le projet industriel de Tanger est stratégique pour l’Alliance Renault-Nissan. Nissan, dès que la situation économique le permettra, se joindra au projet.
Début de la production en 2012 pour deux premiers modèles issus de la plate-forme B0 (Logan)
Capacité de production à terme, 400 000 unités/an.
Estimation investissements capacitaires : 600 millions d’euros, avec une première phase de 350 millions d’euros
Investissements spécifiques : entre 200 et 400 millions d’euros, en fonction de la variété des véhicules produits.
Nombre de lignes : une ligne en 2012 (30 véhicules/heure soit 170 000/an), et deux lignes à terme.

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