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Denis Deschamps (ASOM) : « Le dérèglement climatique est un défi majeur pour le devenir du continent africain »

26 mai 2025
Denis Deschamps (ASOM) : « Le dérèglement climatique est un défi majeur pour le devenir du continent africain »
Denis Deschamps lors de sa communication devant l’ASOM, en compagnie des Présidents d’honneur Jeanne Amat-Roze, suppléante du Secrétaire perpétuel, et Roland Pourtier. CLIQUER SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR.
Par rapport à son devenir, l’Afrique est confrontée à de nombreux défis, dont le dérèglement climatique. En effet, celui-ci joue désormais un rôle indéniable dans l’aggravation des facteurs connus, comme la démographie et les conflits qui, avec les questions sanitaires et d’alimentation, peuvent pousser les populations les plus vulnérables du continent à une migration forcée.

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Une contribution de Denis DESCHAMPS,
Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (ASOM)
Secrétaire général de Migrations & Climat International,

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Pour en débattre, l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (ASOM) a organisé le 15 mai 2025 une discussion sur le « Nexus » Climat / Démographie / Santé / Conflit, à partir d’un article rédigé par l’un de ses membres éminents, le Professeur Roland Pourtier, et publié au 4e trimestre 2024 dans la Revue Hérodote (N° 195).

Avec Roland Pourtier, plusieurs spécialistes ont ainsi échangé entre eux et avec le public venu assister à la Conférence à l’ASOM, sur ces différentes questions cruciales de développement, concernant un continent africain où les situations les plus diverses peuvent se produire, compte tenu de sa superficie totale qui dépasse les 30 millions de kilomètres carrés.

La position de l’ONG Migrations & Climat International, créée en 2024 par Tania-Bénédicte M’Baka, a été ainsi évoquée dans le cadre de cette libre discussion autour du « Nexus » Climat / Démographie / Santé / Conflit touchant à l’Afrique et son développement

Le dérèglement climatique a des conséquences indéniables sur le développement de l’Afrique et pousse ses populations les plus vulnérables à la migration

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Le dérèglement climatique et la mobilité
des populations vulnérables

Le dérèglement climatique, causé par la concentration en gaz à effets de serre dans l’atmosphère joue, avec les différents chocs environnementaux, météorologiques et d’autres causes et effets qui le caractérisent (c’est-à-dire, les typhons, les vagues de chaleur, la montée des océans, l’acidification des sols, les changements des régimes de précipitations…), un rôle indéniable dans la mobilité des populations vulnérables, tout d’abord des campagnes vers les villes et ensuite entre territoires et pays affectés vers ceux qui le sont moins.

Avec l’Asie du Sud et les îles du Pacifique, les pays d’Afrique sont en fait les plus vulnérables, parce qu’ils sont particulièrement exposés à la survenance d’événements climatiques extrêmes (1), et également en raison de leurs économies (celles-ci sont encore caractérisées par : une forte prégnance du secteur primaire et un niveau faible de développement, compte tenu notamment du décalage existant par rapport à la transition démographique mondiale (2), avec des États qui ne sont pas en mesure de limiter les divers bouleversements climatiques en cours ou à venir sur les populations, en particulier les plus fragiles.

Les projections climatiques du GIEC (3) sont ainsi tout particulièrement inquiétantes pour l’Afrique, où l’augmentation de la température (+2° en moyenne, mais avec un scénario de référence qui pourrait être de +4°) va se traduire par une généralisation de chaleurs extrêmes, entraînant des sécheresses, des incendies, ainsi qu’une acidification des sols (celle-ci poussant à la raréfaction des ressources naturelles) et également des océans, avec un impact certain sur la biodiversité marine (sans oublier la pollution des lagunes et des cours d’eau), en même temps que l’érosion côtière va inévitablement se poursuivre avec la disparition progressive de la mangrove.

Le niveau de la mer et des océans devrait en effet augmenter de 1,5 mètre (avec la fonte des glaciers entraînant une forte érosion du littoral) avec le réchauffement climatique, qui se traduit également par un réchauffement thermique des eaux (+ 4°-5° en moyenne) affectant la biomasse marine et perturbant les écosystèmes locaux, comme on peut d’ailleurs le constater aujourd’hui en Méditerranée et également dans l’Atlantique tropical, qui est particulièrement touché (avec un important effet El Nino sur la répartition des précipitations).

