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Forum de Fès-Meknès/Le Maroc trace la voie de la résilience climatique pour l’Afrique

11 décembre 2024
Forum de Fès-Meknès/Le Maroc trace la voie de la résilience climatique pour l'Afrique
Le Forum économique de Fès-Meknès a réuni, du 5 au 7 décembre, un très grand nombre d’importantes délégations d’entrepreneurs et de participants, venus du Maroc et de plusieurs autres pays africains. L’occasion de réaliser le rôle essentiel des entreprises agricoles, et de percevoir comment l’Afrique peut trouver son chemin vers la résilience climatique.

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par Denis DESCHAMPS, pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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Placée sous le haut patronage du roi du Maroc, Mohammed VI, cette quatrième édition du Forum était consacrée à la thématique « Horizons 2030 : dynamiques économiques », qui a été débattue au Marriott hôtel Jnan palace, qui accueillait également deux événements partenaires : le Job Day Rencontres entre recruteurs et chercheurs d’emploi : l’avenir commence aujourd’hui ») avec l’ANAPEC (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences) et les Rencontres des villes amies et jumelées avec la ville / commune de Fès (VIIIe édition) sous le thème « Territoires durables : villes de demain ».

En ouverture du Forum, Monsieur Hamza Benabdallah, Président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS) de Fès-Meknes (FM) et de la Fondation du Forum économique, co-organisatrices du Forum, a remercié les autorités présentes et annoncé la cinquième édition du Forum économique de Fès-Meknes, qui sera organisée les 19-20 juin 2025, en lien avec l’Assemblée générale de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones, (Cpccaf), partenaire du Forum avec l’ASCAME (Association des chambres de commerce et d’industrie de méditerranée).

Monsieur Hamza Benabdallah, Président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS) de Fès-Meknès (FM) et de la Fondation du Forum économique. Photo © DD

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Ateliers savants
et Horizon 2030

Outre la visite de sites économiques de la région Fès-Meknes, l’organisation du concours Innovathon 2024 et le réseautage, le Forum économique Fès-Meknes s’est traduit par des ateliers savants, qui ont permis aux participants d’échanger avec des experts marocains et internationaux sur quatre grands sujets : la « transformation digitale », la « transition énergétique », la « redynamisation commerciale » la performance de la filière agro-industrielle ».

Avant cela, le ministre marocain chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Monsieur Karim Zidane, a souligné que l’horizon 2030, défini pour le développement d’une économie durable, globale et inclusive, reposait notamment sur la coordination des efforts de chacun pour assurer une véritable dynamique économique au Maroc.
Ainsi, le développement d’infrastructures devra nécessairement se poursuivre pour attirer encore plus d’investissements productifs dans le pays d’ici à 2030, qui, pour mémoire, est également l’année de la Coupe du monde de football qui sera alors organisée conjointement par le Maroc, l’Espagne et le Portugal.

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Capital humain et
énergies renouvelables

En complément de l’intervention du ministre, la Directrice générale de l’ANAPEC, Imane Belmaati, a indiqué que l’objectif du Maroc était de parvenir à un développement économique équilibré et durable, parce que fondé à la fois sur le capital humain et le recours aux énergies renouvelables… comme cela a été ensuite amplement traité dans les ateliers du Forum.

S’agissant de la transition énergétique, les experts ont ainsi échangé sur les enjeux du dérèglement climatique, avec ses conséquences pour les populations vulnérables qui, comme le rappelle l’Association / ONG Migrations & Climat, peuvent être poussées à la mobilité internationale si des solutions à impact adaptées ne sont pas rapidement mises en œuvre de manière cohérente et concertée, à la fois en Afrique et en Europe.

Mme Imane Belmaati, Directrice générale de l’ANAPEC, et M. Denis Deschamps, Secrétaire général de l’association ONG Migrations & Climat international. Photo © DR

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Solutions d’adaptation
et stratégie énergétique

Au Maroc, ces solutions d’adaptation passent par l’intervention d’acteurs majeurs comme l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), qui, comme Monsieur Abdelkrim Touzani – son représentant au Forum – l’a rappelé, propose depuis sa création en 1992 des actions de sensibilisation des populations, des formations et des études sur les potentiels du solaire et de la biomasse.

Avec la stratégie énergétique du Maroc définie en mars 2009, l’AMEE s’est appuyée notamment sur le numérique pour établir des audits énergétiques et diffuser des guides techniques, élaborer des normes (par exemple, sur le seuil de tolérance des équipements au vu d’une consommation en énergie qui augmente chaque année de 4 % à 5 %) et délivrer des labels, prévoir des instruments réglementaires (par rapport à l’évolution des infrastructures, plus particulièrement : transports, éclairage, construction… et également « mosquées vertes »).

La planification urbaine doit aussi pouvoir se faire au Maroc dans une logique écologique, selon Monsieur Mohammed El Kettani, qui voit le développement des villes durables comme le système nerveux pouvant conduire à plus d’inclusivité et de citoyenneté : la « ville du quart d’heure » doit ainsi, selon lui, permettre de revenir à l’équilibre par rapport à une chaleur atmosphérique qui augmente, grâce à la constitution de zones à faible émission et l’effort déployé pour assurer la captation du carbone et le réutilisation.

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Fès-Meknès, une éco-région
durable et attractive

Un autre atelier du Forum était spécifiquement consacré aux performances de l’industrie agro-alimentaire, particulièrement importante pour le développement de la région de Fès-Meknès. Disposant aujourd’hui de ressources naturelles et humaines importantes, Fès-Meknes entend en effet se transformer en une éco-région durable et attractive, grâce à l’apport de la technologie et de l’intelligence artificielle, qui permettent d’améliorer la chaîne de production agricole, tant du point de vue logistique que de la transformation.

