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Paris - France - 12 mars au 1er août 2010

Les grands maîtres espagnols

France | 13 juillet 2010 | src.Musée Jacquemart-André
Les grands maîtres espagnols
Paris -

Du 12 mars au 1er août 2010, le Musée Jacquemart-André, à Paris, accueille l’exposition « Du Greco à Dalí : les grands maîtres espagnols. La collection Pérez Simón ». 50 chefs-d’œuvre de plus de 25 maîtres, réunis par le goût sûr et raffiné d’un grand collectionneur, présentent un panorama exceptionnel de la création artistique en Espagne au cours des quatre derniers siècles.

Image ci-dessus : "Feria de Valence" [détail], de Hermen ANGLADA-CAMARASA. Vers 1907, huile sur toile, 71,1 x 108,6 -Collection Pérez Simón, Mexico. © Fundación JAPS © Studio Sébert photographes © ADAGP, Paris 2010


Le Musée Jacquemart-André propose un ensemble encore jamais exposé en France. L’exposition réunit des œuvres clés de différentes époques et de divers mouvements picturaux. Elle propose un passionnant voyage esthétique et artistique. Elle se construit autour d’un parcours thématique dans lequel chaque étape est l’occasion de confrontations inédites entre des maîtres de siècles différents permettant ainsi de souligner les traditions et les ruptures qui ont fait le succès de l’école espagnole.

Le siècle d’or de la peinture sacrée

Avec les œuvres du Greco, de Jusepe de Ribera et de Bartolomé Estéban Murillo, le visiteur plonge au cœur des différents visages de l’art de la réforme catholique. Les artistes, souvent influencés par la pensée mystique, traduisent un monde aspirant à la gloire céleste par de saisissants effets de clair-obscur. Puis le ténébrisme laisse place aux peintures lumineuses de Murillo, maître du baroque espagnol, qui a laissé à Séville de nombreux disciples. À cet art religieux répond un art profane dominé par les grands portraits de cour et la finesse d’un Goya.

Un art hispanique du portrait et de la vie de cour

Grands collectionneurs férus d’art italien et flamand, les monarques espagnols ont néanmoins confié à des peintres espagnols la réalisation de leurs portraits. De Sánchez Coello à Goya, les artistes mêlent intimement l’image du pouvoir à celle de la réalité.

De l’affirmation d’une identité nationale…

L’opposition à l’occupation napoléonienne, la lente émergence d’un état moderne et la découverte des richesses de la civilisation espagnole par l’Europe tout au long du XIXe siècle ont contribué à asseoir le sentiment d’une forte identité nationale.

À travers de grandes scènes de fêtes populaires, ce mouvement déploie sur la toile toute la beauté des costumes traditionnels et des décors des villes pavoisées. Il développe également un goût pour les sujets intimes, jeux de plage, jardins et vie de famille. Joaquin Sorolla est le maître incontesté de ces scènes dédiées aux bonheurs simples. Les couleurs vives, fortes et éclatantes illuminent ses toiles.

… vers la modernité

C’est toujours en termes de continuité et de rupture que s’envisage le passage à ce qu’il est convenu d’appeler « la modernité ». Le traitement de la lumière devient le maître mot des héritiers de Sorolla. Quant à celui de la couleur, il subit l’influence de l’impressionnisme français.

L’exposition s’achève avec ces grands maîtres espagnols qui ont révolutionné l’art occidental. Pablo Picasso, Juan Gris, Joan Miró ou Salvador Dalí établissent des dialogues entre cubisme et surréalisme. Une riche sélection d’œuvres graphiques et picturales de ces artistes offre un aperçu saisissant de cette évolution jusqu’à Tàpies.

Juan Antonio Pérez Simón, un collectionneur averti

Important homme d’affaires mexicain d’origine espagnole né en 1941 en Asturies, Juan Antonio Pérez Simón est une personnalité reconnue dans le monde des collectionneurs. Depuis les années 1970, sa passion pour l’art et son goût pour la culture l’ont incité à réunir une collection exceptionnelle : peintures, sculptures, dessins, gravures, objets d’art décoratif, manuscrits, mais aussi une bibliothèque de plus de cinquante mille volumes.