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La valeur perdue
de zones côtières

À noter que l’élévation du niveau de la mer et des océans emporte également d’autres conséquences graves en termes d’impact économique, que l’on doit considérer par rapport à la valeur perdue de zones géographiques côtières, où des possibilités de développement ne seront finalement pas faites (par exemple, s’agissant de l’activité touristique ou de promotion immobilière…).

Le réchauffement climatique entraîne par ailleurs un excédent de précipitations qui aboutissent à des fortes inondations, parce qu’elles ruissellent sur des croûtes de terres sèches ne pouvant plus absorber les pluies. Or, parce qu’elles sont caractérisées par le poids majeur de leur agriculture (25 % du PIB), les économies africaines pâtissent gravement du changement climatique (sécheresse, avec des pénuries d’eau venant s’ajouter à d’autres facteurs particulièrement nuisibles pour la santé des populations, comme la pollution par les plastiques, la pollution chimique...), qui entraîne la perte de 40 % de la production agricole (avec une baisse de 20 % de la productivité du secteur et, au final, une perte de 15 % sinon plus du PIB) et débouche sur une plus grande pauvreté.

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La migration climatique et
la nécessaire entraide Nord-Sud

Associée à d’autres facteurs – comme les conflits générés par la lutte pour la répartition des ressources et la pauvreté que cela entraîne –, la conséquence de cette pression alimentaire est la migration climatique (avec des réfugiés climatiques qui se retrouvent dans les pays du bord de la Méditerranée, pour sans doute un jour espérer aller en Europe (6)… alors même que la population africaine ne cesse d’augmenter (depuis les indépendances, l’Afrique est passée de 400 millions et 1,4 milliard d’habitants, avec des perspectives qui se situent aux alentours de 2,5 milliards en 2050, dont 45 % auront moins de 15 ans).

Aussi, la dynamique actuelle d’urbanisation de l’Afrique (on envisage plus de 100 villes de plus d’1 million d’habitants en 2050) se traduit malheureusement par la constitution de quartiers précaires, qui ne disposent pas des infrastructures de base, pourtant absolument nécessaires au mieux-vivre de la population (en particulier, l’accumulation des déchets urbains devient impossible à gérer par les municipalités africaines…).

C’est pourquoi, si l’on veut bien assurer la résilience des territoires et le bien-être des habitants qui sont au Sud, des actions de coopération et d’entraide pour l’adaptation climatique doivent pouvoir être mises en œuvre entre pays du Nord et ceux du Sud, pour pouvoir conduire globalement vers la résilience collective et une transition juste, au service de l’humain, au travers d’une transformation écologique et sociale permettant d’établir une société à la fois durable et inclusive.

Il en va en fait de l’intérêt de tous, au Sud comme au Nord, où la trajectoire de décarbonation (avec un objectif européen de parvenir à la neutralité carbone en 2050, après la fin des ventes de voitures thermiques qui est prévue en 2035) passe aussi par la constitution de chaînes de valeur mondiales de technologies, fondées sur le recours aux minerais critiques, nécessaires pour assurer une transition énergétique (par exemple, pour la production de batteries pour les véhicules électriques) passant par l’atténuation (8) de l’impact climatique (60 % des efforts mondiaux vont dans ce sens, le reste étant consacré plutôt à des mesures visant à l’adaptation, par exemple le développement de l’agroécologie).

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Quelques témoignages

En Côte d’Ivoire (comme à Daloa, à l’ouest de Yamoussoukro), la grande sécheresse (consécutive à des vagues de chaleur excessive), qui est entrecoupée d’inondations à répétition (particulièrement, pendant la petite saison des pluies, durant laquelle les précipitations sont excédentaires) aboutit à un manque d’eau (avec le ruissellement des très fortes pluies sur des croutes sèches et, finalement, une pollution de la nappe phréatique / acidification des eaux), avec un impact très négatif sur l’agriculture… et, par conséquent, sur les revenus de populations qui vivent essentiellement des produits du sol.

