AfricaPresse.Paris

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Une contribution de Sylvestre Didier Mavouenzela,
Président de la CCIAM (Chambre de commerce, d’industrie,
d’Agriculture et des Métiers) de Pointe Noire (Congo)

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La coopération économique entre l’Europe et l’Afrique se fait sur la base d’accords négociés et conclus entre dirigeants politiques qui en fixent le cadre. Aujourd’hui, ce cadre est renouvelé, au moins du côté européen, mais sans que ceux qui doivent mettre en œuvre ce partenariat économique entre l’Europe et l’Afrique, comme plus particulièrement le secteur privé, y soient vraiment associés. Pourtant, depuis le temps des indépendances, les entreprises africaines et européennes ont su tisser des liens qui vont au-delà même des simples relations commerciales de fournisseur à client.

Une dynamique de développement économique fondée sur le secteur privé, à partir d’une histoire et une géographie que l’on sait partagées entre l’Europe et l’Afrique, doit ainsi constituer la base d’un nouveau partenariat permettant aux entreprises européennes de contribuer au développement des économies africaines au travers des entreprises africaines.

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Le « compagnonnage industriel »,
un modèle « gagnant-gagnant »

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De ce point de vue, le compagnonnage industriel, mis en œuvre dans le cadre du réseau de la CPCCAF, avec le soutien de l’Agence française de développement, constitue en quelque sorte un modèle, car il permet à des entreprises européennes d’appuyer, en quelque sorte d’assurer le portage, des entreprises africaines pour leur permettre de satisfaire les besoins des marchés africains.

En d’autres termes, il s’agit de mettre utilement en relation une entreprise européenne et une entreprise africaine évoluant dans le même secteur, pour permettre la mise à niveau technique du partenaire africain, avec, en retour, un partage entre les deux parties de la valeur ajoutée résultant de cet appui technologique assuré par le partenaire européen.

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Le réseau CPCCAF facilite
rencontres et échanges

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Agissant en tant qu’organisations intermédiaires accompagnant quotidiennement les entreprises sur le terrain, les chambres consulaires (CCI, CMA, CA) du réseau CPCCAF sont parfaitement qualifiées pour organiser ces mises en relation, qui peuvent se produire au travers de missions commerciales croisées entre les entreprises européennes et africaines.

La CCIAM de Pointe-Noire organise ainsi périodiquement sur son territoire, avec l’appui de la CPCCAF et grâce à la mobilisation des membres de son réseau, une convention d’affaires, intitulée LISANGA, qui a pour objet de favoriser la rencontre et les échanges entre des entreprises d’Afrique et d’Europe sur leurs métiers, leurs savoir-faire, leurs objectifs, leurs besoins, leurs complémentarités et leurs projets.

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Portage et label « parcours
de l’entrepreneur »

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Par portage, il faut aussi comprendre que cela recouvre le fait, pour une entreprise africaine, de conclure un accord avec une entreprise européenne, lui permettant de répondre à un marché pour lequel elle ne dispose pas nécessairement des compétences techniques ; en contrepartie de quoi cette entreprise africaine peut offrir un second souffle, en Afrique, à une entreprise européenne qui peut être par ailleurs, sur son territoire d’origine, en cessation d’activité, du fait de l’obsolescence de ses équipements de production, de l’évolution de la législation européenne ou bien de la concurrence.

La CCIAM de Pointe-Noire met pour cela en œuvre une action, issue du compagnonnage CPCCAF avec la CCI de Nantes – Saint-Nazaire, qui vise à la formation des dirigeants d’entreprises africaines à potentiel pour permettre leur montée en puissance dans les domaines de la gestion, du management et de l’organisation. Intitulé « parcours de l’entrepreneur », ce dispositif qui fait intervenir des entreprises européennes, se traduit par un label délivré par la CCIAM contribue notamment à la reconnaissance de ces entrepreneurs par leurs partenaires, banques, donneurs d’ordres et administrations.

Le partenariat entre l’Afrique et l’Europe doit pouvoir compter sur le secteur privé et les entreprises qui sont les mieux à même de créer des liens d’intimité économique entre des territoires aussi géographiquement distants que peuvent l’être Pointe-Noire au Congo, et Nantes – Saint-Nazaire et Saint-Brieuc en France (Bretagne) et que la relation construite entre chambres (CCI) du réseau CPCCAF a parfaitement contribué à consolider.

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*CAPP : Club Afrique de la Presse parisienne
capp@africapresse.paris

*** CPCCAF : Conférence permanente des Chambres consulaires africaines et francophones
Site : https://cpccaf.org/