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Marseille - IIIe Semaine économique de la Méditerranée

Création du Centre de Marseille
pour l’intégration en Méditerranée (CMI)

 Création du Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée (CMI)
Marseille - Vendredi 9 octobre 2009, dans le cadre de le IIIe Semaine économique de la Méditerranée, La Banque mondiale, conjointement avec la BEI, les gouvernements égyptien, français, jordanien, libanais, marocain, tunisien et la Ville de Marseille, le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI). Le Centre facilitera l’accès à une meilleure connaissance et à de meilleures pratiques et améliorera la coopération pour soutenir les politiques de développement orientées vers une plus grande intégration de la région méditerranéenne.

Les défis du développement dans la région méditerranéenne sont de plus en plus complexes et doivent répondre aux enjeux liés à l’interdépendance dans de nombreux domaines. Le CMI offrira une plate-forme pour des institutions publiques et indépendantes de la région afin de discuter de ces défis, d’apprendre des expériences de chacun et de renforcer les capacités locales, nationales et régionales.

Le CMI fait partie intégrale du partenariat européen et de la Banque mondiale dans le but de promouvoir l’intégration régionale à travers l’échange de connaissances, l’harmonisation des standards et des réglementations et la mise en œuvre des fondations pour les projets de développement régional.

« Plus que jamais, les stratégies nationales de développement doivent prendre en compte l’interdépendance. Les pays méditerranéens ont besoin de faire des choix politiques éclairés de manière à réaliser le potentiel inhérent à l’interdépendance. Les pays partenaires sont donc désireux d’apprendre en partageant leurs expériences, leurs réussites, et les défis du développement Nous allons œuvrer afin d’assurer que ce partenariat aboutisse à des résultats concrets pour la région en vue de la réduction du chômage et de la pauvreté’’ a déclaré Mme Shamshad Akhtar, vice-présidente de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale.

Les champs d’intervention du CMIM

Les domaines d’intervention du CMI se divisent en 5 groupes renfermant 14 programmes :

Compétences, emploi et mobilité des travailleurs - Les activités du Centre viseront à aborder certaines questions d’interdépendance dans ce domaine, comme la formulation de normes pour l’évaluation de la qualité dans l’enseignement supérieur et la définition de catégories professionnelles ouvertes à la mobilité (avec des implications pour la formation professionnelle). Ce groupe comprend aussi un programme sur l’emploi et la responsabilisation des jeunes.

Développement durable dans la Méditerranée - Ce programme d’importance stratégique porte sur l’eau et l’environnement dans la mer méditerranée, la gestion des zones côtières, ainsi que des stratégies nationales de gestion des ressources en eau. Ce groupe comprend un important programme axé sur l’eau et l’environnement et financé par le Fonds pour l’Environnement mondial. Dans ce cadre, il est envisagé d’organiser tant des consultations de haut-niveau sur des stratégies intégrées que des initiatives locales concrètes, parmi lesquelles d’importants programmes d’investissement tels qu’un projet de recyclage des eaux usées à Tunis.

Développement urbain et spatial - Le CMIM est impliqué dans ce domaine et a organisé une série de manifestations d’envergure, notamment sur le Rapport sur le développement mondial intitulé Restructuration de la géographie économique, le rapport régional de la Banque mondiale sur les questions d’urbanisme, ainsi que sur les villes et le changement climatique. Il a aussi soutenu la Conférence annuelle sur la recherche urbaine dans le monde.

Transport et logistique - Une stratégie visant à soutenir l’adaptation de l’infrastructure du transport devrait prendre en compte l’intégration régionale par le transport et des plateformes logistiques, et sensibiliser les populations sur les effets potentiels des changements climatiques. Une telle stratégie aura aussi une influence positive sur le COMMERCE.

Innovation et technologie - Ce programme encourage l’innovation par l’utilisation effective d’outils tels que des parcs scientifiques, des technopoles et des incubateurs de petites et moyennes entreprises. Il vise à former et encadrer des décideurs et des autorités locales. Il partagera des expériences régionales et internationales en vue de créer un environnement plus propice à l’innovation.

Économie du savoir - Ce programme devrait fournir une plateforme d’échange d’expériences, de stratégies politiques, d’études de cas et d’outils d’analyse pour évaluer les progrès des pays.