Les populations rurales doivent donc puiser plus profondément (150 mètres au lieu de 50 mètres, ce qui suppose pour elles d’être en mesure de le financer) pour accéder aux aquifères, qui sont nécessaires pour pouvoir maintenir les cultures vivrières.
En tout état de cause, les conséquences du changement climatique se font ressentir très négativement sur l’agriculture, qui ne permet plus aux populations les plus vulnérables (femmes et jeunes, particulièrement impactés) de se maintenir sur place :ainsi, s’ils ne sont pas confiés à des ménages mieux lotis (et auprès desquels ils peuvent satisfaire un besoin de main d’œuvre pour des tâches agricoles), les jeunes quittent les campagnes pour aller en ville, dans l’espoir d’y trouver un emploi et de quoi mieux-vivre.

À Madagascar, pays particulièrement exposé aux risques consécutifs au changement climatique (Madagascar est classée au 178e rang, en termes vulnérabilité et de préparation au réchauffement climatique), la solution passe aujourd’hui par la création de micro-activités, grâce aux ONG qui fournissent des équipements, facilitent la mobilité commerciale (participation à des foires) et dispensent localement des formations (métiers artisanaux, couture et éducation financière) aux populations impactées par une sécheresse continue et persistante qui frappe le Sud de l’île depuis plus de quatre ans.

Outre l’insécurité alimentaire qui frappe pratiquement 2 millions de personnes dans les zones rurales, Madagascar connaît, en lien avec le déforestation, des cyclones à répétition à l’Est et des tempêtes de sable rouge, qui affectent particulièrement les jeunes et les femmes, dont les conditions de santé se détériorent (vagues de chaleur et déforestation, risques cardio-vasculaires, augmentation des risques de zoonoses…) et nuisent, par voie de conséquence, à l’accès à l’éducation.

À défaut de solutions locales d’adaptation portées par les autorités locales et nationales, les populations les plus vulnérables (en particulier, les femmes qui peuvent alors adopter des stratégies matrimoniales précoce, et les jeunes, qui doivent arrêter leurs études pour rejoindre de façon anticipée le marché du travail) sont ainsi poussées à la migration vers Mayotte ou Maurice (particulièrement, pour pouvoir constituer une source externe de revenu économique à la famille restée au pays, où la production agricole continue par ailleurs de baisser en raison du départ de la main d’œuvre).

Au Sahel, comme plus particulièrement au Sénégal, se pose le problème de la surpêche dans les eaux territoriales qui aggrave une situation rendue déjà très difficile par le réchauffement des températures. Pour éviter que la population concernée par la précarisation des conditions de pêche et d’habitat (montée du niveau des océans) ne migre, des solutions locales d’adaptation doivent être donc mises en œuvre, passant par des dotations d’équipements solaires, le reboisement et une diversification des activités pouvant assurer la résilience des femmes ; sachant que ces dernières jouent un rôle économique et social tout à fait crucial.

On évoquera également la situation au Soudan du Sud (effets des inondations sur l’élevage et la sécurité alimentaire, avec un phénomène d’eaux stagnantes qui favorisent le développement de maladies impactant la santé des populations) comme au Nigeria (déplacement de personnes en raison des inondations) ou au Zimbabwe, en Zambie et au Malawi (sécheresses entraînant une baisse des récoltes de l’ordre de 50 %), compte tenu d’une température moyenne à la surface de l’Afrique qui est maintenant supérieure de 1 degré par rapport à ce qu’elle était entre 1990 et 2020 (avec un excédent de 1,28 degré en Afrique du Nord, ce qui entraîne un très sérieux manque d’eau).
Aussi, la conséquence de tout cela est le constat désolant que l’on peut faire aujourd’hui de déplacements forcés de populations, consécutifs au réchauffement climatique…

Le dérèglement climatique s’ajoute
aux autres facteurs de la migration

Une migration forcée qui est déclenchée
par le réchauffement climatique

Comme chacun sait, l’Afrique est confrontée à de nombreuses contingences et difficultés par rapport aux défis de son développement (avec, somme toute, un piège à pauvreté intergénérationnel (9), lié à la démographie, aux problèmes d’éducation, de santé et au manque d’alimentation satisfaisante, en particulier du point de vue de la nutrition des plus jeunes…).