Cette collection, connue dans le monde entier, est l’une des plus importantes d’Amérique Latine par son caractère exhaustif ainsi que par la notoriété des artistes représentés.

Juan Antonio Pérez Simón parle de ces choix artistiques comme étant le prolongement de sa propre personnalité : « J’ai bâti un univers personnel qui fait écho à ce qui me définit et me stimule. Tous ceux qui, comme moi, ne possèdent pas ce merveilleux don de créer la beauté grâce à l’art peuvent se consoler en admirant des œuvres et en jouissant de se laisser séduire par elles ».

Amateur des grandes écoles européennes, les tableaux présentés au Musée Jacquemart-André représentent la partie hispanique de sa collection, la moins connue du grand public.

Le Commissariat de l’expo

Nicolas Sainte Fare Garnot, historien de l’art spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, est le conservateur du Musée Jacquemart-André depuis 1993. Depuis sa nomination au Musée Jacquemart-André, il a réorganisé la distribution des collections selon le programme d’origine et a lancé des campagnes de restaurations et d’inventaires. Avec Culturespaces, il contribue à créer une nouvelle dynamique au sein du Musée en apportant son concours scientifique à des expositions temporaires dont les sujets permettent d’approfondir la connaissance des artistes présents dans les collections permanentes.

Véronique Gerard-Powell, maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’Université de Paris-Sorbonne, est spécialiste de l’art espagnol. Elle a participé à plusieurs expositions d’art espagnol en France (Zurbaran au Grand Palais en 1988 ; Goya au Musée des Beaux-arts de Lille en 1999). Elle a réalisé le catalogue raisonné des peintures espagnoles du Musée de Grenoble (RMN, 2000) et, en collaboration avec Claudie Ressort, celui des peintures espagnoles et portugaises du Musée du Louvre (2002). Elle achève actuellement un ouvrage écrit en collaboration avec Claudie Ressort sur « Les maîtres anciens de l’école espagnole en France entre 1800 et 1914 ».

Le catalogue de l’expo

Dans le cadre de l’exposition, le Musée Jacquemart-André édite, en collaboration avec la maison d’édition Snoeck et le Musée national des beaux-arts du Québec, un catalogue de 208 pages, réunissant l’ensemble des œuvres exposées.

Chacune de ces œuvres fait l’objet d’une étude spécifique réalisée par le co-commissaire de l’exposition Madame Véronique Gerard-Powell. Le visiteur est ainsi invité à approfondir la découverte de cette collection à travers cet ouvrage réunissant qualité scientifique et nombreuses illustrations en couleur et en pleine page.

Le catalogue est mis en vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au prix de 39 euros.

La visite commentée : MP3, IPhone, Audioguide

Pour cette exposition, un audioguide présentant une vingtaine d’œuvres majeures sera remis gratuitement à chaque visiteur.

Ce commentaire sera également téléchargeable au format mp3 sur le site Internet ainsi que sous la forme d’une application iPhone téléchargeable sur l’App Store.

INFORMATIONS PRATIQUES

Musée Jacquemart-André
158, bd Haussmann
75008 Paris
Tél. : 01 45 62 11 59
Courriel : message@musee-jacquemart-andre.com

Durée de l’expo « Du Greco à Dalí » :
12 mars au 1er août 2010

Horaires d’ouverture
Ouvert 365 jours par an, de 10 h à 18 h.
En période d’exposition : ouverture du musée à 9 h 30 tous les jours et nocturnes le lundi soir jusqu’à 21h30.

Le café est ouvert de 11 h 45 à 17 h 30.

Accès
RER Charles de Gaulle - Etoile
Métro Miromesnil ou Saint Philippe du Roule
Autobus : 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93

Parking
Parking autobus gratuit (dépose-minute devant le musée).
Parking public : Haussmann Berry 24h/24 (au pied du musée).

Situation
À 5 minutes des Champs-Elysées et des grands magasins.

En savoir plus :
Site du Musée Jacquemart-André


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