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L’AFD accorde près de 115 M€ de financements en prêts et subventions pour plusieurs projets en Tunisie

Tunisie | 14 décembre 2010 | src.AFD
L'AFD accorde près de 115 M€ de financements en prêts et subventions pour plusieurs projets en Tunisie
Tunis -

À l’occasion de la visite en Tunisie de Dov Zerah, Directeur général de l’AFD, des conventions de financement pour un montant de près de 115 millions €, soit environ 208 millions DT, ont été signées début décembre. Elles eront utilisées pour des actions concernant l’employabilité des jeunes, l’accès à l’eau potable, l’efficacité des transports en commun et la gestion des ressources naturelles.

Photo ci-dessus : Mohamed Ghannouchi, Premier ministre tunisien, en conversation avec Dov Michel Zérah, Directeur général de l’Agence française de développement © AFD


À l’invitation du ministre tunisien du Développement et de la coopération internationale, Mohammed Nouri Jouini, le Directeur Général de l’Agence Française de Développement, Dov Zerah, a entamé le 8 décembre 2010 une visite officielle de trois jours en Tunisie, à l’occasion de laquelle il a eu plusieurs entretiens politiques de haut niveau, avec le Premier ministre et plusieurs ministres avec lesquels l’AFD est en partenariat. Des conventions de financement, pour un montant de près de 115 M€, soit environ 208 millions DT sont signées au Ministère du développement et de la coopération internationale, illustrant l’étendue et la profondeur de la coopération tuniso-française.

Tout d’abord la formation pour l’emploi : deux des conventions signées visent à améliorer l’employabilité des jeunes, première priorité du pays, que ce soit celle des étudiants du supérieur, grâce à la création de l’ENIB, Ecole nationale d’ingénieur de Bizerte – pour laquelle l’AFD accorde un prêt de 15 M€ – ou celle d’élèves plus jeunes, grâce au projet de création au sein de l’ATFP, d’un centre de formation professionnelle aux métiers de l’aéronautique. Ce dernier bénéficie d’une subvention de 7,8 M€, liées au volet « développement solidaire » de l’Accord pour une gestion concertée des migrations, qui a été signé entre les deux pays en avril 2008, lors de la visite d’État du Président de la République française.

Ensuite, les transports urbains : deux prêts respectivement à la Société RFR et à la SNCFT pour un montant totale de 50 M€, vont contribuer à la création du RFR, Réseau ferré rapide, qui va doter le Grand Tunis d’une première ligne de train de banlieue, de type RER. Cette offre additionnelle de transport en commun de 350 000 personnes/jour réduira d’autant les déplacements en voiture individuelle, permettant ainsi d’importantes économies d’énergie. Cet ambitieux projet mobilise un important apport financier européen, puisque la Banque européenne d’investissement, la Commission européenne, la KfW allemande et l’AFD unissent leurs forces pour les mettre au service de la Tunisie. Dans ce cadre, l’AFD a été cooptée par ses pairs européens pour assurer la responsabilité de chef de file de cette opération, qui apporte 325 M€ de financement extérieur à la Tunisie.

Puis, l’accès à l’eau potable : un prêt de 40 M€ financera la mise en place par la SONEDE, d’infrastructures de production et d’adduction d’eau potable, dont l’objectif est d’étendre la desserte et d’améliorer l’efficacité des systèmes d’adduction et de renouveler les conduites de transfert vers des régions prioritaires, telles les zones côtières et touristiques et les zones enclavées et desservies par une seule conduite. De plus, le Programme inclut le renouvellement de plusieurs centaines de milliers de compteurs domestiques, dans un but d’optimiser la gestion commerciale. Ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste, visant à réduire les pertes en eau et améliorer l’accès à l’eau potable pour les populations.

Enfin, la gestion des ressources naturelles : deux subventions de 1,85 M€ sont accordées par le FFEM, Fonds français pour l’environnement mondial. L’une finance le Parc national du Chaambi, créé en 1980, qui a permis de sauvegarder des éléments essentiels de la biodiversité de montagne, mais qui doit aujourd’hui déployer une approche plus inclusive des populations riveraines voisines dans le but d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif est de soutenir une dynamique durable de développement local autour du Parc, grâce à sa valorisation écotouristique et au développement d’activités alternatives génératrices de revenus. L’autre subvention vise à protéger les nappes phréatiques côtières de la région de Gabès dont dépendent les oasis littorales qui sont des écosystèmes très fragilisés. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’UPM, Union pour la Méditerranée.

Les parties sont convenues de renforcer la coopération intellectuelle, la mobilisation des savoir-faire français et le dialogue sur les politiques publiques ; l’idée d’un séminaire stratégique de haut niveau au printemps 2011 a été retenue.


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