À ces contingences qui jouent sur le revenu et la consommation des individus, s’ajoute le dérèglement climatique qui compte parmi les déclencheurs du « premier kilomètre » de la migration forcée des populations (migration interne, des campagnes vers des villes n’offrant pas les services publics nécessaires…), sachant que celle-ci peut ensuite se poursuivre au-delà du niveau local / régional, voire à l’international, pour toutes les causes structurelles déjà évoquées (sachant toutefois que les chocs climatiques sont aussi géographiquement de plus en plus étendus) et également pour éviter de se trouver en quelque sorte piégé dans une « trappe d’immobilité » dans des zones devenues inhabitables et n’offrant aucunes réelles opportunités économiques.

Le réchauffement climatique accentue en fait les difficultés subies par les populations du continent, tant du fait de sa trajectoire démographique spécifique, que compte tenu également des enjeux majeurs que sont pour elles l’alimentation / nutrition, la santé et l’éducation.

Autrement dit, le phénomène des migrations subies par les populations les plus vulnérables du continent peut trouver son point de départ dans les effets du dérèglement climatique, qui augmente les risques économiques auxquels ces populations sont d’autant plus confrontées que les États du continent sont le plus souvent défaillants (par exemple, absence de financements pour des infrastructures sanitaires ou de transports satisfaisantes…) ou déploient des moyens relativement limités (programme de transferts monétaires ou d’accès aux repas scolaires gratuits), et les marchés du crédit et de l’assurance sont le plus souvent nuls ou inexistants (pas d’assurance récolte à prix attractif, par exemple…).

On relèvera également que le dérèglement climatique, lorsque les capacités financières sont réduites, peut être de nature à fragiliser les réseaux d’entraide traditionnels (le plus souvent existant sous forme de solidarités informelles qui ne peuvent plus absorber les conséquences des catastrophes climatiques), avec le choix que certains font de s’extraire de leur groupe familial ou de leur communauté pour trouver d’autres voies de protection (on évoquera ainsi le banditisme au Sahel).

C’est pourquoi, par rapport à ces situations engendrées par le climat qui, comme le PAM (programme alimentaire mondial) en a fait le constat en 2022, poussent, avec d’autres facteurs, les populations à la migration(10), l’ONG Migrations & Climat international propose d’accélérer l’adaptation climatique :

> Tout d’abord, par des actions de sensibilisation et de formation auprès des populations et communautés sur l’adaptation climatique et la chaîne de circularité (avec une information / documentation adaptée sur les pratiques résilientes), au travers notamment de structures adaptées.

Grâce à ces actions, les organisations locales de la société civile (OSC) peuvent notamment contribuer au développement de solutions locales à impact (agri-écologie, boutiques paysannes, reforestation / reboisement pour la captation du CO2, recours à des innovations technologiques pouvant avoir une application locale…) permettant le maintien sur place des populations.

> L’accompagnement de projets à impact doit en effet permettre en pratique l’adaptation climatique (forage de puits et développement de techniques d’irrigation économe, adaptation des semences, agri-foresterie / agroécologie avec reboisement, développement de solutions énergétiques fondées sur la biomasse ou autres solutions ancestrales …)

Enfin, par un plaidoyer à destination des autorités locales et nationales des pays affectés par le dérèglement climatique, étant entendu que les communautés locales fondées notamment sur des liens familiaux restent le niveau le plus pertinent pour des interventions de proximité visant à la protection de leurs membres.

À noter ainsi que les autorités politiques et administratives locales, peuvent avoir un rôle à jouer par rapport au développement de villes climato-compatibles ou en matière de redistribution dans les « zones secondaires » de populations rurales ayant été contraintes à migrer vers les grands centres urbains. Il s’agit alors de pouvoir les inciter, au regard des documents d’adaptation qui ont été adoptés au plan national, et avec le soutien des bailleurs comme l’AFD – Agence française de développement ou la Banque mondiale (12).

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Le réchauffement climatique met
indéniablement en danger l’Afrique

Le dérèglement climatique est désormais perçu comme une menace importante, mais cette perception est sans doute plus réelle au Nord qu’au Sud, tant pour des raisons d’éducation, de religion, ou bien d’accès à l’information (même si l’usage de la téléphonie mobile offrant un accès à internet s’est largement répandu dans le monde).

