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Emmanuel Dupuy, Président IPSE : « Une intervention militaire internationale au Cabo Delgado, au Mozambique, est-elle inéluctable ? »

26 avril 2021
Emmanuel Dupuy, Président IPSE : « Une intervention militaire internationale au Cabo Delgado, au Mozambique, est-elle inéluctable ? »
Porosité des frontières, grande faiblesse voire absence de l’État, populations très pauvres, jeunesse désœuvrée et en voie de radicalisation… tous les ingrédients semblent réunis pour que le Mozambique risque de devenir un second Sahel, comme le suggère la récente prise du port de Palma par les Shebabs. La nécessité de réagir vite paraît évidente…

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Une contribution d’Emmanuel DUPUY,
Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe
(IPSE, Paris)

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La conquête par le mouvement Al-Shabab (« les jeunes », en arabe) du port de Palma, au Nord-Est du Mozambique, dans la région de Cabo Delgado, semble avoir pris la communauté internationale par surprise.

Pourtant, depuis octobre 2017, ce groupe armé terroriste (GAT) d’inspiration djihadiste, était devenu un sujet de préoccupation grandissant. L’ONG américaine, Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) a estimé, en mars dernier, que plus de 2 000 à 2 500 personnes (dont 1 300 civils) sont mortes dans le cadre d’attaques incessantes menées dans cette région depuis 2017. L’ACLED précise que sur près de 600 attaques recensées depuis 2017, 90 % sont attribuables aux Shabab.

L’attaque de Palma aurait ainsi causé la mort de 57 personnes, dont 7 ressortissants étrangers, et provoqué le déplacement de près de 13 000 personnes vers les localités de Nangade, Pemba, Quitunda, Mueda ou la Tanzanie voisine. Ceux-ci viennent rejoindre les 535 000 à 670 000 mozambicains ayant fui précédemment la région, selon plusieurs sources, dont l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), le Bureau onusien de la coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) ou encore le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

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Opportunisme ou stratégie délibérée
visant les intérêts étrangers ?

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Bien que le Mozambique, indépendant depuis 1975, soit une ancienne colonie portugaise depuis 1498, la France n’est pas pour autant désintéressée. C’est en effet, dans le Canal du Mozambique que Paris entend rester ferme et déterminée à protéger la souveraineté de ses cinq Îles Eparses et de l’immense Zone Economique Exclusive (ZEE) et plateau continental attenant (640 000 Km2) soit deux fois celui de la France hexagonale !

C’est, également dans cette prometteuse partie australe de l’Océan Indien que la France possède de solides arguments militaires, grâce à ses deux départements de Mayotte (devenu le 101e département français, après le référendum de 2009) et de la Réunion et les quelque 2 000 forces de souveraineté qui s’y déploient par le truchement de ses Forces armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI), ses cinq navires (notamment ses deux frégates et deux patrouilleurs), ses deux avions de transport et deux hélicoptères.

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Le plus gros projet de Total
dans le monde

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Depuis, de nombreuses spéculations sont apparues quant au rôle que Paris devrait y jouer, notamment eu égard au fait que c’est dans cette riche région gazière du Nord-Est du pays - troisième réserve gazière africaine (après le Nigeria et l’Algérie) - plus précisément au large de ses côtes et celles de Tanzanie, sur le bassin gazier de Rovuma, que s’y déploient de nombreuses compagnies pétrolières, dont l’américaine Exxon associée à l’italienne ENI sur les blocs 4 et la française Total, sur le bloc 1 (champs gaziers de « Golfinho » et « Atum »). Cependant, Exxon et ENI semblent avoir pris plus prudemment la décision de reporter leur investissement, tandis que Total escomptait ouvrir ses activités, quelques jours après l’attaque contre Palma.

Cette dernière entend y développer ses deux mégas usines de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et ses deux trains de liquéfactions dans la péninsule d’Afungi, précisément, à 25 km de la ville de Palma, passée aux mains des Shabab mozambicains, puis désormais libérée par les forces armées mozambicaines.

D’un montant de 23 milliards de dollars, pour une production annuelle de 13,12 millions de tonnes de GNL - prévue d’ici 2024 - il s’agit, là, du plus important investissement étranger dans le pays et du plus gros projet de Total dans le monde. L’on y estime les réserves off-shore à 5000 milliards de m3 de gaz.

