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Dr Ijeb Khoury

- La Présidente du CAMED a réussi le grand colloque sur « Les Défis Méditerranéens »

France | 24 janvier 2010 | src.le-camed.com
- La Présidente du CAMED a réussi le grand colloque sur « Les Défis Méditerranéens »
Paris - Organisé par le Dr Ijab Khoury, Présidente-fondatrice du CAMED, et Intitulé « Les Défis méditerranéens », l’important colloque qui s’est déroulé durant toute la journée de mardi 2 février à l’Assemblée nationale, a largement tenu ses promesses : tour d’horizon quasi exhaustif et sans tabou, intervenants de grande qualité, public très nombreux et captivé.

Photo ci-dessus : Mme le Dr Ijab Khoury, Adjointe au Maire de Paris XVIe, Présidente-fondatrice du Cercle Amical pour la Méditerranée (CAMED), organisatrice du colloque © DR


À vrai dire, ce colloque était en lui-même un défi, car au menu des six tables rondes, Mme le Dr Ijab Khoury et le Pr Bernard Debré, Député de Paris, Président d’honneur du colloque et du Cercle Amical pour la Méditerranée (CAMED), n’ont pas hésité à programmer des interventions et débats sur des questions délicates, censées cliver les assemblées, et que souvent les organisateurs de ce genre de rencontre évitent à tout prix. Ce fut par exemple le cas de la première table ronde, dédiée à l’examen de l’état des lieux du conflit israélo-palestinien.

Israël-Palestine :
la vision d’avenir de Boutros-Boutros Ghali

De gauche à droite au premier rang : Maître Marc Lévis, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation ; SAR la Princesse Fadila Farouk ; le Pr Bernard Debré, ancien Ministre, Député de Paris, Président d’honneur du CAMED ; Renaud Muselier, ancien Ministre, Député des Bouches-du-Rhône, Président du Conseil Culturel de l’Union pour la Méditerranée ; Mme le Dr Ijab Khoury, adjointe au Maire du XVIe arrdt. de Paris, Présidente-fondatrice du CAMED (Cercle Amical pour la Méditerranée) et organisatrice du colloque. © LeJMED.fr

De cette première table ronde, à laquelle participait notamment SE Nassif Hitti, Directeur de la Mission de la Ligue des États Arabes à Paris, on pourra retenir avant tout la vision prospective de Boutros Boutros-Ghali. Pour l’ancien Secrétaire général de l’ONU, puis de l’Organisation internationale de la Francophone, « la seule donnée démographique autour et à l’intérieur d’Israël nous dicte un choix de solution pour le long terme (…) Israël, pays démocratique – l’un des rares de la région – connaîtra une profonde transformation de son électorat d’ici à quelques décennies, pour atteindre d’abord une parité entre Israéliens juifs et Israéliens d’origine arabe, chrétienne ou musulmane. Cette parité pourrait être ensuite dépassée.

L’hypothèse de deux États séparés – l’un Juif, l’autre Palestinien – devient ainsi de moins en moins crédible. »

Reste, selon M. Ghali, et ainsi que le rapporte notre collaborateur Alfi Malek à imaginer une fédération, à l’image de l’Afrique du Sud, où deux identités seraient unies dans un même territoire…

La burqa,
marqueur d’un « obscurantisme de la modernité »

Les organisateurs du colloque ont aussi eu le cran de mettre à l’ordre du jour cette question délicate et actuellement fortement débattue, celle de la burqa, incluse dans une table ronde à l’intitulé certes plus académique : « Identité et laïcité : le modèle laïque est-il dépassé ? ».

N’empêche, c’est Hélé Béji, universitaire et écrivain tunisienne, qui a sonné une véritable charge anti-burqa, avec le tempérament et le talent qui lui sont largement reconnus. Pour Hélé Beji en effet, la burqa apparaît comme un marqueur de « l’obscurantisme de la modernité », une « outrance post-moderne d’une gestuelle cultuelle régressive », à la fois expression de « l’hyper-individualisme » de notre époque et du « fétichisme religieux musulman ». On aura compris que Hélé Béji est profondément hostile au port de la burqa, et qu’elle inscrit son propos dans l’esprit de la laïcité à la française, soit la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Religion, identité et laïcité

Ce thème de la laïcité fut également repris dans l’intervention de Thibault Colin, philosophe et écrivain, ainsi que par Pierre Lambicchi, le grand Maître du Grand Orient de France.

