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Embellie économique en Cisjordanie et à Gaza

Palestine | 11 septembre 2010 | src.Banque Mondiale
Embellie économique en Cisjordanie et à Gaza
Gaza -

Selon le groupe Banque Mondiale, la croissance économique a atteint 7 % durant le premier semestre 2010 dans les territoires sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. Les chiffres du chômage ont diminué aussi bien en Cisjordanie (18 % pour le quatrième trimestre 2009 contre 20 % pendant le même trimestre en 2008) que dans la bande de Gaza.

Photo ci-dessus : une vue de la ville de Gaza. © Wikipedia Commons


Dans son dernier flash-info daté de mercredi 8 septembre 2010, la Banque mondiale pointe le décollage économique des territoires palestiniens, mais note que si « l’Autorité palestinienne a obtenu des résultats solides ces dernières années, la reprise de la croissance reste tributaire de l’aide des bailleurs de fonds. »

Dans le détail, les performances économiques palestiniennes se présentent ainsi :

 pendant le premier semestre 2010, la croissance réelle a été de 7 % ;

 en Cisjordanie, le chômage a reculé, s’établissant à 18 % pendant le quatrième trimestre 2009 contre 20 % pendant le même trimestre en 2008 ;

 le chômage a également diminué à Gaza, passant de 45 % pendant le quatrième trimestre 2008 à 39 % pendant le même trimestre en 2009 ;

 l’Autorité palestinienne a regroupé ses programmes de transferts monétaires en un seul programme, l’un des plus avancés de la région, ce qui a sensiblement accru l’efficacité du dispositif de sécurité sociale de l’Autorité ;

 l’Autorité palestinienne a amélioré ses mécanismes de budgétisation, renforcé l’exécution de son budget et développé sa capacité à établir des rapports financiers ; elle cherche à mieux maîtriser ses dépenses en contrôlant davantage leur engagement.

Le programme triennal de réformes de l’Autorité palestinienne, qui vise à relancer la croissance économique en Cisjordanie et à Gaza et à améliorer les conditions de vie de la population, a permis de renforcer la sécurité et de fournir plus efficacement les services.

Il existe également des signes de regain de confiance des investisseurs. Toutefois, cette reprise récente de la croissance économique ne peut être durable que si le secteur privé en est le moteur, ce qui passe par un assouplissement des restrictions de circulation en Cisjordanie et d’accès aux marchés internationaux.

Le concours de la Banque Mondiale
dans les territoires palestiniens

* Le Groupe de la Banque mondiale soutient le développement économique des Palestiniens depuis les Accords d’Oslo, en 1993, investissant plus de 608 millions de dollars en Cisjordanie et à Gaza. Une part appréciable de l’aide de la Banque vise à aider l’Autorité palestinienne à continuer de mettre en œuvre son programme de réformes en contribuant à l’action menée dans deux grands domaines : le renforcement de la situation budgétaire ; la maîtrise de la dépense publique.

* Le portefeuille de la Banque se compose de 11 projets (plus de 200 millions de dollars engagés). Pour une large part, les opérations sont exécutées conformément au calendrier prévu, mais la moitié du portefeuille (mis en œuvre à Gaza) bute sur des difficultés logistiques résultant des restrictions d’importation à Gaza.

* Poursuivant un double objectif – promouvoir le développement à moyen terme et fournir une aide d’urgence –, la Banque a mis au point toute une série d’instruments souples, comme l’assistance technique et les analyses à l’appui du développement du secteur privé et du renforcement du cadre réglementaire et institutionnel, l’aide budgétaire, les transferts monétaires aux catégories de personnes les plus vulnérables et le financement de dépenses de fonctionnement « hors salaire » dans les secteurs sociaux, l’aide d’urgence aux municipalités, et la remise en état/construction d’infrastructures de base. Cette formule souple a ainsi été appliquée dans le cadre du programme de financement complémentaire de mesures d’urgence à Gaza (21,5 millions de dollars).

* Dans le domaine du renforcement des capacités, la BM fournit une aide non négligeable sous forme d’assistance technique et d’analyses dans le cadre de rapports et projets. La Banque intervient notamment dans les domaines suivants : enseignement supérieur, pensions de retraite, maîtrise de la dépense publique, prêts aux municipalités, programme d’aide financière pour les pauvres, et soutien d’organes économiques/réglementaires de premier plan, tels que l’Autorité monétaire palestinienne, le Bureau central palestinien de la statistique, et la Caisse des retraites de l’Autorité palestinienne.

* Les programmes de transferts monétaires élaborés par la Banque pour la Cisjordanie et Gaza ont aidé l’Autorité palestinienne à mettre au point et à conduire l’un des programmes les plus avancés de la région. Administré par l’Autorité palestinienne, ce programme national de transferts monétaires, qui peut être élargi en temps de crise, a permis de transférer des ressources à plus de 63 000 familles démunies en appliquant un mécanisme efficace de ciblage des pauvres qui s’appuie sur une base de données.

* Grâce à un projet cofinancé avec la CE, près de 600 000 habitants du nord de la Cisjordanie ont aujourd’hui accès à une nouvelle décharge contrôlée où peuvent être éliminés sans risque les déchets municipaux. Cela a également permis de fermer environ 85 décharges sauvages à Jenin and Tubas, libérant ainsi 120 ha de terrains qui ont été remis en état et peuvent être aujourd’hui aménagés.

* La Banque joue un rôle de premier plan dans la coordination des bailleurs de fonds, orientant leur action vers des programmes cadres, fournissant une aide sous forme d’analyses et de services-conseil (dans des domaines tels que la gestion des ressources en eau, le secteur de la santé, l’égalité des sexes et l’insertion sociale, la facilitation du commerce, les prêts aux municipalités, le transport et le secteur financier) et en mobilisant des cofinancements.

Tous projets confondus, la Banque administre plus de 1,5 milliard de dollars alloués par des bailleurs des fonds, soit près de 3 dollars de ressources externes pour 1 dollar de fonds propres. Ce rapport est encore plus élevé (4 pour 1) si l’on prend en compte les financements parallèles des projets de la Banque.

* Bien que le développement du secteur privé reste problématique du fait de l’insécurité, l’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec ce secteur, a récemment multiplié par trois ses financements à l’appui de la Cisjordanie et de Gaza, investissant notamment 20 millions de dollars dans la Banque de Palestine, 3,6 millions de dollars pour aider les banques locales à financer le commerce, 30 millions de dollars dans Wataniya, un opérateur de téléphonie mobile, et 72 millions de dollars pour garantir un mécanisme de financement du logement doté de 500 millions de dollars, qui permettra de proposer des crédits immobiliers de longue durée et d’un coût abordable par l’intermédiaire de banques locales.

Parallèlement à cet investissement, la Banque fournit des services d’assistance technique à l’Autorité palestinienne pour l’aider à élaborer une politique du logement et mettre en place des organes de réglementation.


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