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L’après-Covid-19 en Afrique / Alain DUPOUY (O2A) : « C’est à la jeunesse africaine de jouer, maintenant ! »

15 juin 2020
L'après-Covid-19 en Afrique / Alain DUPOUY (O2A) : « C'est à la jeunesse africaine de jouer, maintenant ! »
« Durant cette pandémie, l’Afrique a montré au monde ses capacités de résistance et de résilience à la Covid 19. On l’entend, on le lit partout, « la catastrophe sanitaire ne s’est pas produite »… Ceci est explicable, dit-on, par la rapidité de l’application de mesures d’urgence mais aussi par la composition de sa population, majoritairement jeune.

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Une contribution d’Alain DUPOUY,
Président du club Objectif Afrique Avenir (O2A)

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« On ne peut nier toutefois, comme l’écrivent beaucoup d’observateurs, que « l’Afrique suscite encore de nombreuses inquiétudes, notamment en termes économiques et sociaux ». Des risques de dégradations économiques peuvent survenir et surviennent déjà, et pas les mêmes partout, doublées parfois de risques sécuritaires. Le phénomène existe et pas seulement en Afrique, mais dans tous les pays du monde (du Brésil aux États-Unis, en passant par l’Arabie saoudite et les pays européens ..).

Ainsi, on est en droit de s’interroger et d’espérer, sur l’apport déterminant que peut jouer la jeunesse africaine, toutes les forces vives jeunes, dans cette nouvelle donne, que doivent saisir les Pays Africains .
C’est le thème de la réflexion que nous ouvrirons, d’ici quelques jours, avec notre webinaire qui devait avoir lieu le 5 juin (mais a dû être décalé) et que nous co-organisions au titre du Club O2A avec l’IPSE d’Emmanuel Dupuy.

Oui, cette jeunesse, diverse, multiple, imaginative, combative, novatrice, a et aura ce rôle déterminant, dans les mois et années qui viennent, pour créer cette Nouvelle Afrique et « remonter la pente.
C’est à elle de jouer !

Mais précisons à quelle jeunesse l’on pense. Celle au sens large : les 15/25 ans, certes, mais aussi les jeunes adultes 25/35 ans, ou même au-delà, qui auront des ambitions, et des capacités bien différentes.

Toute cette jeunesse, elle, a raison de croire en ses forces et en ses capacités « maintenant ». Elle peut, tout de même, prendre en compte aussi ses limites ou plutôt les limites de ses moyens, mais bien s’engager de pied ferme pour agir en faveur du rebond économique.

Comment la JEUNESSE peut elle apporter sa force dans cette période cruciale et si particulière ?

Elle peut faire naître de nouvelles perspectives car elle est sensible, plus que tous, aux objectifs de Développement durable ( ODD), et veiller , en tout cas, à ce que les orientations budgétaires des États ne soient pas trop modifiées, au détriment des priorités déjà décidées dans le ou les secteurs préalablement « fléchés ». On pense, bien sûr, à l’Éducation et à la Formation – en particulier en faveur des jeunes filles, à la suite du Forum Éducation de Dakar, en 2018 –, éléments primordiaux des chances de rebond économique… tout en ne pénalisant pas les dépenses de Santé.

Les jeunes Africains doivent être entendus, par cette « Task Force » mise en place par l’Union Africaine, et menée par Tidjane Thiam, pour prendre part aux avancées envisagées en termes d’Entrepreneuriat, outil de relance économique ; également dans les prises de position en faveur du développement agricole pour parvenir à une certaine indépendance alimentaire et, bien sûr, irrémédiablement, dans l’engagement politique direct, afin d’influer sur le renouvellement des personnels de Direction des États ainsi que des mentalités, pour une modernisation des gouvernances. Les Jeunes sont attendus par les populations, et constituent des espoirs dans la vie quotidienne des différentes classes sociales.

Bien entendu, dans ces engagements figure aussi celui des actions en faveur de la Sécurité, notamment dans les zones les plus exposées (Sahel, Est ..) et à partir de là, en redonnant un nouvel éclairage aux partenariats clairs et assainis, avec l’Europe notamment. L’ajustement des Communications sera aussi nécessaire, après ces périodes troublées récentes par des perceptions faussées, notamment auprès des jeunes .

Cette période post-Covid ne serait-elle pas propice au déclenchement des ces prises de conscience, chez ces jeunes Africains, y compris ceux des diasporas qui parsèment le monde ?

Autant de pistes de réflexion que nous devons tous aborder, Européens et Africains, dans l’intérêt de l’avenir du continent africain, et qui nous permettront, à tous, de garder confiance, de croire en nos Jeunes, et d’espérer avec fierté que les pays africains assurent à leurs populations un accroissement heureux de leur qualité de vie…Est-ce un mal qu’y croire et de penser que le moment d’agir… c’est maintenant ! »

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DÉCONFINEMENT EN FRANCE : PRENEZ SOIN DE VOUS !
(Site d’information du gouvernement)

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