Au Maroc, on rappellera que les industries agro-alimentaires représentent plus de 200 000 emplois dans les chaînes de valeur agricole, qui sont soutenus grâce au à des contrats de programmes du gouvernement, qui poussent à la substitution des importations (objectif de souveraineté alimentaire) moyennant l’appui à l’investissement (FDA – fonds de développement agricole), le développement d’agropoles et d’interprofessions, ainsi que la modernisation des circuits de commercialisation.

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Sébastien Windsor plaide
pour la coopération Sud-Nord

Le Président de Chambres d’agriculture de France, Sébastien Windsor (photo © DD), est alors intervenu pour rappeler le rôle que son réseau joue en France pour assurer le transfert de l’innovation (en particulier, grâce au numérique) vers l’agriculture. Les chambres d’agriculture accompagnent en effet un agriculteur sur deux en tant que « conseil climatique », qu’il s’agisse de :
 Favoriser l’utilisation de l’image satellitaire pour permettre un calcul de la dose idoine d’engrais à utiliser sur la parcelle, c’est-à-dire parfaitement adaptée aux conditions climatiques / météorologiques ;
 Modéliser avec l’intelligence artificielle la prédiction des maladies des semences (rouille jaune / rouge par rapport au blé…), afin de permettre le développement de semences adaptées par les professionnels, en lien avec les organismes de recherche compétents ;
 Établir une trajectoire décarbonation, moyennant une sensibilisation sur les impacts du climat sur les exploitations conduisant à un changement des pratiques agricoles.

Aussi, Sébastien Windsor a-t-il particulièrement insisté sur la coopération Sud-Nord qui doit impérativement se mettre en place dans le domaine agricole, compte tenu des conséquences du dérèglement climatique qui font remonter certains parasites au Nord et qui imposent par ailleurs le changement des essences des forêts.

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Entreprises agricoles
et résilience climatique

Parmi les expériences répertoriées au Maroc et qui peuvent sans doute alimenter cette volonté de coopération Sud-Nord, on citera ainsi celle du Green Openlab, exposée à Meknès par Monsieur Amine Zarouk, et dont l’objet de favoriser l’adoption de la technologie par les agriculteurs afin de les conduire à : réduire leur consommation d’eau (avec des stations météorologiques connectées), exploiter l’intelligence artificielle pour analyser les données et accroître la productivité agricole (avec la mise en place de fermes digitales) avec des capteurs IOT permettant la surveillance des cultures (parcelles 4.0).

En tout état de cause, l’objectif poursuivi doit être de faire des entreprises agricoles des vecteurs essentiels de la résilience climatique, pour conduire à l’adaptation climatique des économies, du Nord et du Sud, à la hausse de températures, à la baisse des précipitations… dont chacun peut aujourd’hui témoigner. Le Maroc trace la voie pour l’Afrique et la France peut aussi y contribuer.

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CAAP 16 le 29 01 25 / XVIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris : « Le bel avenir annoncé du secteur spatial africain »
INSCRIPTIONS OUVERTES

CLIQUER SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR

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Avec plus de 50 satellites déjà en orbite, l’Afrique entend bien assurer sa présence dans le « newspace » des micro et nano satellites dont l’utilisation a un impact considérable dans de nombreux secteurs, comme la logistique, les télécom, l’agriculture, l’enseignement, la météo, la gestion durable des ressources naturelles, une meilleure résilience climatique…

Pour accélérer l’essor de ce secteur spatial, les gouvernements africains collaborent de plus en plus avec des entreprises privées locales et internationales – dont les françaises, qui viennent de créer la Task Force NewSpace pour mieux faire valoir leur expertise d’excellence.

et JE PROMEUS MA MARQUE
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MERCREDI 29 JANVIER 2025,

de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 15,
puis cocktail VIP de réseautage au

Conseil supérieur du Notariat,
60, boulevard de La Tour-Maubourg, Paris VIIe

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UN PANEL PRESTIGIEUX (en cours de finalisation)

2 AMBASSADEURS ont déjà confirmé leur participation au panel :

> SEM Alaa YOUSSEF, Ambassadeur d’ÉGYPTE

> SEM El Hadji MAGATTE SEYE, Ambassadeur du SÉNÉGAL

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AUTRES AMBASSADEURS ayant annoncé leur présence :

> SEM Alain LE ROY, Ambassadeur de FRANCE
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4 PANÉLISTES EXPERTS confirmés :

> M. Olivier PIEPSZ, PDG de Prométhée Earth Intelligence (observation de la Terre par satellite), Vice-Président de Task Force New Space (Medef)

> M. Sékou OUEDRAOGO, Président-fondateur de l’African Aeronautics & Space Organisation (AASO)

> Mme Ouafae KARIM, Ingénieure et Directrice-fondatrice de VisioTerra

> M. Jean KOÏVOGUI, PDG cofondateur de COPERNILABS et de Alliance NewSpace France

>>> 1 place de panéliste-expert reste à pourvoir.

Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris

NB - Nos conférences sont photographiées et filmées. L’inscription vaut pour acceptation.

et JE PROMEUS MA MARQUE
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Une vue de la CAAP 15 dans l’amphithéâtre du Conseil supérieur du Notariat, qui accueillera également la XVIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris (CAAP 16), le 29 janvier 2025. Photo © Hady Photo
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