L’Économie Business Summit à Paris / Paul ONONO (DG Contacturer Capital) : : « Notre cible prioritaire ici, ce sont les diasporas »
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par Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse
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Pouvez-vous nous résumer votre riche expérience dans la banque et la finance ?
Paul ONONO – Aujourd’hui Directeur Général de Contacturer Capital, une société de bourse agréée par la COSUMAF, qui est le régulateur du marché financier de l’Afrique centrale, j’ai plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans divers établissements aux profils différents.
J’ai ainsi été contrôleur de gestion à la BICEC (Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit), puis je suis passé responsable marché financier et marché patrimonial pour le reste de ma carrière dans cette banque.
Je suis allé ensuite chez BGFIBank où j’ai connu la banque de financement et d’investissement. J’y ai été chargé de clientèle pendant cinq ans avant d’aller chez UBA Cameroon au Corporate banking. Après cette nouvelle expérience, j’ai décidé de repartir sur le marché financier et d’aller chez un de mes confrères actuels, où j’ai été directeur marché des capitaux pendant un peu plus d’un an. Avant de me lancer enfin dans l’aventure de Contacturer Capital, dont je suis à ce jour actionnaire et dirigeant.
APP – Voilà déjà une belle carrière ! Étiez vous présent aux deux premières éditions de ce Sommet économique qui se sont déroulées à Yaoundé ?
Paul ONONO – En réalité, Contacturer Capital est une entreprise très jeune née en juillet 2023 et nous n’avons donc pas eu la possibilité de participer à la première édition. Mais rapidement, nous nous sommes déployés et avons donc pris part à la deuxième édition de l’Économie Business Summit qui s’est tenue en 2024 à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.
Comme notre société grandit, nous avons une ambition d’expansion et nous avons donc décidé d’accompagner cette belle initiative lancée par Thierry Ekouti, PDG de Media Group, ici en Europe car la diaspora est une cible, ce sont des clients que nous recherchons aussi.
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« Donner confiance aux investisseurs
potentiels dans la zone CEMAC »
APP – D’où votre présence comme panéliste au IIIe Économie Business Summit qui se tient au Novotel de Paris La Défense...
Paul ONONO – Nous avons en effet décidé de venir exposer, ici à Paris, notre savoir-faire pour essayer de donner confiance aux investisseurs potentiels qui se trouvent en Europe en général, et en France en particulier, pour que nous soyons leurs intermédiaires pour leurs investissements, qu’ils soient financiers ou, de façon générale, économiques dans la zone CEMAC.
Pour la partie contractuelle, notre société est en effet agréée pour les six pays de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad.
APP – Votre cible prioritaire ici, c’est donc la diaspora ou, plus exactement, les diasporas ?
Paul ONONO – De façon globale, tous ceux qui s’intéressent économiquement à l’Afrique centrale puisque le thème de ce Sommet est : « L’Afrique centrale, marché d’opportunités, relais de croissance et d’investissement ».
Que ce soient des investisseurs particuliers qui veulent diversifier leurs banques ou qui cherchent un meilleur taux de rendement, car la réalité veut qu’aujourd’hui on ait de meilleurs taux de rendement des investissements ou des placements financiers dans la CEMAC qu’en Europe !
Pour ceux qui veulent diversifier leurs placements, ils peuvent passer en toute confiance par nous comme intermédiaires. Mais, de façon générale, même les porteurs de projets peuvent nous intéresser.
APP – Quelles sont précisément vos principales activités ?
Paul ONONO – Aujourd’hui, nous exerçons principalement trois métiers. Le premier, c’est bien entendu le conseil en investissement. S’il y a des investisseurs qui veulent s’installer en Afrique, nous sommes à leur service pour leur donner des conseils stratégiques ou lever des fonds pour eux.
Le deuxième volet, c’est l’intermédiation sur le marché financier. S’ils veulent plus de rentabilité de leurs placements ils peuvent passer par nous car c’est véritablement notre cœur de métier. Notre troisième métier, c’est la conservation des titres, qui se gardent comme de l’argent sur un compte en banque.
APP – Qu’attendez-vous concrètement de ce Sommet consacré à l’Afrique centrale ?
Paul ONONO – Nos attentes sont celles de tout le monde : nouer de nouveaux contacts, rencontrer des investisseurs, qu’ils soient aussi bien des porteurs de projets que des gens voulant investir sur des valeurs mobilières. Qu’ils viennent se renseigner pour savoir comment cela se passe en Afrique centrale et qu’on puisse leur insuffler un peu de la confiance toujours nécessaire et même indispensable au bon climat des affaires. Puis, qu’ils osent venir investir chez nous et voir ainsi progressivement comment cela se passe pour pouvoir grandir et investir davantage.
