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Dr Mariama Sanguiana Camara-Ricci : « Briser les murs invisibles : plaidoyer d’une Africaine pour une diplomatie audacieuse et inclusive »
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Une contribution de
Dr Mariama Sanguiana Camara-Ricci
Entrepreneure, consultante en diplomatie économique, fondatrice de MSCR Your Business Solutions, ML Excellium, Gmex et Yeelen Consulting
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Je n’imaginais pas, lorsque je débutais dans les couloirs feutrés de la banque-assurances à Paris, que ces mêmes couloirs me mèneraient un jour des chancelleries du Golfe aux villages d’Afrique subsaharienne. Vingt ans plus tard, la planète affronte des crises systémiques, rivalités géopolitiques, dérèglement climatique, infox virales, inégalités béantes, alors même que seulement 23,4 % des ambassadeurs dans le monde sont des femmes.
Née à Conakry, formée entre ma ville natale et Paris, j’ai conseillé des décideurs à Dubaï, Nairobi, Bruxelles ou Pékin. Ce va-et-vient m’a appris à traduire les silences aussi bien que les mots : déceler, dans un regard, une contrainte budgétaire ; comprendre qu’un hochement de tête peut valoir accord ou doute selon la latitude. Ce multiculturalisme inscrit dans l’ADN de nombreuses Africaines constitue notre super-pouvoir diplomatique.
Être à la fois cheffe d’entreprise et mère de trois enfants forge un pragmatisme radical : pitcher un fonds souverain, puis expliquer en termes simples à un enfant de six ans pourquoi le climat change. Cette agilité devient cruciale lorsqu’il faut convaincre bailleurs et communautés qu’un projet d’irrigation solaire est rentable, durable et socialement juste.
Mais la confiance ne s’énonce pas ; elle se construit. À la COP 28, les femmes ne représentaient que 34 % des délégués et 19 % des chefs de délégation, preuve que l’équilibre des voix reste à bâtir.
Sur notre continent, les femmes n’occupent que 26 % des sièges parlementaires : à ce rythme, la parité ne serait atteinte qu’en 2100. Cet écart démocratique se double d’un gouffre économique : les agricultrices africaines reçoivent moins de 10 % du crédit agricole disponible, quand bien même elles constituent l’épine dorsale de la sécurité alimentaire. L’innovation n’est pas épargnée : en 2024, les fondatrices de start-up n’ont capté qu’une fraction des 48 millions USD du capital-risque africain, soit un creux de cinq ans.
Cette exclusion a un coût colossal. Si le continent comblait ses écarts de genre, il pourrait ajouter 316 milliards USD à son PIB, soit près de 10 %, selon le McKinsey Global Institute. Investir dans la diplomatie et l’économie au féminin n’est donc pas un luxe moral : c’est une stratégie de croissance et de stabilité.
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Appel à l’action
Institutions internationales - Réservez au moins 30 % des portefeuilles d’influence aux femmes issues de pays à revenu faible ou intermédiaire : la parité sans diversité n’est qu’un miroir aux alouettes.
Gouvernements africains - Mettez en place des bourses de diplomatie économique maternelle (crèches mobiles, couverture santé, logistique) afin que la maternité ne soit plus un frein aux missions extérieures.
Secteur privé et fondations - Financez des hubs d’innovation diplomatique où entrepreneures, think-tanks et négociateurs mutualisent données, storytelling et plaidoyer climatique.
Citoyens - Amplifiez les voix féminines : retweeter un panel, citer une chercheuse, inviter une agricultrice au conseil d’un projet, c’est déjà pratiquer la diplomatie du quotidien.
« La paix n’est pas l’absence de tempêtes, mais la capacité à danser sous la pluie. » — Proverbe africain.
À celles qui dansent déjà sous la pluie et à celles qui hésitent encore : votre voix manque aux accords de demain. En cette Journée internationale des femmes dans la diplomatie, levons-nous non pour occuper des fauteuils, mais pour redessiner la salle. Quand les femmes négocient, c’est l’humanité tout entière qui trouve un terrain d’entente.
Texte publié à l’occasion de la Journée internationale des Femmes en diplomatie (24 juin 2025).
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CAAP 19 le 10 septembre 2025 / MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY
Riche de la plus importante réserve mondiale de bauxite, indispensable à la fabrication de l’aluminium, la Guinée Conakry a résilié en mai dernier quelque 120 contrats d’exploitation minière, au motif que les entreprises concernées ne respectaient pas le Code minier. Quels seront les impératifs de la nouvelle donne qui régira le secteur minier guinéen ?
Tel est le focus de notre XIXe Conférence des Ambassadeurs de Paris (CAAP 19), dédiée à la Guinée Conakry, le mercredi 10 septembre prochain.
D’autres secteurs d’avenir, comme le numérique et le tourisme, seront également explorés.
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dédiée au thème :
« MINES, TOURISME, NUMÉRIQUE… :
LA NOUVELLE DONNE DE L’ESSOR DE LA GUINÉE CONAKRY »
MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2025,
de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 00,
puis cocktail VIP de réseautage dans un lieu parisien à préciser .
(en cours d’élaboration)
> Son Excellence Senkoun SYLLA, Ambassadeur de GUINÉE à Paris, a déjà confirmé sa participation, ainsi que
> M. Patrick SEVAISTRE, Professeur à SciencesPo Executive, CCEF, Expert Afrique centrale du CIAN.
> D’autres personnalités éminentes, françaises et guinéennes, sont attendues. Nous vous en informerons à mesure de l’enrichissement du panel.
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> RETROUVEZ ICI TOUS LES REPLAYS ET ARTICLES DE NOS CAAP
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