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Éric NTONFO, Président fondateur : « FIATOPE INVEST permet de lever jusqu’à 100 000 euros pour financer la croissance des entreprises africaines »

10 février 2022
Éric NTONFO, Président fondateur : « FIATOPE INVEST permet de lever jusqu'à 100 000 euros pour financer la croissance des entreprises africaines »
En Afrique particulièrement, les possibilités qu’ouvrirait la progression d’un financement participatif sont immenses. FIATOPE INVEST, fonds participatif créé en 2021, s’est donné pour mission de les dynamiser, grâce notamment à la sensibilisation des diasporas.

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Une contribution de Éric NTONFO
Manager Fiatope Consulting
Fondateur de FIATOPE INVEST

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Le financement participatif ou crowdfunding aurait été utilisé pour la première fois lors de la construction et l’érection de la statue de la liberté à New-York, aux États-Unis. 100 00 Français participèrent à son financement pour un montant total de 400 000 F de l’époque. La Sagrada Familia à Barcelone est une autre merveille historique construite grâce à ce mode de financement.

L’Afrique, quant à elle, pratique depuis près de cent cinquante ans une forme particulière du financement participatif appelée tontine, et dont l’objectif est de mobiliser les fonds pour des investissements à court terme ou pour le financement d’événements ou des projets prévus ou imprévisibles, de manière collective ou individuelle.

Aujourd’hui, dans sa forme digitale apparue au milieu des années 2000, cette alternative au financement classique fait beaucoup d’émules avec, en 2021, un marché qui a dépassé le milliard d’euros en France, par exemple.

L’Afrique représente encore une infime proportion de ce marché mondial et pourtant le continent est la région du monde qui a le plus besoin de réinventer le financement de son économie. Le crowdfunding fait partie de l’élan de l’économie collaborative qui émerge depuis une dizaine d’années et qui consacre la désintermédiation des acteurs traditionnels et permet de transformer sa voiture en taxi (Uber, Kapten…), ou en moyen de transport interurbain (blablacar en France), sa maison en hôtel (Airbnb)…

Avec le financement participatif, tout le monde peut devenir pourvoyeur de fonds pour une entreprise, une association, une cause et donner, prêter ou investir, tout ceci avec éventuellement une contrepartie, qui peut-être symbolique lors d’un don, qui est le remboursement de sa mise avec ou sans intérêt lors d’un prêt, ou encore la prise de participation du projet au capital lors de l’investissement.

Il existe aussi une forme de crowdfunding qui permet de tester un marché par de la pré-commande d’articles non encore fabriqués. Le financement participatif permet alors de lancer la production et débouche deux ou trois mois plus tard sur l’envoi du produit en contrepartie du paiement qui avait été avancé.

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En Afrique, l’avancée timide
de la réglementation

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Afin de contrôler la pratique, les États ou les Banques centrales ont commencé depuis 2012 à encadrer l’exercice de cette activité financière. Ainsi, se pourvoir comme plateforme de financement participatif nécessite l’obtention d’un agrément via lequel le régulateur s’assure que les acteurs (financeurs et porteurs de projets) sont protégés. L’agrément différencie généralement les plateformes qui peuvent détenir les fonds collectés, de ceux (celles) qui ne le peuvent pas.

Sur le Continent, la réglementation du crowdfunding avance bien timidement. Exceptés le Maroc et la Tunisie, qui disposent désormais des lois ou projets de loi, il y a encore très peu d’activités sur le sujet. Pourtant cet outil pourrait aider bien des pays dans la stimulation de leurs économies via le financement de l’entrepreneuriat.

Cependant la pratique du crowdfunding peut s’accommoder de certaines dispositions contenues dans le droit des investissements de pays notamment en Afrique de l’Ouest. Le Mali prévoit par exemple que jusqu’à 100 investisseurs puissent être au capital d’une entreprise. En revanche, les dispositions existantes ne sont pas suffisantes pour encadrer la pratique par des intermédiaires en financement.

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Le rôle moteur des opérateurs
de Mobile Money

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Autre particularité en l’absence de réglementation propre, c’est le fait que certains acteurs à l’instar des opérateurs Mobile Money peuvent déjà permettre le développement du financement participatif.

En effet, ayant pour la plupart une licence de prestataire de service de paiement et d’émission de monnaie électronique, ils peuvent facilement transformer leurs API (Application Programming Interface) de paiement pour permettre aux plateformes de crowdfunding qui s’adossent à ces API d’avoir la solution à la problématique de cantonnement de fonds pour compte de tiers. Ceci permettrait de développer la pratique du crowdfunding dans un esprit proche des réglementations européennes ou nord-américaines.

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Amplificateur de visibilité
et test entrepreneurial

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Le crowdfunding génère d’autres externalités positives aux porteurs de projet. En effet, il octroie très souvent au porteur de projet une visibilité énorme, en plus de lui permettre d’aller rechercher des fonds sur des circuits non courants. Il lui permet en général aussi, lorsque réussi, de valider son idée, ou un marché potentiel.

Le crowdfunding s’avère par ailleurs un excellent exercice pour tester des capacités entrepreneuriales, puisqu’il demande de la détermination, de la confiance en soi et en son projet, une forte dose de sociabilité, de la passion, de la créativité, la capacité à accepter l’échec aussi…

Le rôle des plateformes de crowdfunding est généralement de servir d’intermédiaire entre le financeur individuel et le porteur projet et de s’assurer en amont de la viabilité du projet, mais aussi de la qualité et de la vision de l’équipe qui le porte.
La plateforme va éventuellement effectuer une due-diligence qui va valider la pertinence du financement. C’est systématiquement le cas lors des investissements. Ensuite un travail est mené pour présenter la page web de campagne la plus optimale, celle susceptible de mobiliser le plus de soutiens et de fonds, grâce à la force de son texte, de ses images ou de sa vidéo.