Le pays sera, avec la découverte de 160 trillions de pieds cubes, un des principaux producteurs de GNL, d’ici une vingtaine d’années. En développant cette gigantesque manne gazière, le Mozambique deviendrait ainsi le 4e exportateur de GNL (après les USA, le Qatar, l’Australie), avec une production qui devrait atteindre les 2/3 de celle du Qatar, en 2030. Avec des recettes fiscales annuelles équivalentes à 3 milliards de dollars par an, le Mozambique verrait ainsi son budget être multiplié par deux, alors que 70 000 emplois seraient créés d’ici à vingt ans, et 100 milliards de dollars générés par l’exploitation gazière viendraient compenser les carences en infrastructures dans la partie septentrionale du pays.

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Emmanuel Macron en appelle
à « une réponse internationale »

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En effet, le produit national brut (PNB) par habitant y est le plus faible du continent africain, où 50 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (1,9 dollars - 1,7 euros par jour). Le PNB du Mozambique est de 15 milliards de dollars, soit nettement moins que les investissements des compagnies pétrolières et gazières étrangères dans le pays (60 milliards de dollars) !

Après l’attaque de Palma et sa libération quelques jours après par les forces armées mozambicaines, Total a pourtant décidé de fermer son site et de rapatrier tous ses employés vers Mayotte et Maputo, en évoquant le cas de « force majeure ».

Nul étonnement, dès lors, que le Président de la République, Emmanuel Macron, ait, à travers un récent tweet, rappelé à la suite d’une précédente attaque que « le terrorisme islamiste est une menace internationale, qui appelle une réponse internationale ». L’Union africaine a appelé, quant à elle, à « une action régionale et internationale urgente ».

La visite annoncée à Paris, du président mozambicain, Felipe Nyusi, le 18 mai 2021, et sa rencontre avec Emmanuel Macron, semble ouvrir une « internationalisation » du conflit.

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Une internationalisation inévitable,
en écho à une faible mobilisation régionale ?

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La prise de conscience de la dangerosité de l’ancrage de ce nouveau foyer terroriste en Afrique orientale et australe est néanmoins balbutiante. L’Afrique du Sud - qui craint une extension de la menace - et le Portugal, ont récemment confirmé collaborer, en vue d’une éventuelle mobilisation de la Communauté de développement de l’Afrique australe - Southern African Development Community (SADC).

Un Sommet des 16 chefs d’État qui la composent est prévu, à cet effet, le 29 avril prochain. Sans attendre cette réunion, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a d’ores et déjà indiqué que la Force d’intervention de la SADC devrait être prochainement déployée. Il n’en fallait pas plus pour que les très mauvais souvenirs de la précédente intervention des troupes zimbabwéennes au Mozambique dans les années 1985-1990, ressurgissent. Le président mozambicain se montre ainsi peu enclin à confirmer, au vu et au su de ses voisins, le sous-équipement criant de ses forces armées, par rapport à celles, nettement plus opérationnelles, du Botswana. Gaborone ne manquerait pas de revendiquer le leadership opérationnel d’une éventuelle opération militaire de la SADC.

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Vingt ans de tensions entre
la Tanzanie et le Mozambique

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Par ailleurs, la relation est particulièrement tendue entre les différents présidents tanzaniens et mozambicains, depuis une vingtaine d’années. La franche hostilité entre le tanzanien, Jakaya Kikwete (président de Tanzanie de 2005-2015) et son homologue mozambicain Armando Guebuza (président du Mozambique de 2005-2015), s’est poursuivie avec leurs successeurs, John Magufuli et Felipe Nyusi. Quelle sera l’attitude de la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan, prompte à s’offusquer d’une exploitation gazière sur le bassin de Rivuma, mitoyen des deux ZEE, qui occulte, pourtant les demandes d’exploitation off-shore partagées ?

Pour pallier ce blocage régional, le Portugal a ainsi décidé l’envoi, en urgence, de 50-60 militaires pour aider le Mozambique, qui semble incapable de faire face seul aux djihadistes. Tout juste, convient-il de constater que les Forças Armadas de Defesa de Moçambique, très vite débordées, ont pu bénéficier de l’apport en « sous-traitance », des sociétés militaires privées russe Wagner, et sud-africaine Dyck Advisory Group (DAG). Ce sont, du reste, les trois hélicoptères légers de combat de DAG qui ont permis de chasser les Shabab de Palma. Les rares ONG autorisées sur la zone n’hésitent cependant pas à pointer du doigt les exactions dont les mercenaires sud-africains seraient responsables.

Les récentes attaques qui ont endeuillé les populations autour des localités de Palma et précédemment, de Pemba, d’Aldeia da Paz et de Mocimboa de Praia, tendent à démontrer l’urgence d’une mobilisation internationale pour faire face à cette nouvelle résurgence australe de Daesh.