S’essayant à proposer des éléments de définition de la laïcité, Thibault Colin insista sur le principe fondateur de dissociation entre citoyenneté et religion, concédant cependant que l’approche rationaliste des laïcs renvoyait tout de même à un présupposé moral, voire anthropologique, et donc à un questionnement premier – qu’est-ce que l’homme ? – très proche du questionnement métaphysique, voire religieux…

Pierre Lambicchi, Grand Maître du Grand Orient de France, résuma d’une formule la posture constante des francs-maçons, auxquels la France doit en grande part la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat : « L’Etat à l’Etat, les églises à l’Eglise ».

Cela dit, le Grand Maître révéla une réalité peu connue : des loges maçonniques du Grand Orient sont actives dans plusieurs pays sud-méditerranéens, et, depuis déjà douze ans, le Grand Orient promeut dans ses travaux le rapprochement des deux rives de la Méditerranée – une information que Patrice Billaud, 1er Grand Maître adjoint du GODF, avait lui aussi livrée quelques jours auparavant, lors d’un colloque au Palais du Luxembourg.

Mais, « l’Islam est-il compatible avec la laïcité ? », s’interrogea Raphaël Liogier, Directeur de l’Observatoire du religieux de Sciences Po Aix-en-Provence. « Non, estima-t-il, aucune religion ne peut d’ailleurs accepter la laïcité », la cohabitation que nous connaissons en France étant l’objet d’un perpétuel compromis entre deux forces antagonistes.

En revanche, selon Emmanuel Espagnol, historien, « il faut garder foi en la raison » (sic !), car si en effet l’Islam fait aujourd’hui l’objet d’une instrumentalisation politique, des études nous apprennent que la pratique religieuse des musulmans de France est en baisse, et qu’elle évolue donc conformément à la tendance générale. Il ne faut donc pas se laisser abuser par les effets d’optique des « affirmations identitaires, qui elles sont plus fortes et plus visibles »…

Pour une coopération monétaire
et bancaire en Méditerranée

Le Pr Christian de Boissieu, Président du Conseil d’analyse économique auprès du PM François Fillon. © Le JMED.fr

Christian de Boissieu, économiste de renom et Président du Conseil d’analyse économique auprès du PM François Fillon, est un observateur assidu des évolutions macroéconomiques du Bassin méditerranéen. Participant à la table ronde dédiée à l’économie, il affirma, comme lors d’une récente intervention auprès de l’IPEMED, l’importance « d’aller vers une coopération monétaire et bancaire en Méditerranée » et que « la création d’une banque de financement de la Méditerranée serait un symbole politique fort », reconnaissant d’ailleurs que sur ce point il avait évolué, car il y a quelques années il était opposé à cette option.

Mais, en Méditerranée, depuis une décennie, le financement de grands projets vient aussi des banques islamiques, qui s’y développent à un rythme soutenu, à côté des banques « classiques » préexistantes. Un thème également fort opportunément mis à l’ordre du jour – peu de gens savent en effet de quoi il retourne – et que Estelle Brack, économiste chargée de Chargée de relations externes et affaires internationales à la Fédération bancaire française, éclaira de son expertise.

Henry Marty-Gauquié, Directeur de la BEI à Paris, en charge des liaisons avec les organisations internationales. © LeJMED.fr

Autre grand financeur en Méditerranée, la Femip (BEI) que dirige Philippe de Fontaine-Vive Curtaz, était représentée par Henry Marty-Gauquié, Directeur de la BEI à Paris, en charge des liaisons avec les organisations internationales.

Pour HMG, la crise a mis en exergue « le formidable degré d’interdépendance auquel, volens nolens, les économies des deux rives de la Méditerranée sont déjà parvenues ». En effet, si la crise semble avoir moins affecté les pays du sud, notamment parce qu’ils sont moins intégrés à l’économie globale, et aussi parce que le secteur informel y joue un rôle d’amortisseur, un certain nombre d’indicateurs démontrent clairement leur haut niveau de dépendance : les IDE y ont fortement baissé, ainsi que le flux touristique et les exportations vers le nord européen, tandis que les transferts des migrants du nord vers le sud ont aussi enregistré un net recul, et ces facteurs conjugués ont évidemment induit une moindre croissance des pays émergents du sud.

