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JNDA 2020 / Samir Abdelkrim et Philippe Metayer plaident ensemble pour un Start-up Act euro-africain

6 octobre 2020
JNDA 2020 / Samir Abdelkrim et Philippe Metayer plaident ensemble pour un Start-up Act euro-africain
Haut-lieu de la French Tech bordelaise, l’immense Halle Héméra était l’endroit idéal pour accueillir la conférence dédiée à l’entrepreneuriat, dans le cadre des Journées nationales de la Diaspora (JNDA,24-26 septembre). Les invités d’honneur – Samir Abdelkrim, entrepreneur-fondateur d’Emerging Valley, et Philippe Metayer, DG de French Tech Bordeaux, ont livré un témoignage riche et inspirant de leur expérience dans ce secteur.

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par Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (AP.P)
@alfredmignot | @PresseAfrica

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Dans un bref propos liminaire, Pierre de Gaëtan Njikam, créateur des annuelles Journées nationales des Diasporas (#JNDA), a souligné combien cette édition 2020 – la huitième – était tout entière tournée vers la mise en lumière de la capacité créatrice des diasporas, tant en France qu’en Afrique, et cela afin d’inspirer la jeunesse désireuse d’entreprendre.

Pierre de Gaëtan Njikam, créateur des annuelles Journées nationales des Diasporas (#JNDA), durant son propos liminaire à la conférence des NumAf, rencontres numériques Bordeaux-Afrique de la Halle Héméra, à Bordeaux le 25 septembre 2020. © AM/AP.P

Samir Abdelkrim, entrepreneur et fondateur du Sommet Emerging Valley, a enchaîné sur ce propos en considérant que « cet événement est un symbole de résilience », la crise née de la pandémie de la Covid-19 ayant eu pour effet positif de montrer « l’émergence de réponses innovantes sur le terrain » tandis que de son côté, l’État a assumé sa fonction régalienne de sécurisation de l’économie, à un niveau inégalé lors des précédentes crises.

La forte réactivité des sociétés africaines

Trois chiffres suffisent à illustrer la formidable montée en puissance de la Tech africaine : « On compte aujourd’hui plus de 600 Tech-hubs sur le Continent, contre à peine 10, il y a dix ans », relève Samir Abdelkrim.

Selon lui, l’irruption de la pandémie a mis en évidence la réactivité de « sociétés africaines armées mentalement ». Ainsi on a vu comment au Sénégal les « geeks » et autres « technos » se sont très vite mobilisés pour un hackathon santé ; comment au Nigeria a été rapidement mise en place la livraison par drone de produits médicaux ; comment encore la fabrication de visières de protection s’est vite organisée à Dakar, pour ne citer que ces exemples.

Des diasporas très liées au Continent

Un autre témoignage, tout aussi instructif sur la capacité de mobilisation de la diaspora, est venu d’une franco-béninoise vivant en France. La jeune femme a raconté comment la diaspora de l’Hexagone s’est mobilisée pour apporter son soutien aux familles d’Afrique, notamment en finançant des kits de santé livrés à domicile, et aussi en déployant un système alternatif de mise à disposition d’argent liquide, car les familles ne pouvaient plus se rendre dans les guichets habituels pour y récupérer le cash mandé par la diaspora.
Selon les statistiques de la Banque mondiale (BM), cette manne financière des transferts familiaux vers le Continent (82 milliards de dollars en 2018), indispensable à l’Afrique, est supérieure au total de l’aide publique au développement – 60 milliards en 2018, source BM.

Le revenu minimum universel expérimenté au Togo

Philippe Metayer, DG de French Tech Bordeaux, relève qu’en France aussi, les écosystèmes se sont fortement mobilisées, et en particulier les 120 startups de la French Tech Bordeaux. « Cette crise aura été un accélérateur de transition ».

Samir Abdelkrim revient sur le rôle l’État, soulignant la chance que représente le PGE [Prêt garanti par l’État] pour bien des startups qui échappent ainsi au naufrage. En Afrique aussi, certaines dispositions sont remarquables de solidarité : ainsi le Togo a-t-il expérimenté un système de revenu minimum universel. Certes modeste – 15 à 20 euros par mois, indifféremment pour les hommes et les femmes – cette allocation a néanmoins permis à nombre de travailleurs du secteur informel de respecter le confinement.

Quand le Start-Up Act tunisien fait école…

Une autre innovation prometteuse et antérieure à la crise est le Start-Up Act tunisien, qui vise à soutenir les startups par divers dispositifs, par exemple la prise en charge par l’État des frais de dépôt de marque à l’international, ce qui représente parfois plusieurs milliers d’euros.
Créé en 2018, le Start-Up Act tunisien a déjà été dupliqué au Sénégal, en 2019, et est actuellement en cours d’adaptation au Rwanda.

Cette initiative pourrait être promise à un très grand avenir, ont considéré ensemble Samir Abdelkrim et Philippe Metayer, avançant l’idée de la création d’un Start-Up Act commun euro-africain. Il serait un élément central du dispositif que les deux continents devraient mettre en place s’ils veulent affirmer une volonté commune de résister aux GAFAM.

Il est en effet clair qu’en ce secteur aussi, « Europe et Afrique ont un avenir commun à construire », a relevé la modératrice de la rencontre, Dounia Ben Mohamed, Directrice fondatrice d’Africa News Agency

La modératrice de la rencontre, Dounia Ben Mohamed, Directrice fondatrice d’Africa News Agency (ANA). © AM/AP.P

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