Il y a en effet urgence, comme ne cessent de le rappeler les membres de la Communauté de Sant’Egidio, qui précisent que les terroristes du mouvement Ansar Al-Sunna, sont des islamistes kenyans venus s’installer en Tanzanie en 2015, puis chassés en 2017. Ceux-ci sévissent désormais, plus au sud, dans la région septentrionale du Mozambique. Ceux-ci sont désormais appelés l’État Islamique de la « province d’Afrique centrale » (ISCAP) et entendent maintenant instaurer la Charia dans l’ensemble du pays.

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Le djihadisme est-il le seul
vecteur de l’insurrection ?

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Le 10 mars dernier, la nouvelle administration Biden a classé l’ISCAP, Ansar Al-Sunna et le mouvement d’origine ougandaise des Forces Démocratiques Alliées (ADF) - parfois appelées Madina at Tauheed Wau Mujahedeen - agissant à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) dans le Nord-Kivu et l’Ituri, comme des organisations terroristes affiliées à Daesh. L’ISCAP, par la voix de son chef, Abu Yasir Hassan, avait, du reste, déclaré son allégeance à l’État Islamique, en avril 2019. C’est en août de la même année, que l’EI reconnaissait cette affiliation.

L’envoyé spécial de la Coalition mondiale contre Daesh, John T. Godfrey a enfoncé le clou, en déclarant qu’il « s’agissait désormais de combattre Daesh sur le continent africain ».

Beaucoup spéculent, néanmoins, sur l’opportunité d’une telle décision. Certains y voient une précipitation intéressée de Washington. En effet, la qualification des Shabab mozambicains en organisation terroriste liée à Daesh ferme la porte à toute négociation avec ces groupes armés. Ce processus ressemble, d’ailleurs, à ce qui s’était passé, à partir des années 2004-2005, au Nigeria, dans la région du Delta du fleuve Niger, là où Shell, Total, les sociétés italiennes ENI & AGIP, opéraient également, face à une insurrection armée.

Cette décision américaine arrange, du reste, Maputo. De nombreuses zones d’ombre sont apparues, récemment, quant à une possible collusion entre services de renseignement mozambicain et les Shabab (ISCAP), à l’aune d’un hiatus de plus entre l’Etat-major des Forças Armadas de Defesa de Moçambique et la Présidence.

L’Inimitié notoire entre le président Felipe Nyusi, chrétien issu de l’ethnie Makone, originaire du Cabo Delgado, et l’ancien ministre de la Défense, Alberto Chipande, lui aussi originaire du Cabo Delgado, conforte un agenda politique des forces armées qui remonte aux premières heures de l’indépendance. Le fait que le président Felipe Nyusi, issu du FRELIMO, soit chrétien et que son adversaire du RENAMO, lors de la dernière élection présidentielle de 2019, Ossufo Momade ait été musulman, n’est pas un fait anodin, non plus.

Il convient, en effet, de se rappeler que la création du Front de Libération du Mozambique (FRELIMO) en 1962, advient aussi dans le contexte du prosélytisme marxiste, qui aboutit à la Révolution portugaise des Œillets, qui chassa du pouvoir, le 25 avril 1974, Antonio de Oliveira Salazar et porta au pouvoir des militaires hostiles à la colonisation lusophone. Ce sont ces derniers qui ont « porté » le FRELIMO, arrivé au pouvoir après une guerre civile qui provoqua, entre 1977 et 1992, le décès de 900 000 personnes.

Il faut aussi se souvenir que, contrairement à l’Angola, le Mozambique et le Zimbabwe étaient davantage dans la sphère d’influence de la Chine maoïste que de celle de l’URSS marxiste. Depuis la fin de la guerre civile, le FRELIMO, encore au pouvoir, estime que le pays lui appartient littéralement !

Or, les forces armées mozambicaines sont faiblement dotées en matériel lui permettant de mener des opérations de contre-insurrection (COIN) face à l’ISCAP, faiblement armé, mais agile et mobile. Les Forças Armadas de Defesa de Moçambique ne peuvent ainsi bénéficier que de deux hélicoptères de combat Mi-24 !

Pourtant, malgré une mobilisation sans faille du Pape, qui s’est rendu au Mozambique en septembre 2019, l’appel à l’aide régionale et internationale du président Felipe Nyusi, n’a guère été entendue.

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L’Union européenne, le Portugal
et la France à la rescousse ?