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« Tous les secteurs sont porteurs
à condition d’être les meilleurs »
APP – Le fait que votre pays, le Cameroun, entre dans une période électorale avec une présidentielle prévue en octobre prochain, change-t-il la donne pour les investisseurs potentiels ?
Paul ONONO – Je pense que, normalement, cela ne change rien car tous les pays connaissent des périodes électorales. Notre démarche mise sur le long terme, elle n’est pas une opération « one shot » menée par un investisseur qui disparaît aussitôt.
L’investisseur, qui vient aujourd’hui vers nous au Cameroun, commence en réalité à prendre des informations et il juge ensuite le moment opportun pour investir...
S’il estime que le moment n’est pas opportun d’ici à octobre prochain, il attendra plus tard, mais nous sommes déjà en contact avec lui et nous échangeons des informations qui peuvent lui être déjà fort utiles.
APP – Quels sont aujourd’hui les secteurs porteurs pour investir au Cameroun ou, plus largement, dans la zone CEMAC ?
Paul ONONO – J’ai envie de dire que quand quelqu’un s’est fait un vrai métier qu’il exerce avec passion, il suffit de mettre juste quelques moyens pour s’en sortir et réussir. À partir de cette réflexion – c’est ma conviction personnelle – je pense que tous les secteurs sont porteurs chez nous car nous avons des problèmes en termes de qualité de service...
Si tu viens avec un hôtel aujourd’hui et que tu proposes une qualité de service supérieure à ce qui se fait aujourd’hui chez nous, tu auras forcément des clients. Il en va de même dans la distribution du pétrole par exemple. Il faut que les gens arrêtent – surtout chez nous – de vouloir aller dans les secteurs que l’on dit « porteurs » pour chercher à avoir le monopole de ce secteur. Car certains ne travaillent pas bien et partent sur des marges qui asphyxient un peu les consommateurs.
En résumé, tous les secteurs sont porteurs à condition d’y apporter d’abord la qualité. Tous les secteurs économiques sont intéressants mais il faut être les meilleurs au regard du rapport qualité/prix.
APP – Avez-vous un dernier message à l’adresse des investisseurs français ?
Paul ONONO – Le message que je voudrais faire passer grâce à vous, c’est un message en termes de conformité et de régulation comme cela se passe partout ailleurs.
Il faut que les gens comprennent que l’Afrique en général, et l’Afrique centrale en particulier, est organisée comme tous les marchés. Il y a, chez nous, des régulateurs et des autorités qu’il faut approcher. Il convient ainsi de s’assurer plutôt deux fois qu’une que les intermédiaires avec lesquels on travaille sont agréés par les autorités et sont les bons.
Il y a des opportunités en Afrique, mais il faut respecter les méthodes et voies conventionnelles pour pouvoir investir et, à partir de là, je pense qu’un minimum de sécurité des investissements est assuré.
POUR EN SAVOIR PLUS :
www.contacturer.com
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CAAP 19 le 10 SEPTEMBRE 2025 / MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY
Riche de la plus importante réserve mondiale de bauxite, indispensable à la fabrication de l’aluminium, la Guinée Conakry a résilié en mai dernier quelque 120 contrats d’exploitation minière, au motif que les entreprises concernées ne respectaient pas le Code minier. Quels seront les impératifs de la nouvelle donne qui régira le secteur minier guinéen ?
Tel est le focus de notre XIXe Conférence des Ambassadeurs de Paris (CAAP 19), dédiée à la Guinée Conakry, le mercredi 10 septembre prochain.
D’autres secteurs d’avenir, comme le numérique et le tourisme, seront également explorés.
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dédiée au thème :
« MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY »
MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2025,
de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 00,
puis cocktail VIP de réseautage dans un lieu parisien à préciser .
(en cours d’élaboration)
> Son Excellence Senkoun SYLLA, Ambassadeur de GUINÉE à Paris, a déjà confirmé sa participation, ainsi que
> M. Patrick SEVAISTRE, Professeur à SciencesPo Executive, CCEF, Expert Afrique centrale du CIAN.
> D’autres personnalités éminentes, françaises et guinéennes, sont attendues. Nous vous en informerons à mesure de l’enrichissement du panel.

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