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Israël compte accroître d’urgence le dessalement
pour pallier la pénuerie d’eau douce

Israel | 24 novembre 2010 | src.CCFI
Israël compte accroître d'urgence le dessalement pour pallier la pénuerie d'eau douce
Jérusalem -

Le ministère israélien des Infrastructures prépare de nouvelles mesures pour faire face à la pénurie d’eau douce liée à l’absence de pluie. Selon le « plan d’urgence » qui est en préparation, les trois usines de dessalement qui fonctionnent aujourd’hui en Israël augmenteront leur production d’eau dessalée, de 300 à 390 millions de m³ par an. Cette augmentation des sources d’eau douce est nécessaire pour satisfaire aux besoins de la population israélienne au cours des trois années à venir.

Photo ci-dessus : le site de dessalement de Palmahim, l’une des trois usines déjà existantes. © IDE Technologies


En 2013 à Sorek, la plus grande usine de dessalement au monde

Actuellement, trois installations de dessalement produisent de l’eau douce en Israël : Ashkelon, Palmahim et Hadera. Une quatrième usine, qui est en cours de construction à Sorek, sera achevée en 2013 ; elle commencera à produire 150 millions de m³ par an, puis elle augmentera sa production jusqu’à 300 millions de m³ par an, ce qui en fera la plus grande usine de dessalement au monde.

Toutes ces installations ont été construites et financées par des capitaux privés dans le cadre d’un contrat Built-Operate-Transfert (BOT) ; en échange de l’investissement, l’Etat s’engage à acheter l’eau au prix de 2,60 shekels le m³. Après 30 ans de fonctionnement, la propriété des ouvrages sera transférée à l’Etat.

Un conflit sur le prix de l’eau dessalée

Ce plan d’urgence sera le second à être mis en œuvre, en trois ans, pour accroître la production d’eau douce. En 2007 déjà, le ministère des Infrastructures avait autorisé les trois usines à accroître leur production totale de 52 millions de m³ par an. Le plan préparé devrait compenser la production d’une autre usine prévue à Ashdod, mais qui a été annulée en raison d’un conflit qui oppose le ministère des Finances à la compagnie nationale des Eaux, Mekorot.

Le principal bénéficiaire de l’augmentation de la production d’eau douce sera le consortium IDE, dont les deux actionnaires principaux sont Israel Chimicals et Delek : IDE possède des participations dans chacune des trois usines existantes, ainsi dans l’installation en cours de construction à Sorek.

Pour l’heure, le ministère des Finances s’oppose au plan d’urgence proposé par le ministère des Infrastructures : les fonctionnaires du Trésor estiment que le prix du m³ payé par l’Etat aux concessionnaires privés est trop élevé. En attendant, le prochain Conseil des ministres examinera différentes mesures destinées à réduire la consommation en eau du pays.—

Jacques Bendelac - CCFI
Jérusalem


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