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Réélu, dès le premier tour, en octobre 2019, le président mozambicain a encore renouvelé son incantation en faveur d’une plus forte coopération sécuritaire, à l’aune de la présidence semestrielle de l’UE, assumée, depuis le 1er janvier dernier, par son ancienne puissance colonisatrice, le Portugal. Si le président mozambicain craint une intervention régionale émanant de la SADC, il pourrait nettement bénéficier d’une mobilisation européenne, en faveur de la formation de ses forces armées.

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa et le premier ministre, Antonio Costa, ont proposé l’aide sécuritaire du Portugal, en décidant d’envoyer 50-60 militaires chargés de former les forces spéciales mozambicaines. Les fusiliers-marins mozambicains sont déjà formés, depuis le 15 mars dernier, par la douzaine de Rangers et bérets-verts américains envoyés par Donald Trump et confirmés par la nouvelle administration Biden.

Cette présence « symbolique » des militaires portugais pourrait préfigurer, du reste, une action plus structurée de l’Union européenne. La réunion des 27 ambassadeurs du Comité politique et de sécurité (COPS) du Conseil de l’UE, le 31 mars dernier, semble ainsi ouvrir la voie à une nouvelle mission de formation et d’entraînement (EUTM) sur le modèle de celles existantes au Mali et en RCA. L’on évoque déjà l’accord de la France, de la Suède, de l’Espagne pour l’envoi de 120 à 150 hommes, en vue de la formation de 5 000 à 6 000 militaires parmi les 12 000 qui composent les forces armées mozambicaines. L’on parle, également, d’une extension de l’opération maritime européenne EUNAVFOR Atalanta, des côtes de la Somalie, jusqu’à celles de la Tanzanie et du Mozambique.

La dernière réunion des ministres de la Défense des 30 membres de l’OTAN, a également permis à la ministre de la Défense française, Florence Parly et à son homologue portugais, Joao Gomes Gravinho d’évoquer quelques pistes d’actions communes pour tenter d’éviter une « sahélisation » de l’ISCAP et d’aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. L’ancien Secrétaire général de la SADC, le mozambicain, Tomaz Augusta Salomao est venu prévenir, dimanche 11 avril dernier, de ce risque de « sahélisation », via les ondes de la Telivisao de Moçambique.

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Eviter une « sahélisation » du conflit ?

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Les similitudes peuvent paraître spécieuses entre les deux théâtres d’action des mouvements djihadistes qui s’y déploient.

Les Portugais étant très actifs au Sahel, aux côtés des éléments français et autres partenaires européens (au sein de la montée en puissance de la Task Force Takuba, de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali - MINUSMA), de l’European Union Training Mission - EUTM-Mali), il ne serait pas illogique que Lisbonne trouve légitime que la France puisse accompagner, en retour, l’agenda de stabilisation que le Portugal pourrait être amené à mener au Mozambique, colonie portugaise de 1498 à 1975.

Pourtant, l’absence paradoxale d’État dans une région éloignée de 2 000 km de la capitale Maputo, et pourtant potentiellement poumon futur du développement économique du pays - qui pourrait faire doubler le budget de l’État - ; de possibles collusions entre groupes armés et éléments des forces armées sur fond d’économie parallèle ; l’insuffisante montée en puissance des forces africaines en attente au niveau régional ; l’externalisation de la sécurité à des acteurs étrangers ; la porosité des frontières bénéficiant aux djihadistes ; ainsi que la dimension transfrontalière du rayonnement des actions de l’ISCAP, de part et d’autre de la frontière entre la Tanzanie et le Mozambique, offre nombres de similitudes avec le modèle de l’enkystement des GAT dans la région des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) ou encore dans la région du Lac Tchad et de la Forêt de Sambisa (Nord-est du Nigéria), de la région camerounaise de l’Extrême Nord, et de Diffa, au Sud-est du Niger.

La dynamique complexe qui semble caractériser dorénavant l’ancrage durable des organisations terroristes dans les périphéries des États fragiles du continent va aussi de pair avec l’endogénéisation d’opportunité de ses combattants. Au Cabo Delgado, le fait que la plupart d’entre eux sont issus de la communauté Mwan – à dominante musulmane, se sentant marginalisée –, favorise, de facto, une forte radicalisation de cette jeunesse désœuvrée, dans un pays où 50 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Pour éviter qu’une telle contagion se reproduise, au risque de contaminer l’Afrique australe comme auparavant les parties septentrionales de la rive orientale du continent (Somalie, Kenya), il faut agir vite, avant qu’il ne soit trop tard et qu’un nouveau front anti-terroriste ne doive mobiliser la communauté internationale, huit ans après avoir dû le faire dans la bande sahélo-saharienne.

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