Préserver l’espace commun et les biens publics

« Dans le bassin méditerranéen, zone aride la plus peuplée de la planète, nous devons rechercher ensemble les moyens de préserver l’espace commun et les biens publics que nous y partageons pour y promouvoir durablement le bien être des populations riveraines. C’est l’objet du centre de Marseille et le sens que nous voulons donner à l’intégration méditerranéenne’’, a indiqué Christian Masset, directeur des Affaires économiques et financières au ministère français des Affaires étrangères et européennes.

La plate-forme du Centre assurera la coordination des programmes et permettra une plus grande efficacité ainsi qu’une amélioration des synergies notamment par l’échange d’expériences et de stratégies publiques. Construisant sur les leçons apprises et les études de cas, le Centre proposera des outils analytiques pour étalonner les progrès accomplis par les pays.

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI :
« la double innovation du CMI »

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, en charge de La FEMIP (Facilité Euro-Méditerranéenne d’Investissement et de Partenariat - © DR

Le CMI est une plate-forme de programmes multi-partenariaux administrée par la Banque mondiale. Un conseil stratégique composé de 12 membres, représentant une pléiade de partenaires, insufflera au Centre une orientation stratégique.

« Le Centre de Marseille apporte une double innovation dans la réalisation de l’assistance technique aux pays méditerranéens : d’une part, les bailleurs multilatéraux comme la Banque mondiale et la BEI, et bilatéraux mutualisent leurs efforts d’assistance à la modernisation des politiques publiques des pays partenaires et, d’autre part, ils enrichissent leurs démarches respectives en associant d’autres acteurs non-financiers du développement, tels que les réseaux universitaires, des organes des Nations unies, et des représentants de la société civile.
Par ailleurs, le Centre de Marseille associe pleinement les pays du Sud à la réflexion comme à la réalisation de ses activités, donnant ainsi une dimension plus égalitaire au partenariat’’, a estimé Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, en charge de La FEMIP (Facilité Euro-Méditerranéenne d’Investissement et de Partenariat)

Le rôle de la ville de Marseille

La signature du protocole d’accord : J.-C.Gaudin, sénateur-maire de Marseille, et Mats Karlsson, Directeur Maghreb à la Banque Mondiale - © DR

La Ville de Marseille est un partenaire clé et facilitera une coopération innovante en accueillant d’autres institutions œuvrant à la coopération en Méditerranée, tels que l’organisation de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), l’Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et le Plan Bleu.

« Membre fondateur du CMI, la Ville de Marseille aura l’opportunité de valoriser ses compétences et son savoir-faire à travers des programmes de coopération multilatérale. Les programmes développés bénéficieront d’un effet de levier grâce à la mutualisation des moyens financiers mis en oeuvre par chacun des partenaires. La Cité phocéenne confirme ainsi sa position stratégique dans le bassin méditerranéen", a indiqué Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille.

Le CMI s’inscrit-il dans le cadre
de l’Union pour la Méditerranée (UPM) ?

Selon le porte-parole du Ministère français des Affaires étrangères, « c’est une initiative forte d’accompagnement qui va dans le même sens. Le sens de tout ce que nous faisons et de ce qui se passe aujourd’hui à Marseille, c’est de nous doter des outils de manière à ce que la Méditerranée soit un espace de progrès, un espace de développement et nous y associons naturellement le plus de partenaires possibles.

À partir du moment où intervient la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, cela va naturellement dans le bon sens. Il est évident que dans les efforts qui sont faits au niveau de l’Union pour la Méditerranée, nous avons une source de définition de projets, de financement de projets et d’impulsion de projets supplémentaires, avec des partenaires qui ne font pas partie de l’Union pour la Méditerranée. Ce n’en est pas moins intéressant de les avoir avec nous, d’avoir la Banque mondiale, d’avoir la Banque européenne d’investissement.

Naturellement, il y a un effort de cohérence entre ce qui se fait à l’Union pour la Méditerranée et ce qui va se faire à partir de maintenant au centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée.

Sur ce type d’opérations, deux choses sont importantes. La première est que lorsque nous regardons l’espace méditerranéen, on éprouve parfois des vertiges devant les besoins : besoin de développement durable, besoin de développement des infrastructures de transport, besoin d’amélioration de la formation professionnelle, en particulier pour les jeunes, besoin de l’habitat. Nous sommes dans une phase de mobilisation de tous les acteurs.
Faire venir dans cette opération la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement, ce n’est pas négligeable. C’est la première étape : réunir tout ce qui peut aider au financement de projets et d’actions concrètes.

La deuxième étape est la mise en cohérence avec ce qui peut être fait par ailleurs. »

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Source : MAE français, Banque Mondiale
Photos : Ville de Marseille

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