L’État algérien se porte acquéreur à 100 % de Djezzy, n° 1 de la téléphonie mobile en Algérie
Jeudi 2 septembre, le ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi a clarifié les choses sur ce qu’il est convenu d’appeler désormais « L’affaire Djezzy ». Il a indiqué que « l’évaluation du rachat de l’opérateur privé de téléphonie mobile Djezzy-Orascom doit être finalisée avant la fin de l’année en cours » et a précisé que une "commission mixte a été installée au niveau du ministère des Finances pour étudier la question de l’évaluation du rachat de Djezzy ».
À cet effet, nous avons appris qu’un un bureau d’études algérien est en train de travailler avec des bureaux d’études étrangers sur cette question. Selon nos sources, les travaux de ces bureaux seront conclus avant la fin de l’année. Et ce n’est qu’après que le gouvernement algérien aura entamé les négociations avec l’opérateur de Djezzy que la vente sera effective.
Répondant à une question sur l’éventualité d’une plainte d’Orascom auprès des instances internationales contre l’Etat algérien, au cas où l’opérateur ne serait pas satisfait de la transaction, le ministre a mis fin aux rumeurs en ces termes : « Orascom ne peut pas porter plainte, car il a affiché sa volonté de vendre son entreprise (…) Une fois la transaction terminée, Orascom ne peut pas se plaindre auprès des instances internationales. Il ne faut pas se fier aux rumeurs, mais à la pratique internationale », a expliqué le ministre.
Se fondant sur le droit de préemption que lui confère la loi , « l’Etat algérien se dit intéressé par Orascom Telecom qui est une entreprise de droit algérien. Le propriétaire de celle-ci veut vendre l’entreprise et l’État, conformément à la loi, a un droit de préemption, et c’est ce droit qu’il est envisagé d’appliquer » renchérit M. Moussa Benhamadi, tout en précisant que l’État algérien sera acquéreur de Djezzy à 100%
© Chahreddine Berriah, correspondant en Algérie pour le JMed.fr