Pendant la campagne, la plateforme de crowdfunding va accompagner le porteur de projet dans sa démarche d’argumentation et de communication, ainsi que dans son effort pour convaincre les mécènes, prêteurs et investisseurs de le financer.

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FIATOPE INVEST, créé en 2021
pour les entreprises africaines

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Dans le paysage du crowdfunding africain, FIATOPE est une plateforme qui s’est lancée en 2015, d’abord sous la forme de dons. Dans cette catégorie, elle a financé 45 projets dans 11 pays (Cameroun, Bénin, Sénégal, Madagascar, Burkina Faso, France, Tchad, Congo, Guinée, Mali, Togo) qui ont levé un total de plus de 2 129 000 Euros.

Depuis le mois de juin 2021, une seconde plateforme a vu le jour pour étendre la portée de la première. Il s’agit de FIATOPE INVEST, qui opère dans le financement participatif par prise de participation. Les branches dons et investissements de Fiatope financent des entreprises africaines à fort impact social, prometteuses, innovantes et portées par des entrepreneurs dynamiques, avec une solide vision de développement. Les thématiques prioritaires de financement sont les énergies renouvelables, l’agro-alimentaire, la santé, la tech, le « made in africa » et l’éducation.

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Début de mobilisation
des diasporas africaines

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Pour cela, Fiatope mobilise notamment les diasporas africaines depuis six ans. Celles-ci constituent une force financière que la Banque Mondiale situe au-dessus des volumes d’aide au développement depuis plusieurs années. Si la levée moyenne sur Fiatope Dons est de 5 200 Euros, Fiatope Invest permet de lever des tickets entre 30 000 euros et 100 000 euros pour financer la croissance des entreprises. Les projets sont sélectionnés avec le plus grand soin et suivis de près après financement pour assurer le meilleur retour possible sur investissement.

Fiatope s’est entouré au fil des années, de partenaires de plusieurs ordres : incubateurs, banques, agences média, réseaux de business angels et de mécènes, opérateurs mobiles, experts juridiques, cabinet d’expertise comptable et d’autres expertises sectorielles. Fiatope a lancé en 2021 un fonds de dotation qui permet à tout internaute, où qu’il se trouve dans le monde, de participer au financement d’un pool de projets. Il est possible de flécher son don ou son investissement vers un projet ou un pays donné.

Les opportunités et les enjeux du financement participatif restent immenses en Afrique. Il s’agit d’améliorer l’accès des TPME/PMEs à des financements à faibles coûts, de booster la performance d’entreprises locales, d’attirer les diasporas, leurs capacités financière et leurs talents, le tout en ayant un impact positif sur le développement des pays.

Le Financement Participatif est un mode de financement exigeant. Parceque l’internaute devient banquier, fonds d’investissement ou pourvoyeur de subvention, l’entrepreneur doit le convaincre, séduire en étant bon communiquant, en ayant du charismeLe. premier niveau de financement est généralement acquis grâce à ses cercles proches. Ensuite, le porteur de projet va mobiliser son audience sur les réseaux sociaux, sur son site web ou sa newsletter. Enfin, il va aller grapiller des soutiens auprès de la large foule d’anonymes, une fois sa levée bien avancée. EN investissement, la plateforme va avoir un rôle de recherche de financeurs participatifs plus accrue.

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À propos – Éric NTONFO a travaillé pendant près d’une vingtaine d’années dans l’industrie des télécoms et du digital, où il a acquis une solide expertise et expérience grâce à des rôles de poids
Il est par ailleurs un serial entrepreneur.
Il a fondé KWENDOO, une plateforme de cagnotte en ligne internationale et panafricaine qui a financé plus de 1 200 projets solidaires, causes ou urgences dans vingt pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, pour un impact à ce jour de plus de 800 000 Euros.

Il a également fondé FIATOPE, plateforme de financement participatif, qui permet aux entrepreneurs innovants et à fort impact social en Afrique de financer leur pré-amorçage grâce à la mobilisation des diasporas et des soutiens dans les pays.
Il est spécialiste du financement en amorçage de startups africaines. Et à ce titre très impliqué dans l’accompagnement des écosystèmes entrepreneuriaux sur le Continent auprès d’acteurs comme la Banque Mondiale ou l’Agence Française de Développement.

Éric NTONFO est diplômé en Télécommunications et Multimédia de l’École Nationale Supérieure des Ingénieurs de Caen. Également titulaire d’un Master of Business Administration de l’IAE de Paris et d’un Master en Économie Numérique co-habilité par l’université de Paris Dauphine, Télécom Paris-Tech et l’École Polytechnique.

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SITE FIATOPE INVEST :
https://invest.fiatope.com/index.html

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Cliquez sur ce titre ou l’image ci-dessous et accédez au REPLAY de notre webinaire : « La métropole AIX-MARSEILLE-PROVENCE, un tremplin pour les TALENTS D’AFRIQUE » du 17/11/21 (1 h 32’)

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DU WEBI 2 DU CAPP : « L’état de la coopération économique
Europe-Afrique et comment la dynamiser » (15 06 2021)

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Cliquez sur ce titre ou l’image ci-dessous et accédez au REPLAY de notre WEBI 1 DU CAPP : « LES OUTILS DE LA CONFIANCE POUR ENTREPRENDRE EN AFRIQUE » (21 04 2021)

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