Par ailleurs, observa Henry Marty-Gauquié, « la sur-perception du risque est l’une des caractéristiques de la Méditerranée. Il nous faut donc travailler sur la confiance vis-à-vis de l’extérieur ; le Nord doit continuer à soutenir le Sud, en orientant plus les financements vers l’économie réelle ».

La fantastique aventure du Droit romain-méditerranéen

La table ronde dédiée à la thématique de l’harmonisation des droits méditerranéens aurait pu être rébarbative, elle s’avéra passionnante, grâce au talent des intervenants qui surent intéresser un public non expert.

Ainsi Mme Emmanuelle Chevreau, professeur agrégé, nous conta-t-elle comment le droit romain s’était dès les origines construit comme un système juridique à vocation universelle, tout en préservant et en intégrant les usages locaux antérieurs, et sans jamais s’imposer par la force, mais en étant proposé comme option alternative aux différents droits régionaux. Une aventure qui aurait pu tourner court à la suite de la chute de l’Empire d’Occident, mais qui au contraire continua de prospérer, grâce aux écoles de droit de Beyrouth et de Constantinople qui, soutenues par l’empereur Justinien, aboutiront, en 533, à la publication de la première compilation historique de droit civil, le fameux Corpus Juris Civilis, aussi appelé le Code de Justinien… qui inspire aujourd’hui encore l’essentiel de notre propre Code civil.

Dominique Charpin, Directeur d’Études à l’École Pratique des Hautes Études (Paris I Panthéon-Sorbonne), raconta comment au fil des siècles le droit romain « qui a quasiment tout inventé » fit le tour de la Méditerranée – à la seule exception de Malte et Gibraltar, régies par le droit anglo-saxon – et au-delà jusqu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Ainsi ce tronc commun du droit romain-méditerranéen apparaît-il aujourd’hui encore comme l’un des exemples les plus probants des passerelles civilisationnelles à l’œuvre depuis plus de deux mille ans en Méditerranée.

Pour l’harmonisation du droit des affaires
en Méditerranée

Fertilisé par ce long passé commun, le droit est-il aussi l’un des moteurs de l’avenir en Méditerranée ?

Maître Marc Lévis, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. © LeJMED.fr

Telle paraît être la conviction de Maître Marc Lévis, qui souligna l’importance des déclarations du Sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée (UPM) le 13 juillet 2008. « Là où il y a une société, il y a du Droit », affirma l’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Puis : « L’essoufflement du Processus de Barcelone a conduit à une refondation, avec la création de l’UPM. De cela découlera une refondation du Droit méditerranéen », dont les Déclarations du 13 juillet 2008 et du 5 novembre 2008 constituent les prémices, estima Maître Lévis, « par la force normative majeure, considérable, des signataires » soit 43 États et plusieurs organisations internationales. De ce fait, il est prévisible que les progrès de l’UPM se mesureront aussi à l’aune de l’avancée d’un droit de plus en plus commun, et… réciproquement !

L’harmonisation du droit des affaires en Méditerranée est l’une de ces avancées dont on comprend aisément qu’elle favoriserait au plus haut point la sécurisation des investissements directs étrangers (IDE) et donc la confiance des opérateurs économiques internationaux.

De cette harmonisation du droit des affaires en Méditerranée – projet fortement soutenu par le CAMED – Jean Paillusseau, Professeur émérite de l’Université de Rennes, expliqua qu’elle n’était point irréaliste, si l’on veut bien prendre en considération les exemples de l’OHADA (L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), et de l’OHADAC (Organisme pour l’Harmonisation du Droit des Affaires dans la Caraïbe ), deux organismes qui visent à mettre en œuvre des espaces communs de droit des affaires (17 pays adhérents à ce jour pour l’OHADA, tandis que le projet OHADAC est en cours de finalisation). Des exemples dont pourrait s’inspirer l’UPM, car « Ça marche plutôt bien ! », conclut le Pr Paillusseau.

