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UPM – ANIMA - Marseille - France -

« Invest in Med », c’est parti !

« Invest in Med », c'est parti !
Marseille - Marseille, le jeudi 3 juillet 2008 - © Alfred Mignot pour L’Économiste (Maroc) et VoxLatina.com (Paris) - La signature, mercredi 2 juillet à Marseille, du « Protocole de coopération pour le développement économique de la Méditerranée », marque le début du programme « Invest in Med ». Géré par un consortium d’organisations appelé ANIMA Investment Network, et que préside depuis 2006 Mme Laïla Sbiti, par ailleurs directrice adjointe à la Direction des Investissements du Maroc, ce protocole dispose d’une enveloppe de 12 millions d’euros pour la période 2008-2011. Son objectif : développer le partenariat nord-sud et sud-sud, ains que les investissements dans l’espace euro-méditerranéen.
De gauche à droite sur la photo : Guy Tessier, Député et Président de l’Établissement public EuroMéditerranée (Marseille) ; Mme Laïla Sbiti , Présidente de ANIMA Investment Network ; Michel Vauzelle, Président de la région Provence – Alpes Côte d’Azur (PACA) ; Jan Roatta, Député et adjoint au maire de Marseille ; Pierre Simon, Président de la CCI Paris et d’Eurochambres.

Le programme prévoit quelque 200 opérations, dont 150 dans les 9 pays bénéficiaires (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité Palestinienne, Syrie et Tunisie) : rencontres d’affaires, détachements de personnel, assistance technique, intelligence économique, formations et campagnes de communication. Ces initiatives seront centrées sur 30 à 50 niches sectorielles dont la liste sera formellement arrêtée dans les prochains jours, mais dont on sait déjà qu’y figureront des secteurs porteurs, comme les TIC ou l’électromécanique.

Michel Vauzelle :
« Pas question de revenir à Barcelone ! »

ANIMA Investment Network, plate-forme multi-pays pour le développement économique de la Méditerranée, rassemble une quarantaine d’agences gouvernementales et de réseaux internationaux.

Le protocole signé mardi est co-financé à 75 % par la Commission Européenne et soutenu par la Ville de Marseille et la Région PACA (Provence - Alpes Côte d’Azur). Michel Vauzelle, son président qui accueillait la manifestation en ses locaux du Conseil régional, eut à cœur de rappeler à l’auditoire qu’en ce même lieu, il y a à peine quelques jours (voir l’Économiste du 27 juin), 500 élus et cadres territoriaux venus de 33 pays de la Méditerranée ont affirmé leur volonté unanime de coopérer activement à la réussite du projet UPM. « Nous avons adressé une déclaration aux chefs d’État pour que les régions et territoires soient des partenaires à part entière de l’UPM. Nous espérons vivement que notre démarche sera agréée lors du Sommet du 13 juillet. Et quoi qu’il en soit, il nous paraît impossible de revenir aux carences du processus de Barcelone ! ».

Par ailleurs, le Président Vauzelle rappela combien sa région est engagée dans les partenariats bilatéraux en Méditerranée (et notamment avec la région de Tanger-Tétouan), ainsi que multilatéraux, avec la création en juillet 2007 de l’eurorégion rassemblant les régions italiennes de Ligurie, Piémont et Vallée d’Aoste, et les régions françaises de PACA et Rhône-Alpes.

L’UPM sera concrète ou ne sera pas !

Répondant à une question de l’Économiste, la Présidente Laïla Sbiti considéra que « si l’ambition de l’UPM est à l’évidence politique, son langage et son action doivent être économiques. Pour nous, au Sud, le processus de Barcelone n’a guère eu d’impact. La nouvelle donne du projet UPM permet d’espérer la prise en considération de la volonté des pays du sud de créer leur propre chaîne de valeur ajoutée, une chaîne que nous imaginons aussi en complémentarité avec les pays du nord, bien sûr. C’est de cette complémentarité déployée en commun que surgira le surplus de compétitivité et de développement qui nous est à tous nécessaire. Si l’UPM doit réussir, ce sera par des projets économiques concrets, sinon elle ne se fera pas ».

Un point de vue partagé par Pierre Simon, Président de la CCI Paris et d’Eurochambres, qui représente 19 millions d’entreprises européennes : « Oui, l’UPM ne vivra qu par des projets concrets, et nos CCI sont fermement décidées à y contribuer. Certes, les sommes annoncées dans ce protocole peuvent sembler modestes, mais il faut bien voir qu’elles elles jouent un rôle d’aiguillon, et qu’elles viennent en plus de tout ce qui est déjà fait par ailleurs,. En 2007, par exemple, nos CCI d’Eurochambres ont déployé quelque 800 projets de coopération nord-sud. Mais, il faut faire encore plus, provoquer encore plus d’échanges entre les deux rives, et particulièrement via les PME. Car si l’UPM n’a pas un contenu économique probant, elle restera une coquille vide ».


Alfred MIGNOT


IDE : la nouvelle vague méditerranéenne

Le rapport MIPO 2008, réalisé et publié la semaine dernière par ANIMA dans le cadre du programme « Invest in Med », confirme la dynamique à l’oeuvre depuis plusieurs années : de moins de 13 Mds € d’IDE reçus en 2002, on est passé à près de 61 Mds € en 2007 dans la région MEDA 10 (Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte, Palestine, Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie ; la Libye est observateur, tandis que Chypre et Malte sont devenus en 2004 membres de l’UE).
Avec 24 milliards d’IDE en 2007, L’Europe reste un partenaire important dans deux sous-régions, le Maghreb et la Turquie, mais ses positions s’effritent au Machreck.
A l’inverse, le Golfe, avec un tiers des IDE recensés, confirme, surtout au Machreck, sa place de partenaire prépondérant.
A.M.

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