Pour autant, il convient de conduire les populations et communautés à développer des comportements adaptatifs, pour qu’elles puissent avoir, par exemple, des pratiques agricoles durables, plus respectueuses de l’environnement (engrais organiques, semences résilientes à la sécheresse…)

À défaut d’agir de la sorte (13), la migration – qui n’est pas qu’une question de statistiques – sera très certainement un déterminant majeur de la population mondiale, avec des lieux de départ, de transit, de destination et d’accueil des personnes migrantes répartis sur l’ensemble de la planète ; la France étant très vraisemblablement la principale destination des immigrés francophones, en particulier africains (14).

A contrario, on opposera que les études les plus récentes indiquent que le taux d’émigration des pays du Sud vers les pays du Nord est faible, comparativement à la migration intra-africaine. Aussi, si on prend le volume mondial de la migration Sud-Sud (97 millions), on voit que celui excède le volume des migrations Sud-Nord (89 millions).

Comme le souligne l’OMI, les africains se déplacent en effet en grande partie dans leurs régions respectives, en partie pour des raisons directement ou indirectement liées au climat. Selon la Banque mondiale, 216 millions de personnes seront ainsi des « déplacés internes » d’ici à 2050 ; l’Afrique étant le continent qui subit le plus les impacts néfastes des changements climatiques alors qu’elle est – comme on l’entend régulièrement dire – l’une des régions du monde qui produit le moins (moins de 4 %) de gaz à effets de serre (GES).

D’aucuns annoncent ainsi plus de 80 millions d’Africains qui seront obligés de fuir leur pays en raison de la dégradation des sols, de la désertification, de l’érosion, de l’insécurité alimentaire. À cet égard, on soulignera qu’une des zones les plus à risque pourrait être l’Afrique de l’Ouest qui devrait connaître un exil de plus de 30 millions de personnes pour des raisons environnementales.

Or, l’Afrique reçoit aujourd’hui moins de 5 % des financements climatiques mondiaux et la coopération soutenue par l’aide publique au développement (APD) traverse aujourd’hui une très mauvaise passe avec notamment la fin de l’USAid. De ce point de vue, les modèles des programmes de coopération doivent être aussi revus, pour être impérativement reconnectés aux réalités locales, c’est-à-dire aux communautés et aux populations qui sont directement concernées.

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Notules

1 - L’Organisation météorologique mondiale (OMM) souligne ainsi que les effets du réchauffement climatique aggravent la faim, l’insécurité et les déplacements de population (rapport de 2024 sur l’état du climat en Afrique).

2 - On peut d’ailleurs trouver là une explication par rapport au fait que le continent africain ne représente que 3,8 % des émissions mondiale de GES.

3 - Selon le rapport du GIEC 2021, entre 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent aujourd’hui dans des zones hautement exposées aux effets de l’aggravation du dérèglement climatique.

4 - On évoque le chiffre de 36 % de la population africaine qui sont au risque climatique, avec 45 % de la population du continent qui seraient affectés en 2050 (scénario de réchauffement à +2 degrés).

5 - D’ici à 2030, environ 110 millions d’africains seront menacés par l’élévation du niveau de la mer.

6 - Selon l’OMM, en Afrique, 700 000 personnes ont ainsi qui leur foyer en 2023.

7 - La part de l’Afrique dans la population mondiale devrait ainsi passer de 8,5 % en 1950 à 25 % en 2050

8 - Celle-ci passe par la limitation des sources des gaz à effet de serre et le développement de « puits » de stockage de carbone.

9 - Les enfants nés de parents pauvres sont en effet rapidement déscolarisés pour être mis au travail ou bien mariés jeunes…

10 – 32 millions de personnes ont migré (généralement à proximité, sans nécessairement passer de frontière internationale) en 2023 pour des raisons liées aux conséquences du changement climatique (par exemple, en France, 38 000 personnes se sont déplacées en raison des incendies de forêt).

11 – Le CNA (chambre d’agriculture) de Côte d’Ivoire développe ainsi des projets allant dans ce sens.

12 - La BM (Banque mondiale) finance le Centre d’excellence africain sur la Biodiversité, ainsi que des initiatives pour lutter contre l’érosion côtière et développe le tourisme durable en Côte d’Ivoire.

13 – Le GIEC prévoit ainsi entre 74 à 250 millions le nombre de personnes en pénurie d’eau en Afrique d’ici à 2050.

14 - L’Europe, qui représente 7 % de la population mondiale, se situe à 25 % de la richesse globale et 50 % des dépenses sociales du monde.

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