Culture et coopération :
le Conseil Culturel et la Francophonie

Renaud Muselier, ancien Ministre, Député des Bouches-du-Rhône, Président du Conseil Culturel de l’Union pour la Méditerranée. © LeJMED.fr

Ancien ministre, Député des Bouches-du-Rhône, Renaud Muselier fit le point d’étape sur les activités, les ambitions et les projets du Conseil Culturel de l’Union pour la Méditerranée qu’il préside.

Créé il y a à peine plus d’un an par décret présidentiel, le CC UPM, sous la direction de sa Secrétaire générale, Mme Cécile Longé,, présente un premier bilan d’activité bien rempli : constitution d’un groupe de réflexion et mise en place d’un comité stratégique internationaux, création du « Fonds méditerranéen pour la Culture », ouverture du site www.conseilculturel-upm.gouv.fr, contribution à l’opération de don de 500 000 livres du fonds BNF à la Bibliotheca Alexandrina, programmation de la semaine télévisuelle méditerranéenne, contribution en mai prochain au Forum-expo du Caire des métiers d’art et d’artisanat de la Méditerranée… et de nombreux autres projets en cours d’élaboration.

Parmi ceux-ci, celui annoncée le matin par Alain Joyandet, Secrétaire d’État chargé de la coopération et de la Francophonie : la mise en place d’un espace de création et de recherche commun, ouvert aux établissements français du bassin méditerranéen. Ce projet devrait permettre dans un premier temps la réalisation d’une exposition itinérante à partir des productions écrites et audiovisuelles réalisées par les élèves des établissements du réseau de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger (AEFE) et de la mission laïque française (MLF). À ce jour, 33 établissements participent à ce programme, dont 20 hors de France représentant ainsi 11 pays méditerranéens. Thème de l’expo : « Femmes de la Méditerranée, entre tradition et modernité ».

Fadela Amara développe des réseaux de villes
en Méditerranée

Fadela Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville. © LeJMED.fr

Comme lors des précédents grands colloques du CAMED, c’est Mme Fadela Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville, qui prononça le discours de clôture.

« Je suis de celles et de ceux qui pensent que l’Union pour la Méditerranée peut-être le vecteur de la construction d’une paix durable en Méditerranée. Ce partenariat doit s’appuyer sur des projets concrets qui améliorent la vie des gens au quotidien… »

Et Fadela Amara d’annoncer quelques initiatives : « je veux développer les réseaux de villes qui permettent de réunir autour de problématiques communes, des villes qui partagent les mêmes enjeux et défis qu’il leur faut relever. (…) C’est ce que je construis au Liban à travers le Réseau des 3 villes qui réunit Beyrouth, Saida et Tripoli et que je souhaite voir élargir aux villes européennes. (…) Je travaille également à la réalisation d’un véritable label de villes nouvelles qui sont appelées à se développer en Egypte, en Algérie, au Maroc... Je souhaite créer un label qui prenne en compte l’environnement, la qualité des transports, du bâti… »

Dans cette perspective, la Secrétaire d’État annonça un colloque sur les villes nouvelles et durables qui se tiendra en juin prochain à Marseille, et réunira experts, élus et acteurs locaux autour de la problématique des villes nouvelles en Méditerranée.

Fadela Amara souligna aussi combien « les femmes de la Méditerranée contribuent depuis longtemps à tisser des liens entre les deux rives (…) Les femmes du Bassin méditerranéen ont des batailles communes à remporter pour la dignité humaine, pour l’émancipation, et trop souvent encore pour faire respecter les conventions internationales sur les droits humains fondamentaux dans les lois et surtout dans les mentalités.

Et c’est en ce sens qu’elles constituent le vecteur par lequel l’Union pour la Méditerranée prendra forme. »

Il ne restait donc plus à la Secrétaire d’Etat qu’à rendre un hommage appuyé à Mme le Dr Ijab Khoury, Présidente-fondatrice du CAMED et organisatrice de ce remarquable colloque. Un hommage auquel leJMED.fr s’associe pleinement, sans oublier tous ceux qui lui ont prêté main forte ou qui ont soutenu l’action du Dr Ijab Khoury, notamment le Secrétariat d’Etat à la Francophonie, le Secrétariat d’Etat à la politique de la Ville et… l’entreprise Total. Un bel exemple de PPP – partenariat public privé – en somme, et qui illustre pertinemment la philosophie d’action que veut promouvoir l’Union pour la Méditerranée.

