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Kodjo ADEDZE, ministre togolais du Commerce et de l’Industrie : « Il nous faut bâtir des relations économiques durables avec l’Union européenne »

25 juin 2019
Kodjo ADEDZE, ministre togolais du Commerce et de l'Industrie : « Il nous faut bâtir des relations économiques durables avec l'Union européenne »
Le premier Forum économique Togo-Union européenne, qui vient de se tenir à Lomé les 13 et 14 juin, a rencontré un succès inespéré avec plus d’un millier de participants et des personnalités de premier plan. Sans compter de nombreux projets d’investissement en vue : pour les mettre en œuvre, 1,3 milliard d’euros a été mobilisé.

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De notre envoyé spécial à Lomé, Bruno Fanucchi, AfricaPresse.Paris (AP.P) @PresseAfrica

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« Ce Forum a renforcé la visibilité et la crédibilité du Togo comme destination d’investissement privilégiée dans la sous-région. On s’est lancé dans une dynamique qui donne envie d’envisager une seconde édition car le but est de bâtir des relations économiques durables et pérennes entre le Togo et l’Union européenne. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître...  ». Ministre togolais du Commerce, des Transports, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale, Kodjo ADEDZE ne cachait pas sa satisfaction à l’issue du premier Forum économique Togo-Union européenne, qui vient de se tenir dans le cadre prestigieux de l’Hôtel du 2 février à Lomé, les 13 et 14 juin derniers.

« Notre Forum a mobilisé largement plus d’un millier de participants  », renchérit Sandra Ablamba JOHNSON, ministre déléguée chargée, à la Présidence togolaise, de l’Amélioration du Climat des Affaires et coordinatrice de cette première édition, qui a été un succès, comme tous le reconnaissent aujourd’hui à Lomé. « Nous avons accueilli quelque 80 personnalités et conférenciers de renom comme l’homme d’affaires nigérian Aliko DANGOTÉ, le Professeur Carlos LOPES ou Lionel ZINSOU , se réjouit-elle, et le secteur privé a su se mobiliser comme jamais. Or le moteur de la croissance, c’est le secteur privé  ».

« Le Togo vient de vivre un événement inédit (…) et nous espérons créer ainsi de nombreux emplois pour relancer l’économie du pays  », soulignait pour sa part dès la fin du Forum Victoire TOMÉGAH-DOBGÉ, ministre du Développement à la base, de l’Artisanat et de la Jeunesse, et directrice de cabinet du chef de l’État, bien consciente que le Togo se doit avant tout de donner du travail à des milliers de jeunes si le pays veut reprendre à grands pas sa marche vers l’émergence et franchir un cap dans son développement.

Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance car « on a fait tout cela en deux ou trois mois seulement  », comme le souligne au passage Kodjo ADEDZE, qui avoue lui-même avoir été quelque peu surpris par l’engouement pour ce rendez-vous économique inédit qui répondait manifestement à une grande attente. « Pour cette première édition, on avait tablé sur 400 participants, dont 150 locaux, et quelque 200 rencontres BtoB, et on avait ciblé 28 pays. Mais les résultats ont largement dépassé toutes nos espérances avec 1 250 participants (dont 410 étrangers) dès la séance d’ouverture et 54 pays représentés, dont les 28 membres de l’Union européenne bien entendu, et 427 rencontres BtoB ».
Et le ministre ne s’encombre pas de circonvolutions pour expliquer ce succès sans précédent par «  la vision du chef de l’État » dont l’objectif est «  la recherche permanente du mieux-être de la population avec la volonté de réduire la pauvreté dans le pays. Point barre  ». Le langage est direct, mais il porte... à la veille surtout des élections municipales du 30 juin.

« Le Togo dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit »

« Sous l’autorité du président Faure GNASSINGBÉ, beaucoup de réformes ont été engagées et, grâce à Dieu, commencent à donner des résultats tangibles, ajoute ce super-ministre. Il s’agit maintenant de mettre tout en œuvre pour recueillir les fruits de ce travail collectif et que toute la population en profite car notre objectif est de créer plus de 500 000 emplois  ».
Dans le cadre de ce Forum, quelque 400 projets ont d’ailleurs été identifiés en amont et 141 projets ont finalement été retenus. Et 1,3 milliard d’euros a été mobilisé pour tenter de leur donner vie et de les réaliser.

«  Le Togo dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit et cela impressionne tout le monde en Europe et dans le monde  », observe à juste titre en séance Lionel ZINSOU, l’ancien Premier ministre du Bénin, venu en voisin et en ami donner quelques conseils pour assurer la reprise de l’économie togolaise mise à mal par de longs mois d’une crise socio-politique désormais surmontée.

« Le Togo est entré dans le ’top ten’ mondial pour le climat des affaires et a gagné une vingtaine de places dans le classement du ’Doeing business’  », se félicite également le représentant de l’Union européenne, Bruno HANSES, qui n’hésite pas à qualifier ce Forum d’ « événement historique  », constituant une «  excellente vitrine  » qui va « contribuer au rayonnement international du Togo ». Fermez le ban !

Dès l’ouverture du Forum, une Chambre européenne du Commerce a d’ailleurs été créée pour assurer le suivi des accords conclus en marge de ce rendez-vous pour lequel se sont sérieusement mobilisés les opérateurs économiques togolais, désireux pour leurs entreprises de renouer avec l’emploi, la croissance et les exportations. A la manœuvre, Dev CHAMROO, un diplomate mauricien qui a réussi à convaincre les plus hautes autorités togolaises de donner ainsi une image plus positive et attractive du Togo.

«  Le port de Lomé, c’est le débouché naturel des pays qui n’ont pas d’accès à la mer  »

Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), Germain Essanouha MEBA (lire également l’interview publiée par AfricaPresse.Paris) lui-même s’en réjouit, soulignant que « le Forum a tenu toutes ses promesses  » et s’inscrit dans la droite ligne du PND (Plan national de Développement) annoncé le 3 mars dernier et qui « est vraiment en marche ». Et Germain Essanouha MEBA d’ajouter qu’il convient désormais d’assurer l’après-Forum «  pour en capitaliser les excellents résultats et contribuer à une croissance forte, durable et inclusive  » dont le pays a besoin.
« Je pense qu’il faut que nous admettions que la création des richesses premières, ce sont les entreprises qui la font », se plaît d’ailleurs à rappeler Étienne GIROS, président-délégué du CIAN (Conseil français des Investisseurs en Afrique) qui lui-aussi a fait le voyage de Lomé tant il est vrai que les investisseurs français sont à la recherche de nouveaux marchés dans les pays qui bougent sur le Continent.

Présent sur un autre panel, l’ancien directeur général du FMI, Dominique STRAUSS-KAHN, que l’on voit de plus en plus souvent en Afrique, observe pour sa part que Lomé bénéficie d’un port en eau profonde, qui « est d’une exceptionnelle rareté  » et constitue «  un débouché naturel pour tous les pays de la sous-région qui n’ont pas d’accès à la mer ». « Lomé, c’est le littoral naturel de ces pays de l’hinterland que sont le Burkina Faso, le Niger ou le Mali. On s’est entendu avec eux », confirme d’ailleurs le ministre Kodjo ADEDZE, toujours fier de mettre en avant les grands atouts de son petit pays.

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