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AUX RENCONTRES D’AFFAIRES FRANCOPHONES (Paris, 8 novembre)

Étienne Giros, Président délégué du CIAN : « Allez en Afrique ! Commencez par la Côte d’Ivoire ! »

13 novembre 2018
Étienne Giros, Président délégué du CIAN : « Allez en Afrique ! Commencez par la Côte d'Ivoire ! »
« La Côte d’Ivoire, porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest » était le titre de l’un des ateliers organisés au cours des Rencontres d’Affaires Francophones, organisées par Mission Internationale au Palais de la Mutualité de Paris, jeudi 8 décembre. L’occasion pour les panélistes de mettre en exergue les atouts nombreux de la Côte d’Ivoire.

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Étienne Giros, Président délégué du CIAN, a pour habitude d’illustrer ses propos en racontant des histoires toutes simples, accumulées au fil d’années de rencontres et d’expériences vécues. Ainsi fait-il sourire d’emblée les participants de l’atelier lorsqu’il commence le récit de la « belle histoire » quasi quotidienne de ces entrepreneurs qui sollicitent le CIAN pour s’initier à l’Afrique, qui se montrent tout timides au début de la rencontre mais repartent chez eux remontés à bloc et qui, finalement… restent chez eux !

Parce que, explique le Président délégué du CIAN, ils sont saisis par une tornade de questions de toutes sortes : le risque de change, l’insécurité, le rapatriement des fonds, la mise en danger éventuelle de l’image de l’entreprise, la corruption… « Alors ils finissent trop souvent par se dire qu’ils vont… continuer à réfléchir, ! C’est dommage, déplore Étienne Giros, car beaucoup de croissance nous attend en Afrique, elle devrait être notre nouvelle frontière ! »

Choisir la bonne porte d’entrée

La solution, pour réduire le nombre de questions à l’échelle d’un continent si vaste et divers, c’est d’avoir présent à l’esprit que, concrètement, on commence toujours par s’installer quelque part dans un territoire, et donc se projeter en choisissant sa porte d’entrée en Afrique, et particulièrement l’Afrique de l’Ouest francophone.

« Commencez par Abidjan, installez-vous d’abord en Côte d’Ivoire ! », conseille avec force Étienne Giros.
Le pays, estime-t-il, présente de nombreux avantages comparatifs : la Côte d’Ivoire est redevenue stable depuis l’accession en 2011 de Alassane Ouattara à la présidence de la République ; il a renoué avec une belle croissance – les Ivoiriens parlent de ré-émergence ; il est fortement intégré dans une Afrique de l’Ouest majoritairement francophone, et adhère aux nombreuses unions économiques régionales – on en compte dix-sept.
Autre atout majeur : avec son port d’Abidjan, la Côte d’Ivoire est le corridor naturel d’accès à la mer pour les pays enclavés voisins, au sud du Sahel.

Un pays à forte croissance

L’importance du pays dans sa sous-région se manifeste aussi par le fait que la Côte d’Ivoire concentre un tiers du chiffre d’affaires de l’ensemble des pays de l’UEMOA, relève à son tour Maître Hugues de La Forge, directeur associé Afrique du cabinet Fidal.

De plus, le pays bénéficie d’un environnement des affaires globalement de plus en plus positif, avec un cadre juridique favorable aux PPP, et une volonté forte des pouvoirs publics de promouvoir les investissements d’infrastructures pour stimuler la croissance – sur la période 2012-2017, celle-ci a atteint 8,9 % en moyenne, devançant largement celle du Kenya (5,3 %), considéré comme l’économie la plus développée d’Afrique de l’Est.

Troisième panéliste de cet atelier, Guillaume Aoust, fondateur et directeur associé de Blue Lions, agence de communication numérique dédiée aux marques internationales et panafricaines. « Abidjan est une ville facilement accessible et d’où l’on peut rayonner, grâce à son hub aéroportuaire… C’est un peu la capitale culturelle de la sous-région : dans notre équipe, nous comptons 9 nationalités différentes pour nos 32 collaborateurs ».

Forte de son succès à Abidjan, où elle s’est installée il y a quatre ans après une première implantation à Casablanca, l’agence Blue Lions a depuis essaimé à Johannesburg, et au-delà du Continent, jusqu’à Dubaï et… Paris !
Comme quoi, si Paris est justement considérée comme la porte d’entrée européenne sur l’Afrique, l’inverse est parfois également vrai.

Dernier point, et non des moindres, évoqué par l’un des participants à la table ronde, au sujet du débat toujours actif sur la pertinence du maintien du franc CFA : « Quels que soient les arguments pour ou contre, il faut bien constater que grâce au franc CFA, nous avons quatorze pays en Afrique subsaharienne où il n’y a pas de risque de change ! »

La Côte d’Ivoire est l’un de ces pays.

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UEMOA / FRANC CFA
Le franc CFA est la devise officielle des huit États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) :
Bénin ;
Burkina Faso ;
Côte d’Ivoire ;
Guinée-Bissau (depuis 1997) ;
Mali (jusqu’en 1962 et depuis 1984) ;
Niger ;
Sénégal ;
Togo.

Les 14 pays subsahariens du FRANC CFA
Bénin - Burkina Faso - Cameroun - Congo - Côte d’Ivoire - Gabon - Guinée Bissau - Guinée équatoriale – Mali - Niger - RCA - Sénégal - Tchad - Togo.

LIENS UTILES

CIAN - Conseil français des investisseurs en Afrique
https://www.cian-afrique.org/

Agence BLUE LIONS
http://bluelions.com/

Cabinet d’avocats FIDAL
http://www.fidal-avocats-leblog.com/

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