© Alfred Mignot pour leJMED.fr

Site du CAMED : http://www.le-camed.com
Courriel CAMED : lecamed@hotmail.fr



L’avant-papier d’annonce du colloque

Cette journée d’échanges et de débats s’articulera autour de six tables rondes qui sont autant de défis que l’Union pour la Méditerranée devra relever dans un avenir proche, qu’il s’agisse du règlement du conflit israélo-palestinien, du développement durable et des énergies en Méditerranée, des politiques de coopération en matière d’éducation, de la laïcité, des finances et du droit.

Chacune des tables rondes verra la participation de nombreuses personnalités du monde de la politique, de l’éducation, de la recherche, de la culture, des institutions, de l’entreprise et des médias.

Le CAMED est une association loi 1901 dont l’objet est l’ouverture, la diversité, la promotion, l’aide au développement durable des villes de la Méditerranée par le groupement amical en France et le maintien de liens étroits avec tous les pays de l’Union pour la Méditerranée.

La technique propre au CAMED pour traiter des « Défis Méditerranéens » consiste à approcher l’idée d’une Union pour la Méditerranée par la communication des sociétés civiles des villes méditerranéennes, de leur permettre de s’unir autour d’un thème pour apprendre à se connaître et dialoguer.


LE PROGRAMME DU COLLOQUE "LES DÉFIS MÉDITERRANÉENS

08 h 00 : Accueil et enregistrement des invités
09 h 00 : Allocution de bienvenue par le Pr Bernard DEBRÉ

 Allocution de Mme Chantal JOUANNO, Secrétaire d’État chargée de l’Écologie

 Allocution de Alain JOYANDET, Secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie

 Allocution d’ouverture par Mme le Dr Ijab KHOURY, Présidente-fondatrice du CAMED, Adjointe au Maire du 16e Arrdt à Paris
Débats animés par Frédéric DELPECH, LCI

9 h 30 : Ire table ronde

Le règlement du conflit Israélo-palestinien : une résolution méditerranéenne
Modérateur : Frédéric Delpech, Journaliste, LCI

Intervenants :
• Nassif HITTI, Ambassadeur de la Ligue arabe à Paris : Les perspectives de règlement du conflit
• Boutros BOUTROS-GHALI, ancien Secrétaire général de l’ONU : ONU et respect des résolutions
• Bertrand BADIE, Professeur des universités à Sciences Po, Politologue : Les marges de manoeuvre d’Obama à l’échelle internationale
• Jean-Paul CHAGNOLAUD, Professeur de Sciences Po, Politologue : Poids des frontières entre la rive Sud et la rive Nord
• Martine GOZLAN, Journaliste à Marianne : État des lieux en Israël
10 h 20 : Débat avec la Salle

10 h 30 : IIe table ronde

L’eau, l’énergie, et l’éco-développement en Méditerranée
Modérateur : Pr Fadhel MOUSSA, Doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis

Intervenants :
• Walter MAZZETTI, Conseiller auprès du Ministre de l’Environnement : Les processus d’entente et de règlements des différends sur les eaux partagées
• Dr Soukeina BOURAOUI, Cawtar’s Director Centre of Arab Women for Training & Research : L’intégration de la dimension genre dans le développement et la gestion des ressources hydriques en Méditerranée
• Nicolas SARKIS, Président de SOLARMED : Les énergies renouvelables en Méditerranée
• Houria TAZI SADEQ, Professeur, Avocate, expert juridique et institutionnel, chaire UNESCO, Présidente « AEMAE » : Les effets des changements climatiques sur les ressources en eau en Méditerranée
• Vaclav VOJTECH, OECD : Mesures agro-alimentaires et Environnement en Europe
11 h 30 : Débat avec la salle

11 h 40 : IIIe table ronde

De l’impératif de l’éducation, de la coopération et du développement en Méditerranée
Modérateur : Pr Jean-René HAMON, Professeur, directeur du centre d’Etudes CEPHI-SORBONNE

Intervenants :
• Pr Ahmed SERHROUCHNI, ENST : Fractures numériques, une accessibilité inégale
• Jean-François ARRIGHI de CASANOVA, Directeur Afrique du Nord de TOTAL : Entreprises, expansions et partenariats Nord Sud de l’UPM
• Pr Ola KHAWAJA, Université du Caire : Recherche et éducation en Égypte
• Smaîn GOUMEZIANE, ancien Ministre, Coopération et Développement en Algérie
• Antoine HOKAYEM, Vice-recteur de l’USJ de Beyrouth : Le Liban, tête de pont de la coopération universitaire euro-méditerranéenne
• Jean-Louis GUIGOU, Délégué génral de l’IPEMED
12 h 30 : Débat avec la Salle

12 h 50 : Déjeuner offert à la Questure de l’Assemblée nationale

14 h 15 : IVe table ronde

Identité et Laïcité
Modératrice : Latifa HITTI, journaliste à Arabies

• Michel LAMBICCHI, Grand Maître du Grand Orient : Espaces laïques français
• Yves Aubin DE LA MESSUZIERE, Président de la mission laïque française : Intérêt et présence française en Méditerranée, retombées laïques, culturelles et économiques
• Hakima FASSI-FIHRI, Avocate, cabinet August & Debouzy : Réforme récente du code de la famille au Maroc, évolution des droits de la femme
• Thibaud COLLIN, Ecrivain : La Laïcité
• Raphaël LIOGIER, Directeur de l’observatoire religieux d’Aix-en-Provence : Conception de la laïcité face aux grandes religions du Bassin méditerranéen
• David CAPITANT, Professeur à l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne : Aspects juridiques de la Laïcité
• Emmanuel ESPAGNOL, Historien : Euro-méditerranéen et dynamique des religions
• Hélé BÉJI, Professeur et écrivain : Existentialisme culturel et laïcité
15 h 20 : Débat avec la salle

15 h 30 : Allocution de Renaud MUSELIER, ancien Ministre, Député des Bouches-du-Rhône, Président du Conseil Culturel de l’Union pour la Méditerranée

15 h 40 : Ve table ronde

La dynamique financière du monde méditerranéen
Modérateur : Christian DE BOISSIEU, Président du Conseil d’analyse économique

Intervenants :
• Henry MARTY GAUQUIÉ, Directeur liaisons avec les organisations internationales, représentant de la BEI à Paris : L’impact de la crise économique et financière sur les investissements dans les pays membres de l’UPM
• Estelle BRACQ, Directeur adjoint en charge des relations internationales et économiques à la Fédération bancaire française : Finance islamique en Méditerranée
• Xavier LEPINE, Banquier : État des lieux à Dubaï
• Pr Riad REZZIK, Graduate Institute of International and Développement Studies : Histoire financière et aspects contemporains de la finance du Monde arabe
16 h 30 : Débat avec la salle

16 h 40 : VIe table ronde

Du droit continental au droit méditerranéen
Modératrice : Mme Emmanuelle CHEVREAU, Professeur agrégé de droit, université de Paris II Panthéon Assas : Droit romain dans l’Antiquité

Intervenants :
• Dominique CHARPIN, Professeur agrégé, Université de Paris II Panthéon Assas : Le code d’Hammourabi, premier code commercial
• Jean-François GERKENS, Professeur Faculté de droit de Liège : Le droit romain hier et aujourd’hui, tronc commun de tous les droits civils contemporains des pays du pourtour méditerranéen
• Jean-Louis SOURIOUX, Professeur émérite, Université de Paris II Panthéon Assas : le phénomène de codification civile française dans ses rapports avec le Proche-Orient méditerranéen : L’exemple du Liban
• Georges KHAIRALLAH, Professeur agrégé, Université de Paris II Panthéon Assas : Droits des femmes et Droits coraniques : la burqa
• Marc LÉVIS, Avocat au Conseil d’État et à la Cour de Cassation, Président de L’association Droit et Méditerranée : Pour un espace juridique méditerranéen
• Jean PAILLUSSEAU, Professeur émérite, Université de Rennes : OHADA et Harmonisation des droits des affaires dans les pays de l’UPM
17 h 50 : Débat avec la salle

18 h 00 : Clôture du colloque par Madame Fadela AMARA, Secrétaire d’État chargée de la politique de la ville.

Informations pratiques

Date : 2 février 2010
Horaire : 09 h 00 (accueil dès 08 h 00) à 18 h 00
Lieu : Assemblée nationale, Salle Victor Hugo
101, rue de l’Université -75007 Paris
Métro : Assemblée nationale, Invalides

Contact Presse et Inscriptions :
Association le CAMED au 06 33 91 25 43 ou au 01 40 63 02 68
ou par courrier électronique à l’adresse suivante : lecamed@hotmail.fr

Site de l’organisateur : www.le-camed.com


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Optimisme et appel à projets

(Un premier article sur les activités de Mme le Dr Ijeb Khoury, mis en ligne en juillet 2009)

Le Cercle Amical pour la Méditerranée (CAMED), présidé par Mme le Dr Ijeb Khoury, a réuni le 9 juillet 2009 à l’Assemblée Nationale les représentants des milieux économiques, politiques et associatifs des grandes institutions impliquées dans les projets méditerranéens, un an après la création de l’UPM. Une manifestation à laquelle participait Henri Guaino, Conseiller spécial du président de la République, et qui s’est déroulée dans un esprit d’optimisme raisonné, mais retrouvé…


Mme le Dr Ijeb Khoury,
Présidente du CAMED

Henri Guaino, Conseiller spécial du président de la République, a initié ce colloque par une introduction fort convaincante sur le devenir du projet, qui repart de l’avant après un gel de plusieurs mois lié à l’agression Israélienne sur Gaza.

La dynamique, nous assure Henri Guaino, est bien relancée, et de nombreuses initiatives sont en cours avec une coprésidence franco-égyptienne qui fonctionne fort bien. D’ailleurs, « s’il a été impossible de réunir les ministres et les diplomates pendant la crise de Gaza, aucun des pays membres n’a demandé à sortir de l’Union, et tout le monde a continué à travailler sur les projets », a souligné le Conseiller spécial. De nombreux projets sont ainsi actuellement en phase d’étude, avec une première enveloppe globale de l’ordre du milliard d’euros.

La relance est engagée

Quelque 200 projets en matière de développement durable, notamment d’énergie solaire, ont ainsi été étudiés en juin à Paris par les ministres chargés de l’environnement, dont ceux d’Israël et de Palestine. Les bailleurs de fonds se sont alors engagés sur près de 23 milliards d’euros de crédits. C’était la première réunion ministérielle de l’UPM depuis la crise de Gaza. Elle a été suivie d’une réunion de ses ministres des Finances le 7 juillet à Bruxelles.

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Les intervenants suivants – Anthony O’Sullivan, Directeur de la division du développement du secteur privé à l’OCDE, Henry Marty-Gauquié, Directeur de liaison avec les organisations internationales représentant de la BEI à Paris – confirmaient les propos raisonnablement optimistes d’Henri Guaino, ainsi que l’importance des investissements projetés. Mais ils ont également souligné l’immense défi qui nous est posé : 58 millions de nouveaux emplois sont nécessaires dans l’UPM pour ramener le taux de chômage à 8 % d’ici à 2025 !

Le défi financier aussi est considérable : les projets d’envergure, par exemple le Plan Solaire Pour la Méditerranée, nécessiteront des investissements de l’ordre de 80 milliards d’euros.

D’autre part, Nassif Hitti, Ambassadeur de la Ligue arabe à Paris, a rappelé qu’il n’y aura pas de progrès réel tant que les problèmes politiques majeurs de la région n’auront pas été définitivement réglés.

Enfin, et ce fut l’une des bonnes nouvelles de cette rencontre, Mme Cécile Longé, Secrétaire générale du tout nouveau Conseil culturel de l’UPM, a confirmé l’importance qui sera désormais donnée à la culture dans le projet de l’Union : l’édition, la traduction, la formation sont d’ores et déjà au cœur de projets à l’étude.

En conclusion, le Pr Bernard Debré et Mme la Présidente Ijeb Khoury ont lancé un appel à tous les projets et idées pouvant servir au rapprochement des deux rives !

Alfi Malek pour leJMed.fr

A propos du CAMED

Le Cercle Amical pour la Méditerranée (CAMED) est une association loi 1901 qui a pour objectif l’ouverture, la diversité, la promotion, l’aide au développement durable des villes de la Méditerranée par le groupement amical en France et le maintien de liens étroits avec tous les pays de l’Union pour la Méditerranée.

Présidente : Madame le Dr Ijeb Khoury
Président d’honneur : Pr Bernard Debré
Le CAMED

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